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1 0 3 5 3 " * 5  r  1 3 0 ' * - & FAIRE SA PLACE DANS UN MILIEU MAJORITAIREMENT MASCULIN

ANNIE LAFORTUNE annie.lafortune@eap.on.ca

&MMFTFTPVWJFOURVFMJOUÊHSBUJPOEBOT ce monde masculin s’est faite non sans difficulté. « Ça a été raide, pas facile, c’était un monde d’hommes, se souvient-elle. » Mais rien ni personne ne pouvaient ébranler sa confiance. &MMFEÊDJEFDFQFOEBOUEBCBOEPOOFSMB police. « J’avais besoin d’utiliser plus ma tête, et plusieurs choses ne me plaisaient pas, se rappelle-t-elle. Ils m’ont proposé d’intégrer la force régulière, mais j’ai refu- sé. » Son choix était fait. -PSTRVF.NF#PVSEFBVPCUJFOUMFQPTUF d’agent de règlements à la municipalité de Russell, en 1990, l’intégration se fait sans difficulté. « Ma réputation me suivait. J’étais une femme. J’avais travaillé avec des prisonniers et je suis originaire d’ici, donc en arrivant, c’était plutôt relaxe. Je n’ai jamais eu de problème, dit-elle en riant. C’est lorsque j’allais à des conférences à l’extérieur, comme à Toronto, ou à des entraînements, que je sentais une certaine méfiance de la part des hommes. Il est souvent arrivé que ma parole ne pèse pas autant dans la balance que l’un de mes collègues masculins. Mais je suis toujours arrivée à faire mes preuves, j’étais patiente. Ils ont fini par se rendre compte que je connaissais mon boulot et qu’ils pouvaient me passer la parole. » Dans Prescott-Russell, il n’y aurait que deux femmes qui occupent le poste d’agent de règlements, et une seule directrice. « Il y en a une qui travaille avec moi et je crois que l’autre est à Hawkesbury, si je ne me trompe pas. C’est peu. » Millie Bourdeau entame cette année sa 29 e année au sein de la sécurité publique.

À l’approche de la Journée Internationale de la femme, nous avons rencontré Millie Bourdeau, directrice de la sécu- rité publique pour la Municipalité de Russell et ancienne policière, une femme qui a fait son chemin dans une profession majoritairement occupée par les hommes. Malgré tout, Millie Bourdeau trouve que les mentalités prennent du temps à évoluer. « J’aurais aimé que la situation soit plus avancée pour nous aujourd’hui. Il y a beaucoup de maquillage autour de la question. Ça va mieux qu’avant, oui, mais en général les femmes ne sont pas égales aux hommes en 2019. On n’est pas encore arrivé là où on veut être, mais j’espère que dans un avenir rapproché, on réservera plus d’égalité aux femmes. » Jeune, elle a dû faire sa place dans un monde à majorité masculine, sans trop de difficulté cependant en raison de son calme réconfortant. À 21 ans, Millie Bourdeau découvre un autre monde, celui des forces policières à d’Ottawa. Constable spéciale, son rôle consistait à transporter des pri- sonniers dans un fourgon cellulaire vers le palais de justice. « Je me souviens que lorsque j’ai été embauchée, sur neuf personnes, nous n’étions que trois femmes à avoir obtenu un poste. Dans ce temps-là, il y a une trentaine d’années, la police commençait à embaucher des femmes constables dans ses rangs, mais elles ne faisaient pas de patrouille. »

JOURNÉE INTERNATIONALE DES FEMMES

Millie Bourdeau has now been director of public safety with the Russell municipality for 15 years, having started with the department 29 years ago. —photo Annie Lafortune

&U EFQVJTNBJOUFOBOUBOT FMMFFOFTUMB directrice et se dit très fière de son équipe. jø-PSTRVFKBJPCUFOVMFQPTUFÆMBEJSFDUJPO  c’était une femme qui était administratrice. &MMFTFEFNBOEBJUQPVSRVPJKFOÊUBJTQBT FODPSFEJSFDUSJDFøv&OBDDFQUBOUDFQPTUF  elle acceptait du même coup de porter le chapeau de coordonnatrice des mesures d’urgence. Une belle évolution pour la gent féminine! « Je me suis une fois de plus rendu compte que ce rôle était plus souvent joué par les hommes. On y voit souvent des pompiers. Au début, lorsque nous nous ren- contrions dans des réunions, ils attendaient de voir ce que j’allais dire ou faire. Je me sentais observée, a-t-elle ajouté avec son calme légendaire et un sourire en coin. Ils ont vu! Aujourd’hui, ça va nettement mieux. Mais encore faut-il que les femmes fassent encore leurs preuves. » -BEJSFDUSJDFQFVUBVKPVSEIVJTFUBSHVFS d’avoir intégré des caméras corporelles pour ses agents. Cet ajout innovateur a permis à la Municipalité de Russell d’être la première à utiliser cette technique qui QSPUÍHFMFTBHFOUT-FTBVUSFTNVOJDJQBMJUÊT de Prescott-Russell commencent à peine à emboîter le pas. Si Mme Bourdeau est aujourd’hui respec- tée pour ce qu’elle fait, le travail pour les

GFNNFTFTUMPJOEËUSFUFSNJOÊ&MMFFTQÍSF que les femmes vont se soutenir encore QMVTFOUSFFMMFT&UFMMFOFDFTTFSBKBNBJT d’encourager les jeunes filles à foncer, quel que soit le travail qu’elles désirent faire. « Que ce soit pompière, policière, politicienne, faut pas lâcher et continuer d’évoluer. Il faut se soutenir entre nous. Ça ne veut pas dire être féministe. Ça veut dire croire en nous et améliorer notre place », a-t-elle conclu.

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MARS-AVRIL BUFFET À VOLONTÉ ACTIVITÉS À L’ANNÉE POUR TOUT GENRE D’OCCASION.

À l’occasion de la Journée internationale des femmes, la Coalition de Prescott-Russell pour éliminer la violence faite aux femmes organise un souper-spectacle, le lundi 18 mars prochain, à Hawkesbury, pour toutes les femmes de Prescott-Russell. La soirée commencera avec une conférence de Chantal Fleury, racontant l’histoire de son changement de carrière des sciences à l’humour. Ensuite, Mme Fleury présentera son spectacle d’humour Si ça se vit, ça se rit ! La soirée aura lieu à la Légion royale canadienne de Hawkesbury, 152, rue Nelson, de 16 h 30 à 20 h, le 18 mars. Les places sont limitées. Il est donc obligatoir de s’inscrire. Les intéressés pourront contacter les Services aux victimes de Prescott-Russell au 613-632-5282. — photo fournie

1230, ROUTE 400, CASSELMAN, ON

Sur réservation : Tél. : 613-764-2181 Cell. : 613-850-7590

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