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JEUDI 24 OCTOBRE 2024 / FINANCES NEWS HEBDO
ECONOMIE
tidimensionnelle, de la crimina- lité et des troubles de santé men- tale, notamment la dépression. D’après la même source, le chô- mage prolongé peut également inciter à l'émigration, et ceux qui restent sont souvent contraints d'accepter des emplois précaires en raison d'un affaiblissement de leur pouvoir de négociation sur le marché du travail. Entre 2017 et 2023, le taux d’em- ploi au Maroc est passé de 42% à 38%. Comment en est-on arrivé là ? Selon le CESE, la sous-per- formance du marché de l'emploi s'explique par des facteurs liés à la demande et à l'offre de travail ainsi qu'à des lacunes institution- nelles. Sur le plan de la demande, l'économie marocaine peine à générer suffisamment d'emplois pour absorber les 370.000 nou- veaux arrivants annuels sur le marché du travail ou pour réduire le nombre de chômeurs existants. Cette insuffisance est exacerbée par un ralentissement quasi-conti- nu de la croissance économique et une baisse de l'intensité de la croissance en termes d'emploi au fil des années.
Le CESE a fait état d’une dégradation
préoccupante du marché du travail marocain, qui touche particulièrement les jeunes et les diplômés.
Chômage
pante du marché du travail maro- cain, notant que cette situation touche particulièrement les jeunes et les diplômés. Bien que ces tendances s'inscrivent dans un contexte international difficile, le Maroc affiche un taux de chô- mage supérieur à celui des pays à revenu intermédiaire inférieur (12%) ainsi qu'à la moyenne de la région MENA (9%). Les programmes d'insertion professionnelle existants sont jugés insuffisants pour faire face à la hausse du taux de chômage, manquant souvent d'évaluations rigoureuses pour mesurer leur efficacité. Par M. Ait Ouaanna S Dans son dernier rapport, le CESE a relevé que la hausse du taux de chômage pourrait peser lourdement sur le budget de l’Etat. Le CESE passe au crible les obstacles à l’insertion professionnelle
Un tissu économique vulnérable aux chocs
Dans le même ordre d’idées, le Conseil a relevé que le tissu éco- nomique marocain, largement dominé par les petites et micro- entreprises, reste vulnérable aux chocs économiques. Ces struc- tures, limitées dans leur déve- loppement, ne parviennent pas à absorber une main-d'œuvre plus importante. Pour rappel, une enquête menée par le haut-commissariat au Plan en 2023 a démontré que près de 48% des chômeurs attribuent leur situation à des raisons éco- nomiques, telles que la cessa- tion d'activité des entreprises ou l'insuffisance de revenus pour les indépendants. De plus, l'emploi reste concentré dans quelques régions, notamment Casablanca- Settat, Rabat-Salé-Kénitra, et Tanger-Tétouan-Al Hoceima, qui génèrent ensemble 59% du PIB national. Une telle concentration
ans conteste, le chômage demeure la bête noire du gou- vernement actuel. Pourtant, rap- pelons-le, lors de son investiture, Aziz Akhannouch s’était engagé à créer 1 million d’emplois à l’hori- zon 2026. Une promesse qui, au fil du mandat, s’est hélas trans- formée en un vœu pieux. Avec un taux de chômage de plus de 13% au deuxième trimestre 2024, le Maroc s’enfonce dans une situa- tion des plus inquiétantes. Dans son dernier rapport annuel, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a fait état d’une dégradation préoccu-
rables. D’après le Conseil, l'aug- mentation des dépenses liées à l'Indemnité pour perte d'emploi (IPE) et aux aides directes pourrait exercer une pression supplémen- taire sur le budget de l'État. Et de poursuivre que cette situation freinerait l'exploitation du poten- tiel de croissance offert par une population jeune. Dans cette même optique, le rapport du CESE met en garde contre les répercussions sociales du sous-emploi. Il en ressort que les pays à fort taux de chômage connaissent également une aug- mentation de la pauvreté mul-
Des répercussions socio- économiques inquiétantes La persistance de ces indicateurs négatifs pourrait avoir des consé- quences économiques considé-
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