conomie E
Le Maroc veut atteindre un taux d’intégra- tion de 80% dans les prochaines années.
Les impératifs pour aller plus loin Pour espérer atteindre les 240 mil- liards de DH d’exportation, deux actions sont priorisées pour l’automo- bile. L’amélioration de la compétitivité par l’intégration locale profonde, et la décarbonation de l’écosystème pour qu’il soit performant sur le volet éner- gétique et parvienne à maintenir nos parts de marché à l’export. «L’intégration profonde se traduira par davantage de valeur ajoutée et une chaîne de production plus dense, et donc plus compétitive. Le capital maro- cain a un rôle clé à jouer dans cette stratégie. Les constructeurs souhaitent encourager le développement d’opé- rateurs nationaux parce qu’ils sont convaincus que ces derniers, une fois qualifiés pour intégrer la filière, seront très compétitifs» , nous expliquait le ministre il y a quelques mois. Pour lui, «la décarbonation représente un levier de compétitivité. Elle est inévitable si nous souhaitons main- tenir nos parts de marché. Sinon, les taxes carbone aux frontières risquent de neutraliser nos exportations vers l’Europe. Le Royaume dispose des éner- gies renouvelables les plus compéti- tives au monde. En les orientant vers l’industrie, nous pouvons intégrer des métiers plus énergivores et réduire la facture énergétique des opérateurs déjà installés» . u
…/…
entend poursuivre sa progression pour davantage mieux faire dans les pro- chaines années», avait noté Moulay Hafid Elalamy lors de son passage devant les parlementaires. Avec un taux d’intégration de 60%, le Maroc arrive troisième au niveau mon- dial, se situant juste après la Chine, au moment où l’Inde s’érige comme étant la destination la plus compéti- tive au monde. Le secteur présente en effet plusieurs avantages, dont le coût «sortie d’usine» qui est identique à celui de l’Inde, la qualité de la produc- tion locale ainsi que la proximité du Royaume avec l’Europe. Les aspirations actuelles sont d’atteindre un taux d’in- tégration de 80%. Un objectif qui est tributaire également de l’effort qui sera engagé en termes de décarbonation. Un impératif qui permettra à l’indus- trie marocaine de gagner davantage en compétitivité et consolidera également les exportations automobiles, les his- sant ainsi à 240 milliards de DH contre 80 milliards de DH actuellement.
ventes du segment de la construction de 71,9%, celles du segment du câblage (+50,4%) et de l’intérieur véhicules et sièges (43%), précise l’Office, notant que ces exportations sont supérieures à celles réalisées durant la même période en 2019 (niveau d’avant crise). Avec l’arrivée de PSA, ce double mouvement ne peut que s’amplifier, confortant cette filière au premier rang des activités exportatrices du Royaume, et ce à partir désormais de voitures construites sur le territoire marocain.
Course à la compétitivité mondiale
Le Maroc aspire à devenir le premier concurrent mondial dans le secteur automobile. Il bouscule déjà la hié- rarchie gardée par la Chine et l’Inde. «Le Maroc est devenu très compétitif en termes de coûts de production. Il figure dans le top 3 mondial, après l’Inde et la Chine. Et le Royaume
Le marché marocain du neuf fait mieux qu’avant la crise de la Covid-19. Au cours du mois de juin 2021, 19.976 unités ont été cédées contre 14.501 au cours de la même période de 2019 (année de référence du fait que 2020 était marquée par le confinement), soit un bond de 37,75%. Le cumul des ventes du premier semestre de l’année en cours s’est chiffré à 94.025 unités, soit une croissance de 16,46%. Par segment, le V.P (voitures particulières) culmine à 83.145 véhicules, soit une progression de 14,66%. Celui de l’utilitaire léger (VUL) s’établit à 10.880, soit une hausse de 32,27%. Automarché : Les ventes bravent la crise
104 FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°41 ]
Made with FlippingBook flipbook maker