R égions du S ud
Outre les mois d’été, les Marocains fréquentent de plus en plus les établissements touristiques lors des autres mois de l’année.
F. N. H. : L’aérien est une composante- phare pour l’essor du tourisme pour une destination comme Agadir. Selon vous, quelles sont les mesures adé- quates à prendre afin de doper les arrivées touristiques de la région Souss- Massa ? R. D. : Notre compagnie nationale, la RAM, doit mettre l’accent sur le déve- loppement des vols et des liaisons point à point. Ce qui n’est pas encore le cas. Toutefois, elle a développé des lignes aériennes sur l’Afrique, qui constitue un marché très important. Il faut savoir que la facilitation de l’accès à une destination, sans escale, est un sacré plus pour les touristes. A l’évidence, les subventions des billets d’avion à l’international de la part de l’Etat ou de la région constituent un élément non moins important, car le consommateur est très regardant quand il s’agit de prix. Les compagnies low-cost, pour qui le Maroc est une destination ren- table, sont favorables à la mise en place des liaisons point à point dont vous faites mention. L’ONMT a conclu des conventions avec certaines compagnies low-cost, avec à la clef des subventions en fonction de l’importance de chaque destination et des lignes aériennes proposées. Les charters sont cruciaux pour une destination comme la nôtre, puisque ceux-ci sont l’apanage des tours-opérateurs qui sont en quelque sorte des grossistes de voyages. Une
enveloppe financière conséquente doit être consacrée à la subvention des vols charters et ceux des compagnies aériennes pour accélérer le redémarrage du tourisme international. Une fois la reprise consolidée, les subventions, qui doivent être permanentes pour fidéliser les tours- opérateurs et les compagnies aériennes, pourraient être réduites par la suite. F. N. H. : Qu’en est-il de l’offre touristique tant sur le plan qualitatif que quantitatif au niveau de la région Souss-Massa ? R. D. : L’offre de la région a été renforcée grâce à la station balnéaire de Taghazout et la construction de quelques nouveaux établissements hôteliers. La capacité hôtelière de la région, en ajoutant celle de Taghazout, tourne autour de 36.000 lits. Ce qui est encore faible. Sachant que la moitié de cette capacité nécessite une rénovation et une mise à niveau. D’ailleurs, grâce au fonds mis en place par la région Souss-Massa, a été lancé un appel à manifestation destiné aux hôtels qui ont besoin d’une rénovation. C’est un pas vers une mise à niveau per- mettant aux établissements hôteliers de se conformer aussi bien aux exigences des marchés interne et qu’externe. Une station balnéaire comme Agadir doit être dotée d’au moins une capacité de 100.000 lits. Cette destination très ensoleillée est très appréciée des touris- tiques étrangers en raison de sa proxi- mité avec l’Europe (3 heures de vol). u
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tourisme international, notamment à l’endroit des marchés émetteurs, mais tout dépendra de la vitesse de réaction pour mieux anticiper le retour en force du tourisme international. Les desti- nations qui mettront un ensemble de mesures attractives, pour ne citer que la subvention des vols, arriveront dans les mois qui viennent à tirer leur épingle du jeu. Il faut savoir que les brochures portant sur la saison de l’hiver prochain sortiront dès le mois de juillet 2021. La programmation aérienne est en train de se faire. Au niveau national, Il faut rete- nir que la campagne de sensibilisation à laquelle sont impliqués tous les prin- cipaux acteurs (ministère, Société maro- caine d’ingénierie touristique (SMIT), etc.) vise à amener les Marocains à découvrir le grand potentiel touristique des différentes régions du Royaume. Le tourisme national est de plus en plus étalé dans le temps. Outre les mois d’été, les Marocains fréquentent de plus en plus les établissements touristiques lors des autres mois de l’année.
La RAM doit mettre l’accent sur le développement des vols et des liaisons point à point.
90 FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°41 ]
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