Finances News Hebdo N° 1072

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BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 14 JUILLET 2022

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Sociétés cotées

◆ Une pression plus forte sur les marges, suite à l’écoulement des stocks constitués, est attendue au 2 ème semestre. ◆ Les sociétés exportatrices devraient bénéficier d’une nette amélioration de leur profitabilité. Les tendances du deuxième semestre 2022

mant son style de «colombe». Elle a rassuré quant au carac- tère transitoire de l’inflation qui a pourtant touché des pics

composer avec les mêmes paramètres cités plus haut au second semestre, avec en toile de fond la menace d’une infla- tion qui tendrait à s’aggraver. Les semestriels en ligne de mire Si le premier trimestre a été globalement positif avec un chiffre d’affaires agrégé en hausse de 14,8%, soit quelque 71 milliards de DH (Vs. 62,2 Mds de DH au T1-2021), les premiers résultats d'entre- prises à mi-exercice, attendus dans quelques semaines, per- mettront de préciser la toile de fond, avec plus de détails sur le volet opérationnel et financier. Sur la deuxième partie de l’année, les sociétés cotées devraient faire face à deux risques majeurs : primo, une pression plus forte sur les marges suite à l’écoulement des stocks constitués durant les derniers trimestres. Les sociétés dont le CA est géné- ré principalement au Maroc seraient les plus vulnérables. Et secundo, un affaiblissement de la demande locale qui devrait se faire sentir davantage à compter du mois de juin 2022. La consommation de ciment, principal baromètre de l’éco- nomie, conforte ce sentiment. Deux tendances devraient éga- lement se dessiner à compter du S2 : les sociétés expor- tatrices devraient bénéficier d’une nette amélioration de leur profitabilité, alors que les opé- rateurs qui dépendent princi- palement de la demande locale s’efforceraient à défendre leur niveau de marge historique. Un délicat exercice. ◆

récemment, tout en soute- nant la croissance par le maintien du taux directeur inchangé. N’oublions pas que la poli- tique monétaire, c'est avant tout la stabilité des prix. Et seule la Banque centrale est capable d'assurer cette stabilité à long terme. Dans ce contexte, le

Au premier semestre, le dis-

cours dominant sur les salles de mar- ché depuis février était recentré autour de l’inflation.

1 er semestre se devait de finir sur une note négative. Le Masi a donc abandonné plus de 10% pour revenir sur des niveaux de l’été 2021. Entre le début de la guerre russo-ukrainienne et la fin du semestre, les tentatives de rebond ont accouché d’une souris, alors que les phases de baisse ont été impulsives et violentes. La hausse du mois d’avril (+2,49%) est à mettre sur le compte de ce qu’on appelle en Bourse le «rebond du chat mort». Dit autrement, un rebond dans un marché baissier. Pour les analystes, cette forte baisse du premier semestre traduit un changement de perception des investisseurs envers l’évolu- tion des réalisations des socié- tés cotées en 2022 ainsi qu’à l’égard des pressions haus- sières sur la courbe des taux au Maroc. Même après un premier semestre particulièrement mauvais, la Bourse peut donc encore plonger davantage. On a vu comment le Masi a flanché de 2,19% à la clôture de ven- dredi en l’espace de quelques minutes, faute de soutien. Les opérateurs devront donc

tissement économique à venir et ses effets délétères sur les perspectives bénéficiaires des entreprises. En effet, la hausse des taux a été marquée au premier semestre sur les marchés pri- maire et secondaire. Les fonds obligataires et diversifiés ont opéré d’importantes sorties de flux pour honorer les rachats de leurs clients, soucieux des rendements. L’impact a donc été immédiat sur les actions, avec des dégagements sur les grandes capitalisations, prin- cipalement les dossiers ban- caires, cimentiers ou encore Maroc Telecom. Notons à titre d’exemple que les OPCVM OMLT ont affiché une décol- lecte nette de près de 28 mil- liards de DH à fin mai, selon les chiffres de l’Association des sociétés de gestion et fonds d'investissement marocains «ASFIM». Du côté de la politique moné- taire, la Banque centrale a balayé à deux reprises l’hypo- thèse d’un resserrement, impri-

L e semestre n’a pas été de tout repos à la Bourse de Casablanca. Le che- vauchement de plu- sieurs évènements macroéco- nomiques et géopolitiques a créé une atmosphère lourde et un climat anxiogène qui ont poussé les investisseurs à rapidement déchanter. Entre la guerre en Ukraine, la sèche- resse, les tensions sur les taux et l’inflation qui prend une ampleur sans précédent, les opérateurs en actions ont perdu les repères. Leurs convictions changeaient à mesure que ces paramètres évoluaient. Bien évidemment, le discours dominant sur les salles de mar- ché depuis février était recen- tré autour de l’inflation et ses conséquences sur l’activité des entreprises cotées et sur leurs marges. Les investisseurs ont dû également intégrer ces derniers mois la remontée rapide des taux et le ralen- Par Y. Seddik

Pour les ana- lystes, cette forte baisse du premier semestre traduit un changement de perception des investis- seurs envers l’évolution des

réalisations des sociétés cotées.

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