5.2. Leviers externes Subventions et financements publics : Accéder à un soutien financier (subventions ou financements pu - blics) permettrait de lever un des freins principaux à la mise en place de mesures de durabilité, soulevé par les EMS lors des ateliers. Ce soutien pourrait participer à l’accélération de la rénovation énergétique des bâtiments, à l’installation de panneaux solaires, à favoriser la mobilité durable (ex. infrastructures abri vélo et vélo à disposition) mais aussi financer certains projets sociaux ou sociétaux. Partenariats stratégiques : Pour gérer ses impacts, l’EMS va devoir engager à travers des partenariats stratégiques l’intégralité de sa chaîne de valeurs et ses parties prenantes (fournisseurs, faîtières et acteurs spécialisés dans la durabilité, acteurs locaux). Dans ce cadre, le rôle des associations de branche sera à définir en tant que soutien et relais auprès de diverses instances.
Comment est né ce projet de gestion des déchets et en quoi se distingue-t-il des ap- proches classiques ? Ce projet est né d’un double constat : d’une part, la nécessité d’améliorer le tri des déchets sur les 29 antennes de maintien à domicile (AMD) qui comprennent 41 équipes de maintien à domicile (EMD) à Genève, et d’autre part, l’envie de donner à cette initia- tive une dimension sociale si importante pour l’institution genevoise de maintien à domicile (IMAD). La gestion des déchets n’était donc pas une finalité en soi, mais un point de départ pour construire un projet à impact global. En collaborant avec les Établissements Publics pour l’Intégration (EPI), nous avons pu allier engagement environnemental et inclusion sociale, en permettant à des personnes en situation de réinsertion professionnelle de participer activement à la fabrication et à la gestion des nouveaux Éco Points. Comment fonctionne concrètement cette collaboration avec les EPI et quels résul- tats avez-vous obtenus ? Les EPI sont impliqués à plusieurs niveaux : ils ont fabriqué les Éco-Points sur-mesure, réa- lisé l’affichage graphique, et produit les sacs poubelles, dont certains sont réutilisables. Ils assurent également aujourd’hui la logistique, les levées et pesées des déchets sur diffé - rents sites de l’IMAD sur le Canton.
Cette collaboration a permis, entre autres, d’employer et d’accompagner 10 personnes bénéficiant de l’assurance invalidité, de créer de façon indirecte 2 postes d’apprentis qui gèrent les tournées, les suivis des pesées et les stocks mais aussi d’offrir 5 emplois temporaires à des personnes en recherche d’emploi. En parallèle, avec 64% en 2023 de déchets recyclés, nous sommes en bonne voie pour atteindre les objectifs environne- mentaux fixés par le Conseil d’Etat qui sont une réduction de 20 % des déchets inciné- rables et un taux de tri dépassant les 80 %. Si vous deviez donner 3 conseils aux EMS qui veulent se lancer dans une démarche de durabilité, que leur diriez-vous? Tout d’abord ne cloisonnez pas vos initiatives à un domaine mais essayer d’obtenir le maximum d’impact environnemental mais aussi social. Trouvez l’intérêt personnel de vos collaborateur·trices pour favoriser leur adhésion qui est la clé du le succès de vos démarches. Faites des «pilotes» afin de tester des idées sans tomber dans une logique de projet institutionnel. Mais surtout et avant tout, inscrivez vos actions dans une vision et stra- tégie d’ensemble sinon votre responsabilité sociétale et environnementale (RSE) risque d’être partout et nulle part!
Marcel Mühlestein Coordinateur & responsable du pôle RSE - IMAD
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