Hors Série 41

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Les exportations automobiles ont bondi de 62,6% les 6 premiers mois de l’année.

tion prévue de l’activité économique. Les prévisions des dépenses ont été, pour leur part, marquées par un ajustement à la hausse de la charge de compensation, incorporant notamment les nouvelles hypothèses relatives aux cours du gaz butane et de change. Pour 2022, et compte tenu des prévisions de la croissance économique et d’un alourdissement de certaines dépenses courantes, le déficit budgétaire devrait s’établir à 6,6% du PIB, en allègement de 0,1 point de pourcentage par rapport à l’exercice de mars 2021. Autant dire que si stabilisation il y a, il faudra au moins attendre 2023. Toujours pas de risques infla - tionnistes Si plusieurs Banques centrales de pays émergents ont remonté leurs taux en prévision d’un retour de l’in-

flation et que les taux US s’excitent par peur d’une hausse généralisée des prix, la Banque centrale maro- caine n’exprime pas de craintes par- ticulières concernant l’inflation, du moins pour le moment. Les quelques tensions observées sur les matières premières sont considérées comme étant passagères. L’inflation devrait donc rester modérée, malgré une orientation globalement haussière. «Après un taux faible de 0,7% en 2020, l’inflation s’inscrirait en hausse, tout en restant à un niveau modéré sur l’horizon de prévision. Elle serait notamment stimulée par la reprise attendue de la demande intérieure et ce, dans le contexte de la réouverture de l’économie et de l’amélioration prévue des revenus et, dans une moindre mesure, par la dépréciation prévue du taux de change effectif réel» , prévoit Bank Al-Maghrib. En outre, d’autres facteurs temporaires liés au renchérissement du pétrole et de certains produits alimentaires importés devraient également exer- cer des pressions haussières sur les prix à la consommation en 2021 en particulier. Ainsi, l’inflation s’accélé- rerait à 1% en 2021, puis à 1,2% en 2022 et sa composante sous-jacente augmenterait de 0,5% en 2020 à 1,2% en 2021 et à 1,5% en 2022. Des pré- visions quasiment inchangées com- parativement à celles communiquées en mars par Bank Al-Maghrib. u

gétaire devrait s’établir à 6,6% du PIB, en allègement de 0,1 point de pourcentage par rapport à l’exercice de mars 2021. Situation budgétaire difficile Les finances publiques restent le plus grand point d’interrogation dans cette relance. L’endettement public devrait en effet se creuser, et la situation budgétaire est qualifiée de difficile par Bank Al-Maghrib. En effet, le déficit budgétaire devrait se situer à 7,1% du PIB au titre de l’an- née 2021, en atténuation de 0,1 point de pourcentage comparativement à l’exercice de mars et ce, tenant compte des réalisations budgétaires à fin mai 2021 et des projections macroéconomiques de BAM. Dans le détail, les recettes fiscales devraient augmenter, en ligne avec l’améliora-

L’arrêté des comptes nationaux fait ressortir une croissance de l’économie nationale à 1% au premier trimestre 2021, au lieu de 0,9% durant le même trimestre de l’année précédente, indique le haut-commissariat au Plan (HCP). Cette évolution est le résultat d’une forte hausse de l’activité agricole de 20,5% et d’une contraction de 1,4% des activités non agricoles, explique le HCP qui vient de publier une note d’information sur la situation économique nationale au cours du T1-2021. La croissance a été ainsi tirée par la demande intérieure dans le contexte d’une inflation maîtrisée et d’une amélioration du besoin de financement de l’économie nationale, relève la même source. A prix courants, le PIB a connu une augmentation de 1,8% durant le premier trimestre 2021. De ce fait, la hausse du niveau général des prix a été de 0,8% au lieu de 0,7% une année auparavant. Croissance : 1% au premier trimestre

8 FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°41 ]

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