FNH N° 1103 (1)

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ECONOMIE

FINANCES NEWS HEBDO

VENDREDI 7 AVRIL 2023

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Economie bleue ◆ Le Royaume a d’ores et déjà enclenché la transition vers une économie bleue pérenne. Une… pêche aux multiples trésors G râce à son empla- cement géogra- phique stratégique et ses richesses naturelles, le et inclusive» , précise-t-il. Par M. Boukhari

ce nouveau moteur de crois- sance, à travers notamment une valorisation durable des ressources des zones marines et côtières et une meilleure coordination institutionnelle verticale et horizontale, au sein et entre les secteurs concer- nés. Il repose sur trois piliers : la sécurité alimentaire natio- nale; le développement écono- mique et la création d’emplois; et la protection et l'utilisation des ressources naturelles. Pour Mohamed Benabou, expert en climat et dévelop- pement durable, le concept de l’économie bleue représente une opportunité qui s’inscrit parfaitement dans l’esprit de durabilité et de résilience. «Le Maroc dispose d’un littoral doté d'un linéaire côtier d'en- viron 3.500 km se développant sur deux façades maritimes, atlantique et méditerranéenne. Il se positionne ainsi comme un acteur investi dans les agen- das mondiaux et régionaux, ce qui pourrait éventuellement contribuer au développement d’une économie bleue durable

social et environnemental (CESE), Ahmed Reda Chami, a précisé que la production glo- bale est estimée à près de 1,4 million de tonnes. De surcroît, ledit secteur assure près de 700.000 emplois et contribue aux échanges extérieurs avec une part d’environ 45% des exportations agroalimentaires. Il a par ailleurs indiqué que l’industrie de valorisation des produits de la mer compte près de 460 unités à terre et réalise un chiffre d’affaires d’environ 24 milliards de dirhams. Dans le dessein d’accélérer le développement de l’économie bleue au Maroc, il est primor- dial de s’attaquer à plusieurs problèmes liés notamment aux «déséquilibres au niveau de la pêche maritime, lesquels exercent une forte baisse des ressources marines, la surex- ploitation des ressources halieutiques pouvant entraî- ner l’acidification des mers et des océans, la pollution cau- sée par les rejets de pétrole et d’eaux usées, et finalement le risque d’extinction de cer- taines espèces de poissons en raison de la surpêche et la pêche illégale», affirme Mohamed Benabou. De ce fait, la promotion de ce secteur repose, selon le CESE, sur la mise en œuvre de la planification spatiale marine au niveau territorial, le renfor- cement de la dynamique du développement de nouveaux secteurs de l'économie bleue, et l'investissement dans la recherche et l'innovation liées aux différents secteurs de l'économie bleue. ◆

Une stratégie nationale de l’économie bleue Conscient de l’importance des secteurs de l’économie bleue et des multiples potentialités de croissance qu’ils offrent, le Royaume envisage d’adop- ter une stratégie nationale de l’économie bleue durable et inclusive. Celle-ci devrait bien évidemment prendre compte des vocations régionales, en sus d’être déployée à la fois autour des secteurs écono- miques traditionnels, tels que la pêche et les activités por- tuaires et des nouvelles acti- vités créatrices de valeur, notamment l’aquaculture et l'écotourisme. Il est question, selon Benabou, de mettre en place une com- mission interministérielle pour briser les approches secto- rielles, et ce en encourageant la gestion intégrée parmi des secteurs dits parfois concur- rents. «Il faudrait également renforcer les bases scienti- fiques pour soutenir le déve- loppement de l'économie

Maroc a toutes les chances pour s’ériger en hub maritime. C’est donc sans surprise que l’économie bleue est considé- rée aujourd’hui comme étant un levier de développement national et international. Le mardi 21 février, le minis- tère de l’Economie et des Finances et la Banque mon- diale ont signé un accord de don d’une valeur estimée à plus de 50 millions de dol- lars pour le développement de l’économie bleue au Maroc. Ledit accord s’inscrit dans le cadre d’une mission de super- vision du programme pour les résultats de ladite économie menée conjointement par les deux parties. En effet, ce programme, qui s’étale sur une période de cinq ans (2022-2026), vise à libé- rer le potentiel économique de

L’industrie de valorisation des produits de la mer réa- lise un chiffre

d’affaires d’environ 24 MDH.

bleue, en sus de piloter des approches de clusters côtiers et investir dans les projets prioritaires clés en vue de stimuler l'économie bleue nationale, tout en protégeant les ressources marines et côtières», pour- suit-il.

Le concept de l’éco- nomie bleue repré- sente une oppor- tunité qui s’inscrit parfaitement dans l’esprit de durabilité et de résilience.

Modus operandi Présentant les indicateurs du secteur des pêches et de l’aquaculture au Maroc, le pré- sident du Conseil économique,

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