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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
VENDREDI 7 AVRIL 2023
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social avec le ministère de l’Economie sociale et solidaire. Comme nous avons lancé cette année une licence profes- sionnelle anglophone en entrepreneu- riat. En plus, des cours d’entrepreneu- riat sont dispensés dans le cadre de la majorité de nos masters, parce qu’il ne s’agit pas uniquement de former de
manière spécifique sur l’entre- preneuriat, mais aussi d’intégrer les cours d’entrepreneuriat dans les différents programmes. En termes d’encouragement, nous créons en fin d’année des événe- ments pour primer les meilleurs porteurs de projets. Aussi, nous impliquons nos étudiants dans l’étude GEM et nous montons
Les jeunes maro- cains perçoivent l’acte entrepreneu- rial comme une voie à suivre pour une carrière profession- nelle prometteuse.
des binômes de professeurs et de pra- ticiens qui encadrent un total d’environ 200 étudiants qui portent annuellement des projets de fin d’études dédiés à la création d’entreprise. F.N.H. : Quelles sont les diffé- rentes actions mises en place par le ministère de tutelle afin de permettre aux universités maro- caines de réussir cette nouvelle mission ? A. K. : Au niveau du ministère, le cheval de bataille est de développer les soft- skills chez les jeunes, notamment tout ce qui a trait à la communication, la prise d'initiative ou encore les compétences digitales. Cela est en mesure de don- ner aux jeunes la possibilité de s’ouvrir davantage sur eux mêmes ainsi que sur leur environnement. Le ministère a éga- lement été à l’origine de la création du Statut national de l’étudiant entrepreneur (SNEE), qui permet aux étudiants univer- sitaires d’intégrer un projet de création d’entreprise à leur parcours universitaire. Le ministère encourage également la création d’incubateurs et d’accélérateurs ainsi que la mise en place de programmes de formation, en partenariat avec des ins- titutions publiques ou privées. Il soutient également la recherche appliquée dans le domaine de l’entrepreneuriat à travers des programmes nationaux ou internationaux dans le cadre de la mobilité. L’université peut offrir aux jeunes plus d’opportunités en encourageant l’innovation, la créativité et la protection de l’innovation. Dans ce sens, la tutelle finance la protection des droits d’auteur et la propriété industrielle, à travers des budgets mis à la disposition des universités, ce qui permet de rassurer les jeunes porteurs d’idées. ◆
eu lieu à la FSJESAC en février dernier. Comment ces espaces permettent-ils de soutenir l’inno- vation et la croissance entrepre- neuriale ? A. K. : Auparavant, les universités avaient la possibilité d’identifier des jeunes por- teurs d’idées qui regorgent de créativité et d’innovation, notamment par le biais de séminaires et de projets de fin d’études, mais faute d’espace pour les abriter, ils étaient perdus dans la nature. Cette situa- tion a fait émerger l'importance d’instau- rer au sein des universités un espace qui va permettre à ces jeunes de fructifier leurs projets. Ainsi, pratiquement toutes les universités marocaines abritent des incubateurs gérés de manière autonome ou en partenariat avec des institutions privées, publiques ou associatives. Ces espaces offrent aux jeunes un cadre qui leur permet d’exprimer leurs idées et d’entrer dans le processus de création d’entreprise en leur donnant les outils nécessaires et en les aidant concrètement à monter leurs projets. Aussi, ces espaces offrent aux étudiants porteurs de projets un accompagnement post-création en les soutenant en termes de réseautage, de démarche commerciale et de pros- pection financière. L’accompagnement dans ce cas là est très important, surtout qu’il s’agit d’une population qui a besoin d’être encadrée et soutenue, et c’est pour cette raison que la majorité des incuba- teurs propose un double encadrement. D’abord, un encadrement dispensé par des professeurs et académiciens spé-
cialisés dans le domaine de l’entrepre- neuriat. Puis un encadrement assuré par des partenaires professionnels issus du domaine financier, bancaire, associatif ou entrepreneurial et qui donnent des infor- mations relatives au terrain de manière à ce que le passage à l’acte soit fluide. F.N.H. : Outre l’incubateur BlueSpace, quelles sont les initia- tives et programmes mis en place par la FSJESAC pour encourager les étudiants à développer leurs compétences entrepreneuriales ? A. K. : En plus de BlueSpace, la FSJESAC est dotée d’un centre d’incubation et de recherche-action en économie sociale et solidaire, baptisé «CIRA-ESS». Cet incubateur, mis en place en partenariat avec le ministère de l’Economie sociale et solidaire, est essentiellement dédié aux projets liés à l’entrepreneuriat social. Ce secteur occupe 2 à 3% du PIB, une contribution qui devrait s’élever entre 8 et 10% à l’horizon 2035. De ce fait, nous devons encourager les jeunes à aller vers ce domaine qui offre beaucoup de potentialités. La FSJESAC propose éga- lement un master en accompagnement entrepreneurial que nous avons lancé il y a 6 ans, en partenariat avec la Fondation Mohammed V et le Groupe Attijariwafa bank. Ce programme de formation ambi- tionne d’agir sur un besoin énorme au Maroc, celui de disposer d’accompagna- teurs en entrepreneuriat performants et bien formés. Nous avons également un master en innovation et entrepreneuriat
Pratiquement toutes les uni- versités maro- caines abritent aujourd’hui des incuba- teurs gérés de manière autonome ou en parte- nariat avec des institu- tions privées, publiques ou associatives.
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