WEB_Allons_4-25_des vies transformées

SAM Allons de novembre 2025

SAM ALLONS

04 | 2025

DES VIES TRANSFORMÉES

ÉDITORIAL

SOMMAIRE

04 Quelle direction pour les œuvres chrétiennes ? Dr Julia Henke 05 Changement de culture Michi Dufner 06 Oubliés du monde ? Andreas Zurbrügg 07 Vécu autrefois Fredi Raymann 08 Ma deuxième vie à Conakry Peter F. 10 Protéger et transmettre Peter Röthlisberger 12 Au gré des événements 14 Un bout de vie Michi Dufner

Tobias Göttling Rédaction SAM Allons

Force de vie

Chère lectrice, cher lecteur,

As-tu déjà traversé des moments difficiles ? La plupart d’entre nous répondrons sans doute OUI. Car nous ne vivons pas dans un monde parfait, comme les actualités nous le rap- pellent chaque jour. Même moi, malgré mon jeune âge, j’ai déjà traversé bien des épreuves. Mais ce sont justement les moments difficiles et les séparations qui m’ont aidé à réali- ser à quel point il peut être bénéfique de lâcher prise et de prendre un nouveau départ. Laisser derrière soi ses anciennes idées et recommencer peut aussi être très libérateur. Beau- coup dépend de notre perspective, de notre façon d’aborder les choses, les gens et les événements. C’est par ces mots que j’introduis un numéro varié du SAM Allons consacré au thème du changement. Plusieurs expa- triés y relatent ce qui a façonné leur horizon, leur vision et leur vie. Il sera également question des changements à venir dans la coopération au développement et pour les œuvres chrétiennes. Dans ce monde, les personnes et les situations peuvent tou- jours nous décevoir, mais nous pouvons compter sur Jé- sus-Christ, qui est pour moi la source de la vie et l’accès à la véritable force de vie (cf. Jean 4.14). Il vaut la peine de rester curieux de voir ce que la vie nous réserve et de s’attendre à des bénédictions. Sans quoi, nous passerions à côté de tant de choses. La Bonne Nouvelle et une curiosité quotidienne pour les merveilles de la vie me donnent de la joie et me guident. C’est aussi l’occasion de vous dire au revoir (voir page 12). Le vécu relaté dans les nombreuses histoires venant directe- ment du terrain a exercé une influence positive sur ma vie et ma foi. J’ai le plus grand respect pour la disponibilité au ser- vice de tous ceux qui partent à l’étranger ou qui s’engagent dans le travail à travers le monde par leurs dons. Et je te dis très personnellement MERCI BEAUCOUP pour la curiosi- té dont tu fais preuve par cette lecture !

Page titre : Chaque mois, nous rendons visite à des communau- tés reculées de la région du Rio Aripuanã en Amazonie. Les be- soins y sont grands et variés. Notre mission partenaire SEARA apporte de l’aide médicale et donne des conseils en pédago- gie, éducation des enfants et va- leurs chrétiennes. Elias, Andreza et Isis vivent à Monte Avante am Lago Jacaretinga, de la pêche et de l’exploitation d’un champ. Ils

s’intéressent à la Bonne Nouvelle et écoutent attentivement sa lec- ture. Quand nous allons les voir, ils sont souvent en train de pré- parer la farinha. Nous les aidons à peler le manioc et parlons de Dieu et du monde. Ils nous racontent comment la Parole a chan- gé positivement leurs vies. Martin H.

Avec tous mes vœux de bénédiction

Pour des raisons de sécurité, nous ne mentionnons pas les noms de famille de nos collaborateurs à l’étranger.

