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FINANCES NEWS HEBDO / JEUDI 7 NOVEMBRE 2024
ECONOMIE
fait face le Maroc est le faible taux de croissance économique, qui ne permet pas de générer suffisam- ment d’emplois. En effet, en dépit des efforts pour diversifier l’écono- mie, le Royaume peine à dépasser une croissance de 3%, loin des ambitions du Nouveau modèle de développement (NMD) qui vise à sti- muler la croissance pour la porter à un rythme moyen annuel supérieur à 6% et doubler le PIB par habitant à l’horizon 2035. En cause ? Une dépendance persistante au secteur agricole, qui, dans un contexte de sécheresses répétées, devient un frein à la croissance. «En 2024, la contreperformance du secteur agricole due à l’accentuation de la sécheresse que traverse le Maroc, devrait peser négativement sur la croissance. La reprise du secteur secondaire et la consolidation du secteur tertiaire devraient néan- moins compenser la contraction du secteur agricole, permettant à la croissance d’atteindre 3,3%, en légère décélération par rapport à 2023» , explique-t-on dans le rap- port économique et financier au titre du projet de Loi de Finances 2025. Aussi, ajoute le rapport, pour l’année prochaine, «sous l’hypo- thèse d’un retour à une récolte céréalière moyenne, le taux de croissance du PIB devrait connaitre une nette accélération de 4,6%. La valeur ajoutée des activités agri- coles devrait, en effet, croitre de 11%. Les activités non-agricoles devraient voir leur croissance se consolider pour atteindre 3,7%, au même niveau de l’année précé- dente». Encore une fois, l’agriculture devient le principal déterminant de la croissance en 2025. D’où l’impératif de repenser le modèle économique actuel, en envisageant les programmes de création d'em- plois non pas comme des interven- tions ponctuelles, mais comme des leviers intégrés à une stratégie de croissance globale. En tout cas, le gouvernement a décidé de faire de la promotion de l’emploi et l’insertion sur le mar- ché du travail une priorité majeure durant la seconde moitié de son mandat. C’est pourquoi il a activé
plans d’action pour les cinq à dix prochaines années, accompagnés de mesures ciblées. Cette initiative permettra-t-elle de résorber dras- tiquement le chômage endémique des jeunes ? L’avenir nous le dira. En sachant que c’est ce même gouvernement qui avait promis la création de 200.000 emplois nets par an durant sa législature (sic !). ◆
Idmaj, Tahfiz, Taehil, Awrach ou encore Ana Moukawil… sont autant de programmes qui illustrent une stratégie ancrée dans une logique de réponse immédiate aux besoins sociaux, mais qui peinent à répondre aux défis structurels de l'emploi.
les travaux du Comité interminis- tériel chargé de l’emploi, «pour une forte coordination de l’action publique sur ce sujet et pour une
meilleure adaptation entre l’offre et la demande de l’emploi» . Cela devrait déboucher sur une nouvelle feuille de route qui établira des
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