Carillon_2018_11_22

DOSSIER

VIVES RÉACTIONS FACE AUX COUPURES DU GOUVERNEMENT FORD

Même de cloche du côté de Francis Drouin, député fédéral de Glengarry- Prescott-Russell. « Je ne commenterai pas sur la députée provinciale. Par contre, je peux dire qu’en tant que francophone, voilà encore qu’on prend un recul. Parfois, il y a des décisions qui sont prises par des gouvernements et qui ne sont pas accep- tables. Et comme francophone, on doit se tenir debout. Encore une fois, on prend du recul dans nos institutions francophones, et ce sont les choix qu’ils ont faits. Couper nos institutions postsecondaires pour financer des coupures d’impôts, je pense que ça n’a pas de sens », a-t-il exprimé. L’Association française des municipalités de l’Ontario (AFMO) a de son côté exprimé « son profond, mais vif désaccord. » « Il est dommage de constater que le désir d’épargner quelques dollars qui n’auront aucun impact sur l’ensemble de l’énoncé budgétaire aura surtout servi à plaire à une enclave électorale. L’AFMO a déclaré comprendre mal com- ment ses membres, des municipalités françaises et francophiles, pourront main- tenir leurs services offerts à la francopho- nie sans le soutien d’un gouvernement qui n’a aucunement l’intention de recon- naître l’importance de la francophonie en Ontario, » peut-on lire dans un communi- qué envoyé par l’AFMO. « Les francophones et la francophonie, ce n’est certainement pas seulement une question de dollars en Ontario. C’est une question de passion, de cœur et de traditions qui ne sauront être amoindries

CAROLINE PRÉVOST caroline.prevost@eap.on.ca

Les décisions du gouvernement Ford de supprimer leCommissariat aux services en français et d’annuler le projet de l’Université de l’Ontario français ont été reçues comme une onde de choc au sein de la communauté franco-ontarienne de la province et de la région. Déjà, une forme de mobilisation semble prendre forme. « C’est un recul majeur pour la franco- phonie ontarienne. On est tous un peu tombés en bas de notre chaise, a exprimé la directrice générale de l’Association canadienne-française de l’Ontario (ACFO) de Prescott et Russell, Liette Valade. Mais la population francophone ontarienne en a vu d’autres et déjà, je sens qu’il y a une concertation à lamobilisation. Non, on ne laissera pas tomber. On va être là, et moi mon rôle c’est demobiliser la communau- té ici, dans Prescott et Russell. On va être visible pour sensibiliser la communauté au fait que cet énoncé est inacceptable, c’est une attaque à la francophonie. » Pour l’instant, la forme que prendra cette mobilisation n’est pas encore détermi- née. Mme Valade a indiqué que le réseau provincial de l’ACFO va se concerter et que « chacun aura son rôle à jouer dans son secteur ». Elle a tout de même invité les gens à écrire une lettre à leur député.

Même de cloche du côté de Francis Drouin, député fédéral de Glengarry-Prescott-Russell. « Je ne commenterai pas sur la députée provinciale. Par contre, je peux dire qu’en tant que francophone, voilà encore qu’on prend un recul. Parfois, il y a des décisions qui sont prises par des gouvernements et qui ne sont pas acceptables. Et comme francophone, on doit se tenir debout » a-t-il exprimé. —archives

par un absurde prétexte budgétaire », a exprimé le président sortant de l’AFMO Claude Bouffard. L’AFMO a demandé une rencontre d’ur- gence avec le premier ministre de l’Ontario Doug Ford. Elle est disposée à faire front commun avec tous les organismes qui œuvrent au maintien et au développe- ment de la francophonie en Ontario. L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), qui « juge inacceptable le contenu de la mise à jour économique du gouvernement de l’Ontario », a aussi demandé une rencontre d’urgence avec Doug Ford pour que ces décisions soient renversées. L’AFO a également lancé un appel à la mobilisation contre le gouver- nement de Doug Ford. En attendant que se précise quelle forme prendra cette mobilisation, l’AFO invite la population à remplir un formulaire sur son site web pour se joindre au mouvement. Plusieurs autres organismes, dont la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants-Ontario (FCEE-Ontario), la Fédération des aînés et des retraités francophones de l’Ontario (FARFO), la Fédération de la jeunesse franco-onta- rienne (FESFO) ainsi que le Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO) se sont

dits « choqués » et ont exprimé leurs « amères déceptions » à la suite des déci- sions du gouvernement provincial. AMANDA SIMARD TENTE D’APAISER LA COLÈRE Face à cette pluie de réactions, Amanda Simard, adjointe parlementaire de la mi- nistre déléguée aux Affaires francophones Caroline Mulroney et députée provinciale de Glengarry-Prescott-Russell, a voulu apaiser la grogne des francophones. « Je comprends que notre communauté franco-ontarienne est préoccupée par la décision au sujet du Commissariat. J’aimerais clarifier que les fonctions de- meurent indépendantes sous la gouverne de l’Ombudsman. Je vais faire tout en mon pouvoir pour assurer que vous êtes entendus et représentés », a-t-elle écrit sur sa page Facebook au lendemain des annonces du gouvernement Ford, ajoutant qu’une rencontre aura lieu le 25 novembre à 13h à l’aréna de St-Isidore pour discuter de la mise à jour économique. Interrogée quant à sa réaction au sujet de l’annulation du projet de l’Université de l’Ontario français, Mme Simard a répondu qu’elle parlait également de l’annulation du projet d’université.

Les décisions du gouvernement Ford de supprimer le Commissariat aux services en français et d’annuler le projet de l’Université de l’Ontario français ont été reçues comme une onde de choc au sein de la communauté franco-ontarienne de la province et de la région. Déjà, une forme de mobilisation semble prendre forme. Face à cette pluie de réactions, Amanda Simard, adjointe parlementaire de la ministre déléguée aux Affaires francophones Caroline Mulroney et députée provinciale de Glengarry-Prescott- Russell, a voulu apaiser la grogne des francophones. —archives

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