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Pris sur le vif

Transformé par des temps difficiles Cornelia et moi vivons et travaillons au Brésil depuis plus de 30 ans. Nous avons longtemps œuvré auprès des enfants des rues dans le nord-est du pays, dont six ans dans une dé- charge, et depuis 2023 nous travaillons auprès des Ribeirin- hos sur les rives de l’Amazone. La certitude d’avoir été ap- pelés par Dieu à cette mission nous a particulièrement aidés, dans les moments très difficiles, à ne pas abandonner et nous a parfois même contraints à ne pas fuir des processus per- sonnels douloureux. Notre motivation initiale était : « Aider avec la grâce de Dieu ». Nous avons eu besoin de la grâce de Dieu dès le dé- but, pour apprendre l’anglais et le portugais. Après neuf mois d’école de langues, la directrice m’a congédié en me disant : « En fait, il faudrait que tu restes plus longtemps à l’école, car tu parles encore mal. Mais je pense que tu apprendras plus vite en côtoyant les gens. » Nous n’avons pas eu trop de difficulté à gérer les différences culturelles, la pauvreté,

fisait pour monter dans sa voiture et emmener un enfant au foyer, même s’il s’enfuirait à nouveau le lendemain. J’avais adopté une approche plus lente et j’attendais des signes de volonté et la confirmation des personnes concernées, qu’elles veuillent réellement travailler sur elles-mêmes. Le conflit est rapidement devenu personnel et a eu un im- pact sur mon ministère, ma vie familiale et ma vie spirituelle. Ma frustration grandissait de jour en jour, je n’arrivais plus à penser à autre chose. Finalement, j’ai cherché le silence. Je me suis enfermé dans une pièce pendant une semaine et j’ai demandé à Dieu de parler enfin à ma collègue et de lui faire comprendre mon point de vue. Lorsque je me suis lassé de parler d’elle à Dieu, Il a commencé à me parler de moi : les paroles de la Bible ont soudain pris vie et ont commencé à me toucher. J’ai réalisé à quel point je tournais autour de moi-même et laissais libre cours à des pensées négatives et destructrices, au lieu de les orienter vers une voie constructive et positive. J’ai pris conscience que je

la drogue et la violence. J’ai vite compris que même si je voulais voir changer les autres et leur si- tuation, Dieu voulait avant tout me changer moi-même. Cela m’a beaucoup coûté et a été très dou- loureux. La confrontation avec la réali- té, avec la pratique, a soulevé de nombreuses questions pres- santes : que dire à des enfants dont le foyer est marqué par la faim, la violence et les abus ? Comment aborder un dealer ou

un jeune frustré en décrochage scolaire ? Quels chemins pour- raient emprunter un analphabète, un meurtrier ou un crimi- nel pour construire une nouvelle vie avec Dieu ? Comment aider concrètement, ici et maintenant, une jeune fille victime d’abus ? Je devais non seulement trouver des réponses spiri- tuelles et sociales, mais plus j’apprenais à connaître les per- sonnes et les circonstances des victimes ou des agresseurs, plus je ressentais un mélange de compassion, de compréhension, de tristesse et de colère. Agir au mieux comme le Christ l’au- rait fait, Le représenter dignement, a été un long processus. Dieu avait quelques mots à me dire La leçon la plus importante qui m’a influencé et a influencé mon développement personnel, je l’ai apprise lors d’un conflit avec une collègue. Nous avions tous deux à cœur d’aider les enfants des rues et nous nous complétions assez bien en termes de dons, mais nous avons rapidement remarqué que nous abordions les choses différemment. Elle voulait des ré- sultats rapides et un simple « Je veux quitter la rue » lui suf-

me laissais guider par mes sentiments plutôt que par les faits et j’ai commencé à réfléchir à mes dialogues intérieurs.

Découvrir l’énergie libératrice qui réside dans le fait d’aligner consciemment mes pensées sur les valeurs et les promesses de la Bible et de ne pas me laisser guider par les déceptions et les blessures a changé positivement tout mon comporte- ment et ma vie intérieure. Cela m’a également motivé à don- ner la priorité absolue à mon temps de prière quotidien et personnel avec Dieu.

