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Automobile
Secteur stratégique dans la politique industrielle nationale, l’automobile dégage une croissance annuelle à deux chiffres depuis les années 2000. L’objectif du Maroc est aujourd’hui clair : se hisser au premier rang mondial en matière de compétitivité automobile. Le Maroc, futur ogre de l’industrie mondiale
L’ industrie auto- mobile maro- caine connaît ses années de gloire malgré les réper- cussions néfastes de la crise sanitaire. Aujourd’hui, avec un chiffre d’affaires de 80 milliards de DH, cette filière est la première expor- tatrice du Royaume, avec un taux d’intégration locale de 60% et 147.712 emplois créés sur la seule période 2014-2019. C’est aussi, désormais, le premier hub de construction automo- bile du continent. Mais cette filière n’est pas seulement l’assemblage et/ou la construction automobile. Ce sont aussi des éco- systèmes développés à partir des constructeurs (Renault et PSA par exemple) ou d’équipementiers locaux et étrangers. Pareil résultat ne doit rien au hasard, mais s’inscrit dans la continuité d’une politique volontariste
Structure des exportations diversifiée
impulsée au plus haut sommet de l’Etat. Il faut dire que le positionnement du Maroc en tant que plateforme de production et d’exportation d’équipe- ments et de véhicules automobiles est aussi conforté par les implanta- tions de groupes étrangers de renom, tels que Renault, SNOP, GMD, Bamesa, Delphi, Yazaki, Sews, Saint-Gobain, et plus récemment PSA. Désormais, le Royaume exporte 90% des 700.000 voitures produites annuellement dans le pays, dont la majeure partie vers le continent euro- péen. C’est ce qu’a révélé récemment Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Eco- nomie verte et numérique, devant la commission des secteurs productifs à la Chambre des représentants, lors de l’évaluation du plan d’accélération industrielle 2014-2020.
La structure des exportations maro- caines dans le secteur automobile a nettement changé ces dernières années. Entre 2005 et 2013, les expor- tations de la filière automobile ont plus que quadruplé, passant de 7,3 milliards de DH à 31,6 milliards de DH en 2013, soit une augmentation annuelle moyenne de 20%. Durant la période 2014-2018, l’implan- tation de Renault-Nissan et le dévelop- pement des écosystèmes qui l’accom- pagnent vont doper les exportations, les faisant passer de 42,7 milliards de DH en 2014, à 72,3 milliards de DH en 2018, soit une progression annuelle moyenne remarquable de 14%. Ce qui a fait de cette filière la première en termes d’exportation, tous secteurs d’activité confondus, devant la filière phosphates, avec 26% des exporta- tions en valeur du Royaume, en 2018. Enfin, si les activités de câblage repré- sentaient 75% de ces exportations en 2011, suivies de celle de la construc- tion des véhicules avec 12%, les sta- tistiques de 2018 montrent un réé- quilibrage au profit, cette fois, de la construction avec 47%, suivie du câblage avec 41%. Selon les derniers chiffres disponibles de l’Office des changes, les exporta- tions du secteur automobile se sont élevées à plus de 29,52 milliards de DH à fin avril 2021 contre 18,15 milliards de DH une année auparavant, réalisant ainsi une croissance de 62,6%. Cette évolution s’explique par la hausse des
Aujourd’hui, le Royaume
exporte 90% des 700.000 voitures produites annuellement.
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FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°41 ]
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