CARDIOH70

CARDIO H - N°70 / JUILLET 2025

déjà pas mal. Les smartphones, les objets connectés nous permettent de calculer le nombre de pas et il faut je pense encourager les gens à utiliser ces objets connectés pour sa- voir combien ils font par jour. Et savoir au moins s’ils n’en font pas assez. Parce que si l’on voit qu’en fin de journée on a fait 1 000 ou 1 500 pas, c’est que l’on est très en dessous de ce qui est recommandé. Donc à ce moment-là, on doit s’encourager à en faire plus, peut-être aller au travail à pied, promener son chien, faire des courses à pied, monter les marches, essayer de récupérer le manque de pas par jour, c’est un indicateur important pour nous. Dr ABDENNBI : En résumé, comment faire pour limiter la sédentarité, pour sortir un patient qui sa sédentarité ? que fais-tu pour le motiver ?

Dr BELGHITI : Ça dépend si l’on parle de nous en tant que médecin à l’échelle humaine, en relation avec notre patient, ou si on parle à l’échelle mondiale, des stratégies politiques. En tant que cardiologue, on essaie d’encourager les patients à faire de l’activité physique en leur projetant ce qui risque d’arri- ver à l’avenir en termes de qualité de vie, de perte d’autono- mie, de risque de chute, de dépendance. Je pense que l’une des choses qui fait le plus peur aux gens, c’est de devenir à un moment donné de leur existence dépendant de leur environnement et ne plus pouvoir faire les choses de la vie quotidienne comme ne plus pouvoir aller se promener, ne plus pouvoir s’habiller, ne plus pouvoir prendre son bain tout seul, être dépendant des autres. L’activité physique est aussi hyper importante parce qu’elle nous réduit ce risque à l’âge avancé.

Dr ABDENNBI : Merci Dr BELGHITI.

Interview du Dr Sabrina UHRY 1 Lésions calcifiées : Prise en charge Réalisée par Dr Alexandru MISCHIE 2 1. CH d’Haguenau. 2. CH de Châteauroux.

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gioplastie. Si le résultat n’est pas optimal ça risque de gre- ver le pronostic du patient. C’est prouvé dans les études, même à long terme à 10 ans, de moins bons pronostics, de plus d’événements majeurs (MACE) chez ces patients qui avaient des lésions calcifiées. Dr MISCHIE : Le danger c’est de poser un stent sur une lésion qui n’est pas bien préparée, sur une calcification et donc ça c’est Absolument, ça va faire le lit des resténoses ou des pseudo resténoses et de la thrombose de stent à plus ou moins long terme, si tu as un stent qui n’est pas bien ouvert. Dans l’immédiat, pendant la procédure, traiter le calcaire expose à un risque de perforation de coronaire, un risque de dissection, un risque de dessertir ton stent en voulant l’amener au contact de la lésion. Donc, beaucoup de com- plications potentielles. Actuellement on utilise de plus en plus l’imagerie intra coronaire pour nous aider à traiter de façon optimale ces lésions. Pas systématiquement, puisqu’on a des coûts quand même à réguler, mais on es- saie quand c’est possible d’utiliser l’imagerie intra coro- naire pour nous aider à choisir la technique d’angioplastie adaptée à la lésion calcifiée que l’on a réussi à identifier et optimiser le résultat après la pose du stent. un risque... Dr UHRY :

Dr Sabrina UHRY, cardiologue à Haguenau nous parle des lésions calcifiées Dr MISCHIE : Comment prendre en charge les lésions calcifiées en salle de coronarographie ? Dr UHRY : Tout d’abord, on les prend en charge de façon de plus en plus fréquente, puisque l’on pense que c’est à peu près 20 % de nos angioplasties, on voit quasiment tous les jours des patients qui ont des lésions calcifiées. Après, il va falloir faire attention, parce que ce sont des lésions plus com- plexes à prendre en charge : il va y avoir potentiellement des difficultés de franchissement de matériel et il est très important d’arriver à avoir un résultat optimal de son an-

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