4.5. Mobilité & Logistique
Pour réduire l’impact environnemental des dé- placements pendulaires de ses collaborateurs et collaboratrices ainsi que de la logistique fournis- seurs et prestataires, les EMS peuvent développer un plan de mobilité adapté et complet . Le plan de mobilité peut être valorisé à travers l’obtention d’un label tel que le label Ecomobile de l’Etat de GE. Pour cela, les EMS peuvent être accompa- gnés par un prestataire externe ou s’appuyer sur différentes ressources mises à disposition par l’Etat. Ce plan doit commencer par un diagnostic précis pour comprendre la situation actuelle, avant de définir une feuille de route et fixer des objectifs clairs. Afin d’adresser les déplacements pendulaires des collaborateur·trices et visiteur·ses , les EMS ont mis en avant la promotion des modes de transport écologiques, du covoiturage et l’utilisation des transports publics. Des incitations
financières pour les abonnements aux TPG (100% ou demi-tarif) ou les parkings P+R sont aussi pro- posées par la plupart des EMS du programme. En interne, le passage à une flotte de véhicules électriques et la mutualisation des commandes entre départements ont aussi été mentionnés par les participant·es comme un levier de réduction de l’impact des transports. Enfin, le fait d’engager un dialogue avec les fournisseurs et prestataires sur ce sujet semble essentiel. À travers une politique d’achats res - ponsables, il est possible de favoriser les circuits courts pour réduire l’empreinte carbone liée aux livraisons. Dans le cadre d’appel d’offre privé il est aussi possible d’intégrer des critères sur la mobi- lité et localisation. Dans le cadre d’appel d’offre public cela pourra uniquement se faire s’il y a un lien avec l’objet du marché. Cela implique notamment d’intégrer des critères environnementaux et sociaux dès la phase de sélection des fournisseurs, ainsi que de prendre en compte l’impact des produits sur l’ensemble de leur cycle de vie. Il s’agit également d’adopter une vision à long terme en privilégiant des biens et services durables, et de mettre en place des mécanismes de suivi et d’évaluation des perfor- mances. Cette démarche s’inscrit également dans un cadre plus large de responsabilité sociétale, en favorisant les achats locaux, en limitant l’em- preinte carbone liée au transport et aux déchets ainsi qu’en développant des partenariats avec des acteurs engagés. Pour garantir une mise en Ĺ“uvre efficace, les équipes en charge des achats peuvent s’appuyer sur les outils développés par l’Etat (voir Le Toolbox achats responsables suisse dans la partie Outils ) et suivre une formation ciblée. L’intégration de ces pratiques permettra d’aller au-delà des exi- gences réglementaires, de répondre aux attentes des parties prenantes mais aussi de générer des bénéfices concrets en matière de performance environnementale et sociale.
4.6. Achats responsables
Les achats constituent un levier essentiel pour réduire l’empreinte environnementale et renforcer l’impact social positif des EMS. Pourtant, les échanges menés lors des ateliers ont révélé que très peu d’établissements ont entrepris une car- tographie de leurs achats afin d’identifier ceux ayant les impacts les plus significatifs ou les produits ayant le plus grand volume d’achat. Si certains EMS ont initié une démarche d’achats responsables, celle-ci demeure encore trop peu structurée et généralisée. En outre, la majorité des établissements ne dispose pas encore d’un cadre formalisé ni de ressources internes spécifique - ment formées pour intégrer pleinement ces enjeux dans leurs processus d’acquisition. À cet égard, plus de 80 % des EMS participants au programme ont exprimé un intérêt pour une formation dédiée aux achats responsables, soulignant la nécessité d’un accompagnement renforcé sur ce sujet. Une approche plus stratégique et coordonnée permettrait aux EMS de structurer leurs engage- ments et d’aligner leurs pratiques avec les prin- cipes de durabilité.
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