Hors Série 41

R égions du S ud

Ed-Dahab connaît un essor sans pré- cédent. Des projets structurants sont programmés, certains sont en cours de confection, d’autres en cours de réali- sation. Cette région est appelée à être un trait d’union entre le Maroc et son prolongement africain. Cet objectif stra- tégique est en train de se concrétiser grâce à des mégaprojets comme celui du nouveau port Dakhla Atlantique, les trois zones logistiques (El Argoub, Bir Guandouz et El Guerguarat), l’Uni- versité internationale d’El Argoub sur une superficie de 120 hectares et une polyclinique de standard international qui sera lancée à l’entrée de la ville. Beaucoup de projets structurants vont impulser la ville vers une dimension supérieure. Ces grands projets vont concrétiser la vision royale qui fera de Dakhla un trait d’union avec l’Afrique. Bien sûr, cette dynamique a besoin d’accompagnement pour devenir réa- lité sur le terrain. L’un des défis prin- cipaux aujourd’hui est de fédérer les efforts pour aller plus vite sans déper- dition d’efforts et d’énergie. Aller plus vite oui, mais de manière durable. Cela nécessite parfois des décisions consen- suelles qui privilégient les projections à long terme. Il est important d’anticiper cette dyna- mique, de l’accompagner et de l’orien- ter, surtout que l’expérience a montré que le coût du rattrapage est énormé- ment élevé. Un espace qui n’est pas correctement aménagé et au moment opportun, génère des coûts exorbitants pour l’Etat en termes de rattrapage, sans oublier les coûts sociaux diffi- ciles, voire impossibles à cerner. Les exemples ne manquent pas et l’Etat a dû payer le prix fort pour les régler. F. N. H. : Comment se présente l’imma- triculation foncière dans la région ? M. M. H. : Un investisseur qui veut réali- ser son projet, devra obtenir un terrain en location jusqu’à la réalisation de 50% de son projet. Pour commencer, il bénéficie de la plateforme du CRI pour obtenir les autorisations nécessaires. Ensuite, une commission procède au contrôle pour s’assurer des différentes réalisations avant d’autoriser la ces- sion définitive du foncier. Cette procé- dure permet de s’assurer que le foncier de l’Etat est réservé effectivement à l’investissement. u

Les spécificités de la ville de Dakhla font que la verticalité est limitée.

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architectes font l’effort et essaient de concevoir des plans en conformité avec l’environnement local, alors que d’autres sont indifférents, d’autant qu’il n’existe pas un référentiel qui s’impose à tous dans ce domaine. Dans d’autres villes, c’est plus facile de dégager une identité architecturale. Ceci dit, il faut reconnaître que la ville de Dakhla est une ville bien tramée. F. N. H. : Qu’en est-il de la verticalité ? M. M. H. : Les spécificités de la ville de Dakhla font que la verticalité est limitée. La presqu’île est une baguette de 40 kilomètres qui se prolonge dans l’océan. La structure du sol est sablon- neuse et les vents sont fréquents, il est donc essentiel de ne pas prendre de risque pour tolérer des constructions en hauteur. Les constructions sont limi- tées à 3 ou 4 étages. F. N. H. : Quelles sont les dispositions prises pour superviser les constructions dans le domaine maritime ? M. M. H. : Il existe des constructions au bord du littoral, mais elles sont tolérées uniquement en structures légères. Ces constructions doivent bien sûr observer un certain nombre de mesures liées au respect de l’environnement et au recul pour ne pas perturber la vue sur la mer. F. N. H. : Quels sont actuellement les principaux défis de l’AU ? M. M. H. : La région de Dakhla-Oued

de Dakhla, la Wilaya de la région et l’Agence urbaine. Ladite convention a été signée en marge de la Journée organisée par le ministère le 15 janvier 2021 à Dakhla. F. N. H. : Au niveau du cachet architec- tural, existe-t-il des spécificités particu- lières ? M. M. H. : Nous travaillons sur ce sujet pour donner aux constructions de la ville une certaine identité architectu- rale, à l’image d’autres villes comme Marrakech, Chefchaouen et Essaouira. La charte architecturale nécessite de faire émerger une identité sur la base de ce qui existe. Là aussi, une conven- tion a été signée, à l’occasion de la Journée organisée par le ministère le 15 janvier 2021 à Dakhla, entre la ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Ur- banisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, la commune de Dakhla, la Wilaya de la Région et l’Agence urbaine, et une autre convention avec l’Ecole d’architecture de Marrakech pour nous accompagner dans ce chantier. Certains

Nous voulous donner aux constructions de la ville une certaine identité architecturale.

58 FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°41 ]

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