Carillon_2018_02_15

Katherine Levac de passage chez elle

Du 13 au 16 février, Katherine Levac sera de passage au Centre des arts Shenkman d’Orléans pour la première ontarienne de son tout premier one-woman show , Velours . L’humoriste de 28 ans, originaire de Saint- Bernardin, avait à cœur d’offrir des dates de spectacle dans sa région natale. «Moi, toute ma vie, tous les artistes que j’aimais ne se déplaçaient pas vraiment en Ontario. Alors jeme suis dis, pourquoi je ne le ferais pas ? » Parmi les dates proposées, Katherine Levac y fera notamment une première médiatique le 15 février, un geste qui n’est pas commun pour les humoristes sortis de l’École nationale de l’humour (ÉHN). « Faire une première en Ontario, ce n’est pas le parcours typique d’habitude. Tout lemonde fait ça àMontréal et après, à Québec. Ce n’est pas dans le chemin préétabli et moi, je ne savais pas si le centre (Shenkman) allait dire oui. Alors on a demandé. Ils ont été ravis, ils ont accepté et je suis très contente ! » Diplômée de l’École nationale de l’hu- mour en 2013, la jeune humoriste a depuis fait samarque au Québec, grâce à des presta- tions remarquées, tant sur scène qu’au petit

autour d’elle, et à voir d’autres artistes de l’Est ontarien réussir, comme Véronic DiCaire, en est-il toujours de même pour les jeunes ? « Je pense que c’est en train de changer. Et tant mieux si ça change, tant mieux si on peut montrer à ces jeunes-là que c’est très possible de gagner sa vie avec le français, de faire du français sa passion, son travail. » Pour en arriver où elle se trouve au- jourd’hui, Katherine Levac a choisi de suivre ses passions. Elle aimait le théâtre et l’impro. Elle a fait partie de la ligue d’impro duMIFO (leMouvement d’Implication Francophone d’Orléans) au secondaire. Elle souhaitait gagner sa vie en écrivant. Puis, un jour, un de ses amis, Éric Trottier, lui a parlé de l’École nationale de l’humour. « Tu aimerais ça l’ÉNH, lui a-t-il dit. On écrit des choses et on joue les choses qu’on a écrites. » Aujourd’hui, Katherine Levac fait de l’humour sa profession. Elle considère que jouer ce qu’elle écrit est un luxe. « On a l’impression que c’est banal, mais ce n’est pas banal. C’est vraiment une belle liberté, c’est un grand luxe de pouvoir jouer les choses que tu écris, jouer les choses qui te touchent, toi. C’est magnifique. » En suivant ses existait l’ÉNH. Je pense qu’on a le temps de découvrir ses passions, de découvrir ce qui nous allume. Je le dis à tous les jeunes : ‘ça’, vous ne le faites pas pour rien. Commemoi, quand je faisais de l’impro au secondaire, je me disais ‘c’est pour le fun’. Oui, mais t’sais, c’est quandmême là que tout a commencé aussi. Alors rien n’est fait pour rien. C’est important de ne pas banaliser ses passions, ce qui nous allume, ce qui nous fait plaisir. Les gens ont le temps de choisir mille fois ce qu’ils veulent faire ». L’humoriste originaire de l’Est ontarien s’est qualifiée pour l’obtention d’un billet d’or remis par l’ADISQ. Elle a vendu plus de 50 000 billets pour son spectacle Velours. Après les quatre représentations complètes à Orléans, leMIFO a annoncé récemment une supplémentaire du spectacle de Katherine Levac le 6 septembre 2018 au Centre des Arts Shenkman. Pour Katherine Levac, c’est grâce aux gens si ces cinq présentations de Velours à Orléans sont possibles et elle tient à les remercier. « Pour vrai, ce sont les gens qui font en sorte que c’est possible. C’est pas moi ! Moi, je mets un truc en vente et ce sont les gens qui achètent ou pas les billets. C’est grâce à eux et je les remercie. Je suis fière de nous ! » passions, Katherine Levac a réussi à faire de celles-ci son gagne-pain. Et c’est le message qu’elle souhaite transmettre aux jeunes. « Toute ma vie, moi, on ma dit ‘qu’est-ce que tu veux faire plus tard ?’ Mon Dieu, à l’époque, je ne savais même pas que ça

PAR CAROLINE PRÉVOST caroline.prevost@eap.on.ca

écran (SNL Québec, Like-moi, Code F, entre autres). En 2015, elle obtient l’Olivier Découverte . Alors, quand on lui demande si elle trouve difficile de continuer à se sentir franco-ontarienne dans un environ- nement stricte- ment québécois, l’artiste reconnaît se sentir également Québécoise. « Je pense que je suis

« Je parle d’où je viens évidemment, mais d'où je vais aussi. On comprend que je suis Ontarienne. On comprend que je viens d’un milieu rural, mais là, maintenant, je suis Québécoise. J’ai une carte soleil. J’habite à Montréal. Et c’est pour ça que je peux en profiter pour rire autant des Ontariens que des Québécois. »

Katherine Levac, humoriste originaire de St-Bernardin, sera de passage dans sa province natale pour la première ontarienne de son tout premier one-woman show . Elle présentera, à guichets fermés, Velours du 13 au 16 février au Centre des Arts Shenkman d’Orléans. —photo fournie

devenue un peu des deux, veut veut pas. J’habite àMontréal pour mon travail. Je n’ai pas le choix. Je ne peux pas lutter contre ça et je suis ravie que les Québécois soient si accueillants. Mais, évidemment, reste enmoi la Franco-Ontarienne et c’est pour ça que j’ai voulu faire une première en Ontario. » Connue pour son humour faisant souvent allusion à ses origines, Katherine Levac par- lera cette fois, et ce pour la première fois, non seulement d’où elle vient, mais également où elle va. « Je parle d’où je viens évidemment, mais dans la deuxième partie de mon spectacle, je ne parle pas juste d’où je viens, mais où je vais aussi. Donc oui, bon, on comprend que je suis Ontarienne. On comprend que je viens d’un milieu rural, mais là, main- tenant, je suis Québécoise. J’ai une carte soleil. J’habite àMontréal. Alors maintenant, qu’est-ce qui va se passer dans ma vie ? Et c’est pour ça que je peux en profiter pour rire autant des Ontariens que des Québécois. » Un message pour les jeunes Katherine Levac avait déjà dit en entre- vue, à l’émission Tout le monde en parle, que petite, elle ne voyait pas de modèles franco-ontarienne qui réussissaient. À voir tout l’engouement qu’il y a maintenant

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Le jeudi 15 février 2018

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