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BOURSE & FINANCES
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 22 JUIN 2023
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«agrumes» et des «volailles et lapins». Les tarifs réglemen- tés ont vu leur rythme de pro- gression s’accélérer graduel- lement pour atteindre 0,9% en mai. En revanche, les prix des carburants et lubrifiants continuent leur tendance baissière avec un recul de 12,6%. Quant à l’inflation sous- jacente, elle a reculé de 8,5% en février à 7,9% en mars et à 7,3% en avril, puis à 6,1% en mai. Cette évolution reflète une décélération de 10,7% en février à 6,9% en mai de sa composante échan- geable, dans un contexte marqué par une relative atté- nuation des pressions d’ori- gine externe et, dans une moindre mesure, un ralentis- sement de 5,6% à 5,1% de la hausse des prix des biens
non échangeables. En termes de diffusion des pressions inflationnistes, la part des produits dont les prix ont progressé de plus de 2%, s’est établie à 62% en mai, quasi-inchangée par rapport à avril, après 64% en janvier 2023. De même, les proportions des produits ayant connu une hausse des prix de plus de 4% et de 6% continuent leur recul. Pour BAM, tenant compte de ces données, l’inflation devrait ressortir à 6,2% en moyenne cette année et à 3,8% en 2024. Sa compo- sante sous-jacente devrait connaître une trajectoire similaire, passant de 6,6% en 2022 à 6,1% cette année, puis à 2,9% en 2024.
Anticipations d'inflation des opérateurs 62% des industriels interro- gés par la Banque centrale tablent sur une stagnation de l’inflation au cours des trois prochains mois, 28% d’entre eux anticipent une hausse, alors que 9% s’attendent à une baisse. Ainsi, le solde d’opinion ressort à 19%, soit le score le plus optimiste depuis plus d'un an. La ten- dance est un peu plus mitigée chez les banquiers et finan- ciers interrogés par BAM. Ces derniers tablent sur 4,7% en moyenne au cours des huit prochains trimestres. A plus long terme, soit à l’horizon des 12 prochains trimestres, leur anticipation s’établit à 4,1% au lieu de 3%. ◆
nous allons faire d'ici la fin de l'année.... Moi je n'ai pas ces données.... La FED se réunit mensuellement, ce n'est pas le cas pour nous. C'est pour cela que nos réunions trimes- trielles sont importantes pour actualiser, analyser, progres- ser voire rectifier, de manière à prendre la décision la plus opportune possible». Rappelons que le Conseil de BAM a été précédé quelques heures plus tôt par la publica- tion par le HCP de l'inflation pour le mois de mai. Celle-ci marque un ralentissement par rapport à avril, notamment pour sa partie sous-jacente. Dans le détail, les prix des produits alimentaires à prix volatils continuent d’évo- luer à des rythmes élevés atteignant 26,9%, portés par ceux des «fruits frais», des
Nous faisons une pause, on recule et on regarde comment ces mesures
impactent l'inflation.
La Masterclass de Jouahri sur l’ingérence des politiques
Ce Conseil était aussi l’occasion pour le wali de rassurer l’opinion sur l’indépendance de l’institution qu’il dirige. Et le moins que l’on puisse dire, est que le gardien du temple n’a jamais aussi bien porté son nom : «Le sujet de l’ingérence est réglé dans les statuts de Bank Al-Maghrib. Nous sommes régis par dahir, et un dahir est une loi qui doit être respectée par tout le monde. En tant que gouverneur, mon rôle est justement de faire respecter cette loi. L’article 13 de nos statuts dit clairement que la Banque centrale… ne doit ni accepter ni solliciter d’instructions ni du gouvernement ni de parties tierces. Que les gens analysent les choses différem- ment, c’est un choix et je le respecte. C’est un phénomène normal et mondial. Mais, nous concernant, nous estimons que nous sommes les mieux outillés, vu notre mission, et disposons des moyens humains et matériels, … qui nous donnent la possibilité d’aller dans les détails des indicateurs». «Nous sommes dans une science inexacte et il faut faire preuve d’humilité et de modestie pour prendre ce qui nous parait être la bonne décision ou la moins mauvaise des décisions», ajoute-t-il. Et de poursuivre, notamment concernant le reproche de ne pas prendre en compte la croissance et l’emploi dans la lutte contre l’inflation, que «nous les prenons en compte, ces éléments. La Banque centrale a, à titre d’exemple, répondu totalement à la demande de refinancement des PME et de l’économie». Le wali dit comprendre le souci des politiques qui ont des contraintes de court terme, alors que la Banque centrale se projette sur du plus long terme. Dans ce cadre, saper l’inflation et les anti- cipations d’inflation le plus vite possible évite de rentrer dans un cercle vicieux qui demande beaucoup plus de temps pour en sortir. Et de conclure : «s’il y avait ingérence du gouvernement, nous n’aurions pas augmenté le taux directeur depuis septembre».
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