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JEUDI 7 NOVEMBRE 2024 / FINANCES NEWS HEBDO
ECONOMIE
Transport routier de marchandises
Kayouh a engagé une véritable course contre la montre, sachant que le transport international routier de marchandises joue un rôle clé dans les échanges exté- rieurs du Royaume, notamment avec ses partenaires historiques européens. Tanger Med, classé parmi les ports les plus compé- titifs au monde, risque de perdre des points au classement mon- dial en raison des retards impo- sés aux transporteurs. D’autres syndicats et asso- ciations du transport rou- tier ont déjà lancé des grèves ou menacent de le faire. Des actions ont été observées à Had Soualem, Tit Mellil, Belksiri et Tanger, et d’autres villes pour- raient suivre. Les revendications portent principalement sur des mesures de soutien à un secteur confronté à une augmentation des coûts d’exploitation, tan- dis que les prix des prestations restent quasi stables. «Depuis la crise sanitaire de la Covid-19, de nombreuses entre- prises n’ont pas pu reprendre correctement leurs activités. Sous le poids des dettes et autres difficultés, même celles qui semblent résister aux aléas conjoncturels peinent à redécol- ler. Nous n’arrivons pas à impo- ser notre vision pour le déve- loppement du secteur, faute de coordination entre les associa- tions représentatives. Chacune poursuit ses propres intérêts, alors que certaines contraintes sont communes à tous» , déclare Mohamed Benchaoui, membre du syndicat des chauffeurs de camions de transport routier de marchandises. Et de poursuivre : «l’activité est pénalisée par une forte pré- sence de l’informel, notamment de petites entreprises familiales avec des flottes réduites à un ou deux véhicules. Malgré les efforts de l’Etat pour moderni- ser la flotte, le parc de véhicules affiche un âge moyen élevé, ce qui impacte la sécurité et la qualité des services rendus aux clients. En outre, de nombreux chauffeurs ne bénéficient pas de la sécurité sociale» . ◆
Ras-le-bol des opérateurs du secteur
De nombreuses associations menacent de faire grève pour faire valoir leurs revendications. L’activité est pénalisée par la présence de l’informel, le vieillissement de la flotte et la hausse des coûts d’exploitation.
Par C. Jaidani
dans d’autres pays. Les files d’attente pour les camions deviennent interminables. Tous les opérateurs du secteur ont des engagements à honorer, notamment en termes de délais de livraison. En cas de non- respect, ils risquent des pénali- tés, voire des pertes de contrats et de clients. Certains trans- portent des produits agricoles ou de pêche périssables, et tout retard leur coûte très cher. Par ailleurs, nous rencontrons des problèmes avec les auto- rités espagnoles, qui imposent des restrictions non tarifaires en dehors des accords bilatéraux entre le Maroc et l’Espagne, ainsi qu’avec l’Union euro- péenne. Ils imposent aussi aux camionneurs de ne pas dépas- ser 200 litres de carburant dans leur réservoir» . Pour désamorcer la crise, Les professionnels du transport international routier déplorent les restrictions imposées par les autorités espagnoles, absentes des accords bilatéraux entre le Maroc et l’Espagne.
L
es professionnels du transport routier de marchandises expri- ment leur mécontentement face aux conditions d’exercice de leurs activités. Par le biais de leurs associations, ils ont mena- cé d’entamer plusieurs grèves, avant de suspendre leurs actions au dernier moment, lais- sant place à des discussions avec les autorités compétentes, notamment les ministères du Transport, de l’Intérieur et d’autres administrations. Dès sa nomination au poste de ministre du Transport et de la Logistique, en remplace- ment de Mohamed Abdeljalil, Abdessamad Kayouh a entamé une série de discussions avec
les syndicats et les représen- tants des associations du sec- teur. Chaque association ayant ses propres problématiques et un champ d’activité différent, les revendications varient. L’Association marocaine de transport international routier (AMTIR) a annoncé un appel à la grève pour le 2 novembre 2024, estimant que «son activité est perturbée à cause de pro- cédures lentes et capricieuses dans les ports marocains, notamment à Tanger Med». Son président, Amer Zguino, précise que «les contrôles de la douane prennent plus de temps qu’il n’en faut. Nous ne sommes pas contre ces opérations, bien au contraire, nous soutenons leur renforcement. Mais il faut les mener intelligemment, avec des méthodes plus innovantes et efficaces, comme cela se fait
Depuis la crise sanitaire de la Covid-19, de nombreuses entreprises n’ont pas pu assurer une reprise normale.
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