Hors Série 41

R égions du S ud

Entretien

La capacité hôtelière de la région Souss-Massa, en ajoutant celle de Taghazout, tourne autour de 36.000 lits. La destination est très appréciée des touristes étrangers en raison de sa proximité avec l’Europe. Tour d’horizon avec Rachid Dahmaz, président du Conseil régional du tourisme d’Agadir-Souss-Massa «Une station balnéaire comme Agadir doit être dotée d’au moins une capacité de 100.000 lits»

Finances News Hebdo : Comment jugez- vous le Plan de relance qui a été mis en place par le gouvernement et quel a été l’impact de cette initiative sur votre secteur qui, comme tout le monde le sait, a été lourdement impacté ? Rachid Dahmaz : Comme vous le savez, notre secteur fait partie des branches les plus sinistrées. Quand on parle du tourisme, il n’y a pas que les hôtels. Il y a toute la chaîne de valeur et de production, constituée des agences de voyages, des sociétés de transport, des restaurants et des artisanat, un secteur pourvoyeur de beaucoup de

sur le tourisme national qui a montré sa capacité à pallier le déficit du tourisme international. Toujours est-il que le tourisme national a besoin d’un réglage au niveau, entre autres, de la logis- tique, la distribution, la politique des prix et les tours-opérateurs intérieurs. Nous travaillons également sur la saison d’hiver qui commence le 1 er novembre et se termine le 30 avril. Mais la reprise de l’activité des hôtels après une très longue pause sans recettes a nécessité un effort financier conséquent. F. N. H. : Quelle appréciation faites-vous des efforts déployés en matière de campagne de sensibilisation afin d’accé- lérer la reprise du secteur touristique marocain ? R. D. : L’Office national marocain du tourisme (ONMT), le Conseil régional du tourisme (CRT) de la Région Souss- Massa ainsi que les autres CRT ont lancé une vaste campagne de commu- nication qui s’articule autour des volets national et international. L’ONMT s’est offert les services de grandes agences internationales de marketing afin de moderniser l’image du Maroc à l’inter- national. Notre pays ne se limite pas seulement à des clichés traditionnels de chameaux à la plage, de désert et de couscous. Le Maroc est beaucoup plus riche que cela. L’accent doit être mis sur la préparation de la relance du

postes de travail. A cela s’ajoutent les opérateurs évoluant dans le domaine des loisirs et l’animation qui ont éga- lement beaucoup souffert de la crise. Le sinistre dure depuis plus de 15 mois pour le tourisme, même s’il existe une lueur d’espoir avec la baisse des cas de contamination à la Covid-19. Il faut savoir qu’à cause de la pandémie qui a trop duré, la programmation des tours- opérateurs étrangers et internationaux pour cet été a été annulée. Ce qui se traduit par la suppression des vols charters, sauf pour les tours-opérateurs qui ont leur propre flotte d’avions et qui ont donc moins de contraintes pour reprogrammer des vols pour cet été. Ceci dit, il faut faire la distinction entre les compagnies régulières, celles low- cost et les compagnies charters qui vont agir en fonction de plusieurs paramètres (structure financière, contrat de leasing avec les producteurs d’avions, etc.). Pour cet été, il ne faudra pas espérer le retour d’un tourisme international très dynamique. La reprise se fera de façon progressive. Par contre, nous comptons sur le marché du tourisme des MRE qui ont la nostalgie du pays. Les MRE regagneront massivement leur pays qu’ils n’ont pas pu rallier durant l’été 2020 à cause de la pandémie. Les professionnels du tourisme ont l’obligation d’accueillir correctement les MRE en leur offrant un meilleur rapport qualité/prix. Il faudra également miser

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Rachid Dahmaz

88 FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°41 ]

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