Martin H. et son épouse Cornelia s’engagent à long terme pour renforcer le travail communau- taire dans la région amazonienne, où de nombreuses personnes n’ont jamais entendu parler de Jésus-Christ et de Son message libérateur. Ce travail n’est possible que grâce à des dons.

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Quelle direction pour les œuvres ch

La coopération internationale se trouve à un tour- nant. Plusieurs tendances macroéconomiques et so- ciales s’entrecroisent et modifient fondamentalement les conditions cadres, y compris pour les œuvres chré- tiennes qui s’engagent dans la coopération au déve- loppement par l’échange de personnes. Comment les œuvres chrétiennes pourraient-elles se posi- tionner stratégiquement afin de continuer à vivre l’amour de Dieu de manière pratique et efficace à l’avenir ? En 2022, j’ai eu l’occasion d’approfondir cette question dans le cadre d’une consultation menée pour le compte de l’Association des missions évangéliques (AEM). Mes entretiens ont por- té sur les tendances à long terme qui, du point de vue des œuvres ou des organisations, sont favorables ou défavo- rables. Trois évolutions se sont particulièrement dégagées : la numérisation, le renforcement du Sud global et le recul des envois de personnes depuis l’Europe. Ces tendances n’agissent pas de manière isolée, mais se renforcent mutuel- lement. De quoi s’agit-il ?

Dr Julia Henke est titulaire d’un doctorat en socio-économie et directrice générale du bureau euro- péen de Life In Abundance, une organisation africaine de développement. Elle est cofondatrice de l’ONG « Rings of Hope », qui, en collaboration avec SAM global, met en place au Ca- meroun le mouvement des veuves « Femmes d’Espoir » : des femmes dont les maris

ont été tués par le groupe terroriste Boko Haram se regroupent dans des groupes d’entraide afin de retrouver un nouvel équi- libre spirituel, émotionnel et économique. En 2022, Julia a mené une consultation pour le compte de l’As- sociation des missions évangéliques (AEM), à laquelle SAM global a également participé.

1. Numérisation Elle a été perçue comme majo- ritairement positive, facilitant la coopération internationale et ouvrant de nouvelles marges de manœuvre stratégiques. Dans le même temps, de nouvelles ini- tiatives voient le jour, souvent portées par des individus ou des communautés, indépendamment des œuvres établies. 2. Mouvement missionnaire du Sud

Muindi, une médecin surtout connue pour son travail missionnaire panafri- cain, partage dans ses livres les expé- riences de 30 ans d’engagement dans 14 pays. Sa vision peut se résumer en une image : des arbres fruitiers plutôt que des plantes saisonnières. Une coopéra- tion au développement efficace ne vise pas des résultats à court terme, mais des changements systémiques qui se pro- pagent même sans aide extérieure.

Trois évolutions se sont particulièrement dégagées : la numérisation, le ren- forcement du Sud global et le recul des envois de personnes depuis l’Europe.

La croissance des églises et l’amélioration du niveau d’édu- cation en Afrique, en Asie et en Amérique latine modifient la répartition des rôles. Une coopération d’égal à égal est plus importante que jamais. Le Sud n’est plus seulement un bénéficiaire, mais un acteur actif. 3. Baisse du nombre de personnes envoyées de- puis l’Europe Moins de gens sont prêts à s’engager à long terme. Dans le même temps, la résilience et la volonté de sacrifice dimi- nuent. Cette tendance inquiète de nombreuses organisations et remet en question les modèles traditionnels. La combinaison de ces trois courants s’apparente à un bou- leversement tectonique : lent, mais avec des conséquences profondes. Un changement de mentalité s’impose. Depuis que j’ai rejoint l’organisation kenyane Life In Abun- dance (LIA) en 2020, ma vision de la coopération internatio- nale a profondément changé. La fondatrice, le Dr Florence

