Hors Série 41

R égions du S ud

Mounir Houari : «Nous accompagnons plusieurs TPE et PME locales dans le cadre du programme Intelaka».

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nent africain. Le secteur des énergies renouvelables (l’éolien) et l’agriculture sont des secteurs porteurs dans lesquels la région dispose de beaucoup d’atouts à faire valoir. D’autant plus que la réa- lisation d’une station de dessalement de l’eau de mer, alimentée par un parc éolien de 60 MW, permettra l’irrigation de 5.000 hectares destinés à l’agriculture. F. N. H. : Quels sont les efforts déployés par le CRI pour accompagner les jeunes porteurs de projets ? M. H. : La nouvelle loi 47-18 a doté les CRI de plusieurs prérogatives. Aujourd’hui, les TPE et PME constituent une prio- rité pour le CRI de la région de Dakhla- Oued Ed- Dahab. Nous accompagnons plusieurs TPE et PME locales dans le cadre du programme Intelaka, lequel est une réponse aux difficultés d’accès des entreprises au financement. Le CRI a conclu différents partenariats avec les experts-comptables, l’ENCG et l’Apebi dans l’optique de renforcer les com- pétences des entrepreneurs dans des domaines utiles pour la gestion d’entre- prise. Plusieurs séances de formation ont été organisées au profit des entre- preneurs, qui doivent être en mesure de présenter des projets bancables aux établissements bancaires impliqués dans le Programme Intelaka. Avec nos diffé- rents partenaires, nous nous penchons également sur la mise en place d’une banque de projets innovants. Ces der- niers doivent être l’émanation d’une

analyse approfondie de l’écosystème régional, appelé à évoluer avec l’arrivée des projets structurants. F. N. H. : Selon vous, au-delà des projets structurants et des éléments de nature à faciliter l’acte d’investir, quels sont les aspects sur lesquels il est crucial de tra- vailler pour attirer les investisseurs natio- naux et internationaux dans la région ? M. H. : A mon sens, il est crucial de travailler sur la chaîne de valeur des sec- teurs porteurs de la région. Par exemple, pour ce qui est de la pêche, une bonne partie des produits de la mer est conge- lée et expédiée à l’étranger sans trans- formation. D’où l’existence d’un réel potentiel à explorer dans le domaine de la valorisation des produits halieutiques à l’échelle régionale. Pour certains seg- ments de la chaîne de valeur du secteur de la pêche, plusieurs produits utilisés par les acteurs locaux continuent d’être importés (textile professionnel). Inverser cette donne nécessite la priorisation de l’intégration verticale en créant des «business cases». Dans le domaine de la conserverie de poissons, l’on note également que les boîtes de conserve sont toujours importées. Cette situation crée des opportunités d’investissement à l’échelle régionale pour la branche de fabrication des boîtes de conserve. Le secteur de l’agriculture et celui de l’aquaculture pourront également offrir beaucoup d’opportunités d’investisse- ment dans le secteur industriel. u

potentiel dans le domaine de l’aqua- culture grâce au lancement en 2015 de plusieurs projets relatifs, entre autres, à l’élevage des huitres et des algues. L’aquaculture et la pêche sont autant de secteurs pourvoyeurs de beaucoup d’emplois régionaux. Dans le même temps, ces branches d’activité sont susceptibles de susciter une vocation entrepreneuriale auprès des jeunes de la région. F. N. H. : Quelle appréciation faites-vous des projets structurants projetés et ceux en cours de réalisation ? M. H. : Les projets structurants dont vous faites mention seront les fers de lance de l’attractivité et de la compétitivité de la région. Il importe de citer la zone logistique West Africa de 1.000 hectares liée au nouveau port Dakhla Atlantic, la réalisation des zones logistiques de Bir Gandouz et Guergarate, sur une superficie de 30 hectares chacune. Une fois ces infrastructures opérationnelles, il est clair que la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab jouera un rôle de base arrière pour tous les acteurs industriels qui vou- dront étendre leurs activités sur le conti-

Il existe un réel potentiel à explorer dans le domaine de la valorisation des produits halieutiques à l’échelle régionale.

62 FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°41 ]

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