FNH N° 1193

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FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 24 AVRIL 2025

SPÉCIAL AGRICULTURE

Fertilisation

Acteur de référence du secteur, l’OCP accompagne les fellahs pour améliorer la productivité

ingénieur agronome. Face à ces données, le groupe OCP a conçu une stratégie afin de participer à l’émer- gence de modèles de développement agri- cole inclusif. Tous ses programmes sont créés avec la participation de tous les partenaires, dont particulièrement le minis- tère de l’Agriculture. Des équipes dédiées regroupant des ingénieurs, des techniciens spécialisés et des agents sont mobilisées pour être à l’écoute des agriculteurs et prendre en considération toutes leurs remarques et doléances. L’initiative Al Moutmir concrétise cette approche basée sur la proximité avec les exploitants. En mobilisant des moyens techniques et humains conséquents, l’OCP développe une offre multiservice pour mieux servir l’agriculture nationale. Celle-ci englobe des solutions à la carte axées sur la promotion des meilleures pratiques et des techniques les plus innovantes dans le domaine de la fertilisation raisonnée. C’est un véritable levier pour booster la produc- tion et préserver les ressources naturelles. L’initiative est basée sur une approche participative et inclusive. Le travail sur le terrain et les relations de proximité com- prennent un ensemble de solutions et de packs basés sur la démonstration et l’ac- compagnement des coopératives et des associations. Un travail scientifique est réalisé en aval pour que les produits soient adaptés aux besoins des exploitants. Au final, Al Moutmir assure aux agriculteurs bénéficiaires un rendement à l’hectare supérieur à la moyenne et, par conséquent, participe à l’amélioration de leur revenu. Chaque année, l’OCP lance des caravanes qui sillonnent toutes les régions agricoles du Royaume. L’initiative Al Moutmir cible les cultures les plus pratiquées dans le Royaume, particulièrement les trois filières, à savoir la céréaliculture et les légumi- neuses, l’arboriculture et le maraîchage. Mais d’autres cultures sont concernées, comme le palmier-dattier. ◆

Grâce à de nombreux programmes, le groupe propose des solutions parfaitement adaptées aux différentes cultures. Ses équipes assurent un travail de proximité pour prodiguer les conseils nécessaires et faire le suivi du travail des exploitants. Par C. Jaidani

 L’initiative Al Moutmir a donné des résultats remarquables pour de nombreuses cultures.

L

es engrais sont des éléments importants dans l’agriculture. Ils permettent d’aug- menter le rendement et d’améliorer la quali- té des produits. Malgré les efforts déployés par le gouvernement, le taux d’utilisation des fertilisants au Maroc est bien en deçà du niveau recommandé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation de l’agriculture (FAO). Ceci s’explique par dif- férentes raisons, comme la prédominance de l’agriculture traditionnelle, implantée essentiellement dans les zones bours et utilisant peu d’intrants, le manque de savoir-faire des fellahs et le coût jugé élevé des produits. Selon les données de la FAO, le Royaume utilise entre 800.000 et un million de tonnes par an au moment où les besoins effectifs sont estimés à 2,5 millions de tonnes. Acteur national et mondial dans ce domaine, l’OCP s’est, depuis des années, engagé à

vulgariser la fertilisation et la rendre plus abordable et facile à utiliser, surtout pour les petits exploitants. Le groupe jouit d’une riche expérience à travers des programmes innovants permettant une fertilité du sol durable. Face aux changements clima- tiques et l’alternance des années de séche- resse et des périodes humides, il s’est attelé à trouver des solutions adaptées à chaque type de culture et à la nature des différents genres de terroirs. «Les besoins du blé ne sont pas les mêmes que ceux de l’arboriculture car les périodes d’utilisation des engrais sont importantes. En effet, le climat en hiver est différent du printemps et de l’été. Aussi, les zones montagneuses ont des besoins qui ne sont pas identiques à ceux des plaines. La teneur en engrais pour les cultures en irrigué n’est pas la même que celle en zone bour» , explique Abdelmoumen Guennouni,

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