Hors Série 41

R égions du S ud

Entretien

Un effort de diversification des marchés à l’export a été fait afin de minimiser les risques de concentration sur un nombre réduit de pays. Le groupe King Pelagique s’inscrit dans le même esprit que le Plan Halieutis. Tour d’horizon avec Réda Chami, Directeur général de King Pelagique Group. «Le groupe King Pelagique exporte vers 53 pays»

Finances News Hebdo : Au cours de ces dernières années, quels ont été les principaux changements opérés par le groupe King Pelagique ? Réda Chami : Notre vision initiale a été de mettre l’accent sur le dévelop- pement de l’intégration du groupe.

Pour rappel, avant, nous faisions du congelé et de la conserve de poissons. Aujourd’hui, le groupe met l’accent sur les plats élaborés, notamment les ril- lettes de sardines et de maquereaux et les bocaux de filets de maquereaux. La prise de conscience de mieux prendre soin de la ressource implique une meilleure valorisation de la matière première. Il importe de souligner que nous nous inscrivons dans le même esprit que le Plan Halieutis. Le groupe a débuté avec près de 200 employés, avec le double de la quantité de pois- sons pêchés par rapport à cette année. Aujourd’hui, la moitié des captures fait travailler 2.400 salariés. C’est dire la grande importance accordée à la valo- risation par le groupe King Pélagique. Pour preuve, 200 tonnes de poissons permettent de faire de la congéla- tion de filets. Ce qui constitue de la valeur ajoutée par rapport aux années précédentes. La congélation de filets nécessite également l’acquisition de machines fileteuses et de machines de triage, sachant que le groupe continue de faire de la conserve de poissons. Pour avoir un ordre de grandeur, il faut savoir qu’en mettant l’accent sur la valorisation, 200 tonnes de poissons font travailler une main- d’œuvre supé- rieure à quatre fois en comparaison il y a cinq ans. Notons également que la valorisation, génératrice de plus de valeur ajoutée et de postes de travail, nécessite une technologie de pointe, et surtout de l’expertise. Notre groupe a besoin d’un capital humain mieux

formé et des profils pointus, pour ne citer que des électromécaniciens et des experts en automatisme. F. N. H. : La valorisation du poisson nécessite-t-elle des investissements en matière de recherche et développe- ment ? R . Ch. : Le groupe King Pelagique s’est doté d’un département innovation et développement. Notre objectif a été de créer au minimum un produit par an, ce qui a permis d’avoir au total 56 références réparties entre le congelé, la conserve et les plats élaborés. Le groupe s’appuie sur le département précité en matière de valorisation de la ressource. F. N. H. : Qu’en est-il de vos différents marchés à l’export ? R . Ch. : La pandémie a contribué à la hausse de la demande des mar- chés étrangers de l’ordre de 25%. Le coronavirus a quelque part modifié les habitudes de consommation. Dans l’optique de limiter au maximum les contaminations, les consommateurs ont privilégié la conserve au détriment du frais. A l’échelle mondiale, nous avons remarqué une forte demande pour la conserve de poissons. Il en est de même pour la congélation. La majorité de nos clients (70%) sont des industriels de converse, qui ont besoin

Réda Chami

68 FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°41 ]

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