FNH N° 1157 (1)

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JEUDI 27 & VENDREDI 28 JUIN 2024 / FINANCES NEWS HEBDO

VOYONS VOIR

Bilan de Tebboune

Eau secours !

viable n’a été trouvée. Début juin, suite aux premières manifestations pour protester contre les pénuries d’eau, Tebboune avait ordonné un plan exceptionnel et urgent pour rétablir l’approvisionnement en eau avant la fête de l’Aïd al-Adha. Sans succès. Actuellement, les habitants de Tiaret et d’autres régions affectées se sentent abandonnés. Les manifestations et les blo- cages de routes témoignent de la frustra- tion croissante face à une administration inefficace et incompétente, symptoma- tique d’un gouvernement déconnecté des réalités de son peuple. Alors que les élections présidentielles algé- riennes pointent leur nez (septembre pro- chain), la gestion de cette crise est un test crucial pour le président Tebboune, qui laisse planer un faux suspense sur sa can- didature. Mais il a l’habileté pour se sortir des mauvaises passes : soit il détourne l’attention sur son ennemi juré, le Maroc, soit il se hasarde dans des promesses mirobolantes pour pacifier les intelligences rebelles algériennes. Sur ce dernier point, il est franchement doué. Avec l'aplomb d'un magicien, il avait ainsi affirmé que l'Algérie, qui dispose de 2,2 milliards de tonnes de réserves de phosphate et une production réelle de 1,8 million de tonnes, allait deve- nir le premier producteur de phosphate en Afrique, voire même sur la scène mondiale. A la tribune de la 78 ème Assemblée générale de l'ONU, il annonçait en septembre 2023, avec une assurance déconcertante, que l'Algérie produirait 1,3 milliard de m³ d'eau potable par jour d'ici fin 2024 grâce au dessalement. Si le ridicule tuait, Tebboune aurait trépassé sur le champ. Quelques mois plus tôt, en Russie, il se lan- çait dans une tirade historique où il confon- dait allègrement les époques, remerciant Vladimir Poutine pour une place dédiée à l'Emir Abdelkader, en affirmant que le Tsar Nicolas II avait offert à ce dernier l'insigne de l'aigle blanc. Hélas, l'histoire a rappelé à Tebboune que Nicolas II monta sur le trône en 1894, bien après la mort de l'Emir. C’est dire que Tebboune affiche une igno- rance crasse qui fait rire jaune ses auditeurs

désabusés, obligés de cacher leur hilarité derrière une façade de décence. Et pour- tant, c’est fort probablement lui qui sera réélu président en septembre prochain. Malgré le fait qu’il accumule bourdes et banalités sans substance. Malgré, surtout, son bilan chaotique. Arrivé au pouvoir en décembre 2019 dans un climat de contes- tation et de méfiance généralisée, il n’aura jamais réussi à incarner l’espoir de chan- gement qu’il prétendait représenter. L’économie algérienne demeure fragile, dépendant toujours excessivement des hydrocarbures, malgré les tentatives de diversification économique. Le taux de chômage reste alarmant, particulière- ment chez les jeunes, qui constituent une grande partie de la population. «Les jeunes algérien.nes font face à de nombreuses vulnérabilités qui amènent des inégalités multidimensionnelles. La première des iné- galités est celle de l’insertion sociale par le travail qui apparait comme une prio- rité politique en termes de mécanismes étatiques déployés mais leur effectivité reste faible», indique une étude publiée en mars 2023 par la Fondation Friedrich- Ebert-Stiftung. Sur le plan des libertés publiques et des droits de l’Homme, le bilan de Tebboune est encore plus accablant. Sous son man- dat, la répression des voix dissidentes a atteint des sommets inégalés. Les journa- listes, les militants des droits de l’Homme et les membres de la société civile ont été systématiquement harcelés, arrêtés et emprisonnés sous des prétextes falla- cieux. Les manifestations pacifiques ont été brutalement réprimées, et les espaces de liberté d’expression se sont rétrécis à une vitesse alarmante. La promesse de démocratisation et de respect des droits fondamentaux s’est muée en une politique de répression systématique et de muselle- ment de toute forme de contestation. Sur la scène internationale, l’Algérie mène une diplomatie de l’absurde qui la décré- dibilise et l’isole de plus en plus, même de ses alliés traditionnels. Alors, les Algériens doivent-ils réélire Tebboune ? ◆

L a crise de l’eau qui sévit actuellement en Algérie, notamment dans la région de Tiaret, met en lumière l’incapacité flagrante du gouvernement à répondre aux besoins essentiels de ses citoyens. La situation est désastreuse : sous l’effet de la sécheresse, les sources d’approvisionnement en eau sont taries et les habitants sont obligés de faire la queue pour obtenir de l’eau distri- buée par les autorités. Depuis mai, le barrage de Ben Khedda, principale source d’approvisionnement en eau courante de la wilaya de Tiaret, est complètement à sec. Les conséquences sont dramatiques pour les habitants. Les faibles précipitations et les températures atteignant les 40°C ont créé une situation intenable. Par D. William

Malgré les promesses répétées du pré- sident Abdelmadjid Tebboune de rétablir la situation, rien n’y fait. Aucune solution

« Finéa S.A »

Société Anonyme au capital de MAD 300.000.000 Siège social : 101, boulevard Abdelmoumen – Casablanca RC N°98739

COMMUNIQUÉ

L’Assemblée Générale Mixte des actionnaires de « Finéa S.A » s’est réunie le 28 mai 2024 à 9 heures 30 minutes au 101, boulevard Abdelmoumen, Casablanca.

L’Assemblée Générale Mixte a approuvé les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2023 et les résolutions qui lui ont été soumises.

Les Etats de synthèse de « Finéa S.A » au titre de l’exercice 2023 certifiés par les Commissaires Aux Comptes et publiés préalablement à la tenue de l’A.G.M. dans le journal d’annonces légales « Finances News Hebdo » du 29 mars 2024 n’ont subi aucune modification.

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