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JEUDI 7 NOVEMBRE 2024 / FINANCES NEWS HEBDO
BOURSE & FINANCES
situation financière globale et fiable. Cet avant-projet de loi vise directement à répondre à ces attentes, qu'il s'agisse de fonds d'investissement, de banques ou d'autres investisseurs. De plus, cette initiative s'inscrit dans les ambitions du Maroc qui vise à doubler la part de l'inves- tissement privé d'ici 2030. Pour y parvenir, en plus des incita- tions fiscales et des infrastruc- tures, il est essentiel de four- nir une information financière transparente, fiable et conforme aux standards internationaux. Aujourd'hui, la consolidation et l'adoption des normes IFRS ne sont plus un luxe, mais un besoin indispensable pour atti- rer les capitaux et favoriser la croissance économique. F.N.H. : Pouvez-vous nous expliquer le cadre actuel et les nouveautés appor- tées par cette réforme ? A. R. : C'est une excellente question. Aujourd'hui, il n'existe pas de texte unique qui traite spécifiquement de la consoli- dation financière au Maroc. L'obligation de produire des comptes consolidés est dis- persée entre plusieurs textes de loi relatifs à des entreprises spécifiques. Actuellement, trois catégories de groupes sont tenues de produire des comptes consolidés : les entreprises fai- sant appel public à l'épargne, les établissements de crédit et les groupes publics. Chacun de ces groupes a des obligations différentes, notam- ment en termes de référentiel comptable. Par exemple, les établissements de crédit doivent obligatoirement produire des comptes consolidés en IFRS, c'est la seule obligation en IFRS au Maroc actuellement. Ce nouvel avant-projet de loi vise à élargir ce cadre, en incluant d'autres catégories de sociétés et en unifiant les règles de consolidation. Désormais, cinq catégories de sociétés seront concernées de manière obligatoire, incluant notamment
La loi qui va révolutionner le marché Consolidation comptable
Le petit monde de la consolidation connait une véritable révolution avec la mise en consultation de l’avant-projet de loi sur les états financiers consolidés, qui a pour but de généraliser cette pratique. Le point sur une réforme attendue depuis longtemps avec Anass Radi, Directeur associé du cabinet Conso Plus et vice-président de l’Association marocaine des consolideurs.
Propos recueillis par A. Hlimi
Finances News Hebdo : Où en est ce projet de loi aujourd’hui et quels en sont les principaux axes ? Anass Radi : Nous sommes au tout début. Si cet avant-projet de loi est voté, cela constituera une avancée majeure pour la législation nationale en matière d'informations financières. Il est vrai que nous rattrapons un retard important. La première tentative de réglementation ren- dant la consolidation obligatoire au Maroc date de 1998, cela fait plus de 25 ans. Depuis, il y a eu plusieurs tentatives pour relan- cer ce projet, mais sans succès. Aujourd'hui, il y a quelques mois, le projet a réellement repris avec la publication de l'avant-projet de loi 17-24 relatif aux états financiers consolidés. Cet avant- projet a été soumis à des com- mentaires publics sur le site offi- ciel du Secrétariat général du gouvernement. F.N.H. : Pourquoi est-ce si important d'avancer sur cette législation ? A. R. : C'est une question essentielle. Pourquoi cette loi est-elle nécessaire aujourd'hui? Tout simplement parce que certains investisseurs ou ins- titutions financières, comme les banques, peinent à obtenir
des informations pertinentes et fiables. Pour vous donner un exemple, lorsqu'une entreprise, avec plusieurs filiales, cherche du financement, il est crucial
d'avoir une évaluation consoli- dée de l'ensemble du groupe. Cela permet aux bailleurs de fonds de prendre des décisions éclairées sur la base d'une
Cette loi est nécessaire aujourd'hui parce que certains investisseurs ou institutions financières, comme les banques, peinent à obtenir des informations pertinentes et fiables.
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