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FINANCES NEWS HEBDO / JEUDI 7 NOVEMBRE 2024
ECONOMIE
ou les ententes illicites, les autorités marocaines veillent à instaurer une compétition saine qui profite aux consom- mateurs et à l’économie dans son ensemble. Cette évolution incite les entreprises à adopter des pratiques plus vigilantes, en intégrant des mesures de conformité qui répondent aux standards en vigueur. Dans ce contexte, l’accompa- gnement en matière de confor- mité devient essentiel pour les opérateurs économiques. Qu’il s’agisse de la notifica- tion des concentrations, de la prévention des risques liés aux enquêtes et perquisitions, ou de l’intégration des bonnes pratiques en matière de gou- vernance, l’enjeu est de taille pour les entreprises opérant au Maroc et nous veillons à développer continuellement notre expertise pour relever ces défis et à s’aligner sur les meilleures pratiques de conformité. F.N.H. : Les amendes récemment infligées à certaines sociétés suite à des pratiques anticoncur- rentielles démontrent la fermeté du Conseil de la concurrence. Comment évaluez-vous l’impact de ces sanctions sur les pra- tiques des grandes entre- prises et sur le climat concurrentiel au Maroc ? Me N. R. : Les récentes sanc- tions imposées par le Conseil de la concurrence au Maroc en réponse aux pratiques anticoncurrentielles révèlent une volonté ferme de créer un environnement écono- mique juste et transparent. Ce positionnement a un impact significatif sur les opérateurs économiques qui, désormais, devront être plus vigilants pour éviter les sanctions finan- cières, mais aussi les risques pour leur réputation et leur image de marque. L’effet dis- suasif de ces amendes est donc double : elles renforcent
non seulement l’attention por- tée aux pratiques de confor- mité en interne, mais aussi la sensibilisation des directions à l’importance d’une politique de concurrence saine. Ainsi, les entreprises révisent leurs stratégies pour mieux intégrer les normes de confor- mité et réduire ainsi les risques associés aux comportements anticoncurrentiels. Cette prise de conscience se traduit par un renforcement des procé- dures internes de contrôle, des formations accrues pour les salariés, et une vigilance accrue dans les interactions avec les concurrents. Les sanctions devraient inciter les entreprises à adopter une ges- tion proactive de la conformité. Les sanctions peuvent aussi jouer un rôle dans la conso- lidation de la confiance entre les différents acteurs écono- miques. En veillant à ce que les règles de concurrence soient strictement respectées, le Conseil renforce la transpa- rence du marché, ce qui est
bénéfique tant pour les entre- prises que pour les consom- mateurs. On peut considé- rer comme suite logique que cela permettra aux petites et moyennes entreprises de riva- liser pour une dynamisation de l’innovation et la diversité de l’offre sur le marché. Cette évolution contribue à positionner le Maroc comme un marché attractif pour les investisseurs étrangers. Un cadre de régulation robuste et équitable est un signal ras- surant pour les investisseurs internationaux, qui y voient un environnement où leurs intérêts seront protégés et où leurs investissements ne seront pas compromis par des pratiques anticoncurrentielles. Cette approche crédibilise encore davantage l’écono- mie marocaine sur la scène
internationale, en mettant en avant un marché encadré par des règles de transparence et d’équité. F.N.H. : La croissance des plateformes numériques soulève des défis de concurrence nouveaux et complexes. Selon vous, quelles initiatives devraient être mises en place pour mieux enca- drer ce secteur au Maroc et éviter une concentra- tion excessive du pouvoir de marché par certains acteurs ? Me N. R. : La croissance rapide des plateformes numé- riques pose de nouveaux défis concurrentiels au Maroc, car ces acteurs dominants peuvent exploiter leur position pour s’imposer dans divers segments du marché. Pour mieux encadrer ce secteur et prévenir une concentration excessive de pouvoir, des ini- tiatives réglementaires, des mécanismes de surveillance et
La croissance rapide des plateformes numériques pose de nouveaux défis concurrentiels au Maroc.
La loi 40-21 a introduit un contrôle plus strict des concentrations économiques pour limiter les effets anticoncurrentiels..
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