Hors Série 41

R égions du S ud

Grâce à la régionalisation, des villes de la région comme Sidi Ifni connaissent une nouvelle dynamique.

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F. N. H. : La région est passée par des moments difficiles avec le blocage politique ayant abouti à la suspension du Conseil de la région par le ministre de l’Intérieur. Cela n’a-t-il pas impacté votre stratégie de développement et votre programme d’inves- tissement ? M. B. : Effectivement, le blocage politique qui s’est produit durant ce premier mandat qui s’achève, était extrêmement nuisible aux efforts nationaux qui consistent à ériger la région en tant qu’acteur de premier plan dans les domaines économiques et sociaux. Le blocage a retardé l’élaboration et la mise en œuvre de notre stratégie de développe- ment économique, et s’est transformé en un blocage économique étant donné que la région est fortement dépendante de la dépense publique. Il s’en est suivi une forte détérioration du climat des affaires, une absence de visibilité et un discrédit de la classe politique locale aux yeux des citoyens. Ceci dit, la prise en main des affaires de la région par la délégation spé- ciale, présidée par le wali, a permis de rat- traper le retard accusé dans la réalisation de certains projets dans le cadre du programme du PDI (programme de développement inté- gré) et du PRDTS (Programme de réduc- tion des disparités territoriales et sociales). Depuis notre arrivée au mois de juillet 2019, nous avons tout mis en œuvre pour déblo- quer la situation en accélérant notre plan d’investissement. Rien que dans le cadre du programme du PRDTS, nous avons dépensé plus de 240 millions de dirhams dans la réa- lisation de projets extrêmement importants pour les populations locales. u

particulier que l’on connait, j’ai donné la priorité à la poursuite des chantiers qui ont été lancés par la délégation spéciale et le wali. Il est important de rappeler que le plan de développement intégré, initié par SM le Roi en 2016, au demeu- rant extrêmement ambitieux sur le plan budgétaire et la nature de ses projets, a connu quelques retards que nous avons comblés, en particulier pour débloquer nos contributions financières aux différents pro- jets et accélérer la cadence des chantiers dont nous assurons la maîtrise d’ouvrage. Aujourd’hui, nous sommes relativement satisfaits du bilan de nos réalisations en dépit de quelques obstacles qui se sont dressés et qui sont liés principalement aux problèmes du foncier, de l’insuffisance des ressources budgétaires, et parfois même à la défaillance des entreprises. Un autre chantier que nous avons initié concerne l’élaboration des documents de planification stratégique. Aujourd’hui, on peut dire que la région de Guelmim-Oued Noun est parmi les 4 ou 5 régions qui sont dotées d’un PDR et d’un SRAT (Schéma régional de l’​aménagement du territoire) validés par le ministère de l’Intérieur. Nous avons aussi travaillé sur la concré- tisation de ce plan de développement par l’élaboration d’un contrat-programme qui nous a pris beaucoup d’énergie et de travail. Actuellement en cours d’adoption finale, ce contrat, composé de 37 projets de développement pour un montant de 5,7 milliards de DH, est appelé à donner une forte impulsion à l’économie de la région et ses habitants.

entrepreneurial pratiquement inexistant dans la région. Pour atteindre cet objectif, nous devons disposer d’une administration suf- fisamment efficace et forte, une meilleure coordination entre les acteurs publics et privés, et des organes de contrôle qui jouent pleinement leurs rôles pour crédibiliser l’ac- tion publique. F. N. H. : De par sa position géographique, comment cette région, considérée comme la porte du Sahara, peut-elle assurer un trait d’union entre le Nord du Royaume et les provinces sahariennes ? M. B. : La position géographique de Guelmim- Oued Noun, la diversité culturelle et linguis- tique de ses populations et aussi religieuse par la présence de la composante juive sont autant de facteurs qui donnent à cette région une dimension singulière qui doit être mise en avant pour renforcer davantage les liens culturels entre, d’une part, les provinces du Sud et celles du Nord, mais également avec les régions africaines plus au sud. F. N. H. : Depuis votre élection à la tête du Conseil régional, quelles ont été vos priori- tés et quelles sont les principales réalisa- tions concrétisées ? M. B. : Depuis mon arrivée dans le contexte

La région de Guelmim-Oued Noun est parmi les 4 ou 5 régions qui sont dotées d’un PDR et d’un SRAT validés par le ministère de l’Intérieur.

44 FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°41 ]

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