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JEUDI 27 & VENDREDI 28 JUIN 2024 / FINANCES NEWS HEBDO

BOURSE & FINANCES

 Depuis son IPO il y a tout juste 18 mois, Akdital a su mettre tout le monde d'accord.

des délais de remboursement, avançant même le chiffre d'un délai moyen de rembourse- ment de 14 jours grâce à la mobilisation de la CNSS qui a mis en place un process à la hauteur des attentes. Selon lui, les cliniques qui enregistrent des délais de remboursement plus longs ont probablement des problèmes d'organisa- tion et de process. Ilyas El Harti, Directeur général adjoint, explique à son tour que l'acti- vité économique des cliniques passe d'un modèle cash- rich, avec une bonne partie du chiffre d'affaires encaissé auprès des patients (60 - 70% de la patientèle), à un modèle économique où les organismes de prévoyance prennent une place prépondérante dans la constitution du chiffre d'affaires avec la généralisation de la protection sociale. Cette struc- ture génère naturellement un besoin en fonds de roulement qui, jusque-là, était négatif. Un phénomène qui va devenir structurel, mais somme toute maîtrisé pourvu que les opéra- teurs soient bien organisés. Un track record qui séduit Depuis son IPO il y a tout juste 18 mois, Akdital a su mettre tout le monde d'accord. Son busi- ness plan, qui semblait pour certains investisseurs extrême- ment ambitieux, a été respecté sur le volet financier, mais sur-

Un BFR maîtrisé malgré l'AMO Un an et demi après son introduction en Bourse, Akdital sollicite une nouvelle fois le marché pour un milliard de dirhams, ce qui lui permettrait de financer un programme d'investissements ambitieux. Comment Akdital se donne les moyens de ses ambitions Par A. Hlimi L Santé privée

e numéro 1 de la santé pri- vée au Maroc prépare une nouvelle vague d'investisse- ments. Actuellement, le Groupe compte 23 cliniques, avec une capacité totale de 2.532 lits. Akdital prévoit de porter son réseau à 33 établissements d’ici fin 2024, 39 au T3 2025 et à 51 en 2026, pour atteindre à fin 2026 une capacité totale de plus de 5.700 lits. Et pour soutenir cette dyna- mique de croissance, le groupe a besoin d'un juste dosage dans le financement, en com- binant fonds propres et dette bancaire. Historiquement, les ouvertures de cliniques du groupe ont été financées à hau- teur de deux tiers par de la dette et un tiers par capitaux propres.

Ce ratio cible continuera d'être recherché après l'augmen- tation de capital. En d'autres termes, Akdital va investir non pas le milliard qu'elle solli- cite auprès des actionnaires et futurs actionnaires, mais bel et bien 2,5 à 3 milliards de dirhams. L'augmentation de capital permettra, à elle seule, de financer quelques 1.200 nouveaux lits, avec de nouvelles implantations dans des déserts médicaux : Taza, Berkane, Khémisset, Kalaa Sraghna, Larache ou encore Berrechid et Sefrou, et un ren- forcement de la présence dans des zones à forte influence comme Casablanca, Tanger, Agadir et Fès. À noter que chaque lit ouvert crée 2 à 3

emplois directs, sans compter les médecins et les prestataires externes.

La généralisation de l'AMO se traduit pour le secteur privé par une hausse des flux de patients couplée à un circuit de facturation plus long, pouvant induire une rallonge des délais de paiement et potentiellement des pressions sur la trésore- rie des cliniques privées. Un sujet qui revient souvent dans les commentaires de marché et même chez des praticiens du privé. Interpellé sur ce point, Rochdi Talib, PDG d’Akdital, balaie du revers de la main une quelconque rallonge nuisible

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