Hors Série 41

R égions du S ud

s’en faut, une reconnaissance interna- tionale de la marocanité du Sahara, tout en confortant le Royaume dans sa juste cause. En cela, la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du Maroc sur son Sahara aura été l’une des plus grandes réussites de la diplomatie marocaine, d’au- tant qu’elle crédibilise le projet d’autono- mie des provinces du Sud soumis par le Royaume aux Nations unies. Une initiative sérieuse, crédible et réaliste, reconnue par le Conseil de sécurité et à laquelle adhère la communauté internationale. Aujourd’hui, la diplomatie marocaine a réussi à passer de la phase de fortification des acquis réalisés en matière de défense de la cause nationale à celle d’imposer une nouvelle réalité fondée sur la reconnais- sance internationale croissante de la légiti- mité de l’initiative marocaine d’autonomie comme solution «réaliste» et «durable» à ce conflit artificiel, analyse, à ce propos, Atik Essaid, chercheur et analyste politique, dans un entretien à la MAP. Selon lui, l’ouverture de consulats géné- raux de plusieurs pays africains dans les provinces du Sud du Maroc, légalement fondée sur les normes et pratiques diplo- matiques, (…) reflète également la vision de ces pays vis-à-vis du Sahara marocain en tant que source de rayonnement et point axial du Royaume dans le continent, ainsi qu’un appui «réel» et «franc» à l’intégrité territoriale du Maroc et une reconnaissance de la stabilité et sécurité dont jouissent les provinces du Sud malgré un contexte régional perturbé. Du côté d’Alger et de sa marionnette le polisario, ces actes politiques forts, sym- boles de la pertinence, de l’offensive et de la réussite de la diplomatie marocaine, agacent forcément. Au point que le pouvoir algérien n’a pas hésité à brandir la carte de l’intimidation pour dissuader certains pays d’ouvrir des représentations diplomatiques dans les provinces du Sud. Une manœuvre vaine, symbole de l’impuissance d’Alger qui accumule les échecs dans ses tentatives désespérées de torpiller les acquis réalisés par le Royaume sur la scène internationale à propos du dossier du Sahara marocain. Mais qu’importe. Car, comme le dit Bourita, l’ouverture de ces consulats est un «geste politique et diplomatique qui a une forte portée symbolique» et «vient renforcer la réalité que le Sahara est marocain par le droit, par l’histoire, par la volonté de sa population et par le soutien de la com- munauté internationale et les amis du Maroc». u

Signature à Dakhla de deux accords de coopéra- tion et d’un mémorandum d’entente, en marge de l’inauguration du consulat du Sénégal à Dakhla.

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bon augure pour un développement rayon- nant et fructueux entre les deux pays», a-t-elle fait savoir. Dans le même sens, l’ouverture attendue d’un consulat américain à Dakhla aura une vocation essentiellement économique, en vue d’encourager les investissements amé- ricains et la contribution au développement économique et social, au profit notamment des habitants des provinces du Sud. «Les États-Unis ont annoncé des investissements par le biais de l’International Development Finance Corporation d’environ 5 milliards de dollars pour la promotion d’opportuni- tés économiques et commerciales dans la région», rappelle Mihajlo Vucic, chercheur à l’Institut de politique et d’économie internationales de l’université de Belgrade, précisant que «la nouvelle administration Biden devrait s’appuyer sur l’accord tripar- tite signé avec le Maroc et Israël pour la poursuite du développement économique dans les provinces du sud du Maroc et, au- delà, en Afrique subsaharienne». Cette réalité que vivent les provinces du Sud «balise la voie à l’accélération du rythme de développement de la ville et permet de drainer les investissements, créer les opportunités d’emploi et favoriser un développement socioéconomique» , fait notamment savoir Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères. Une dynamique qui sera sans doute davantage renforcée grâce au nouveau modèle de développement. Marocanité du Sahara La seconde lecture est éminemment poli- tique. Car la présence de tous ces pays dans cette région s’est faite dans une démarche souveraine et symbolise, tant

ments économiques. Aujourd’hui, il est devenu l’un des pôles économiques et com- merciaux les plus importants du Maroc», a-t-il affirmé, appelant le gouvernement kényan, membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, à soutenir le plan d’autonomie présenté par le Royaume pour trouver une solution au conflit artificiel autour de la question du Sahara marocain. Il faut dire que les différents projets réali- sés et en cours ont créé un élan de progrès dans ces régions, devenues des pôles de développement économique qui devront permettre de consolider et de donner une impulsion importante aux relations d’af- faires entre le Maroc et les pays qui y ont ouvert des représentations diplomatiques. Ce que confirme, entre autres, la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères de la RDC, Marie Tumba Nzeza, dont le pays a ouvert un consulat général à Dakhla en décembre dernier. Selon elle, ce consulat général se veut un cadre administratif qui maintient le lien physique avec la communauté congolaise et un lieu de concertation et de promotion des relations économiues, commerciales, culturelles et scientifiques. «Beaucoup de potentialités existent dans cette région, et nous espérons vivement que le geste éta- tique que nous posons aujourd’hui soit de

Aujourd’hui, le Sahara marocain est devenu l’un des pôles économiques et commerciaux les plus importants du Royaume.

14 FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°41 ]

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