Je voudrais présenter quelques principes de cette approche transformatrice : 1. Penser de manière holistique et systémique La mission en tant que transformation repose sur des ap- proches intégrées qui relient l’éducation, l’économie, la san- té et les affaires sociales, imprégnées d’une spiritualité vécue et proche du quotidien. 2. Renforcer l’église locale En tant qu’actrice culturellement ancrée et présente en per- manence, elle est porteuse d’un impact durable. Les initia- tives interconfessionnelles recèlent un grand potentiel de changement social. 3. S’appuyer sur les ressources plutôt que de combler les déficits Renforcer la responsabilité individuelle plutôt que de susci- ter des attentes et encourager la dépendance.

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hrétiennes ?

Changement de culture chez SAM global

4. Plus de liberté Par l’éducation, la compétence et l’ac- tion responsable. 5. « Former des formateurs » Ne pas agir soi-même, mais habiliter. Le rôle des œuvres occidentales devrait être d’accélérer et de soutenir plutôt que de diriger. 6. Garder à l’esprit le retrait dès le début Dès le début, s’efforcer de se rendre superflu afin d’éviter les dépendances.

Le monde change rapidement, et nous ne voulons pas nous contenter d’observer, mais participer activement à cette évo- lution. En tant qu’organisation au ser- vice des personnes, nous ressentons le besoin de faire évoluer notre attitude et nos structures afin de rester pertinents à l’avenir. SAM global repose sur des bases solides. Des structures de direction claires et une organisation ciblée nous ont carac- térisés et continuent de le faire. Mais c’est précisément maintenant que nous voyons

une opportunité précieuse : partager les responsabilités, permettre la participation et vivre de nouvelles formes de coexistence. Notre transi- tion vers le modèle de système viable (VSM) permet de passer de la di- rection à l’accompagnement et autonomise les différents secteurs, tou- jours au service des personnes. Nos missions à l’étranger continuent également d’évoluer. L’accent n’est pas tant mis sur le « quoi » que sur le « comment » : il ne s’agit pas de « vouloir aider », mais d’apprendre ensemble, de se respecter mu- tuellement et de grandir ensemble. Nous agissons sur un pied d’égali- té avec la population locale, avec les organisations partenaires et entre nous en tant qu’équipe. Que ce soit dans les actions en groupe de quelques semaines, ou de courts termes de six mois ou plus ou encore d’un engagement à long terme, ce qui compte, c’est la relation, pas la forme. Chez SAM global, les gens doivent pouvoir réfléchir, compatir et participer. Nous voulons ouvrir des espaces où les talents peuvent s’épanouir, les idées trouver leur place et déboucher sur un véritable impact. Dans le même temps, nous voulons voir la prochaine génération, en particulier la génération Z, encore plus représentée et encouragée chez nous, car elle apporte exactement la fraîcheur dont nous avons besoin : une quête de sens, une responsabilité globale, de la créativité et un dé- sir clair de participation, mais aussi l’objectif de faire bouger les choses. Pour la nouvelle génération, les hiérarchies horizontales, la flexibilité et la communauté vivante sont essentielles. C’est pour nous une invi- tation au changement : comment pouvons-nous, en tant qu’organisa- tion, créer un espace où les jeunes se sentent vus, entendus et bienve- nus ? Comment peuvent-ils non seulement faire partie de SAM global, mais aussi participer activement à sa conception ? C’est notre souhait le plus cher. Les chemins deviennent plus diversi- fiés, plus communautaires, plus vivants, plus agiles et plus complexes, mais notre cœur reste le même : « serve and multiply » (servir et mul- tiplier). C’est précisément là que réside notre force. Écrivons donc en- semble un nouveau chapitre afin de continuer à façonner et à changer positivement des vies. Si vous avez des idées ou des suggestions, pre- nez contact avec moi !

Jésus nous enseigne que la véritable transformation com- mence toujours par nous-mêmes. C’est pourquoi je pense que les organisations chrétiennes sont aujourd’hui plus que jamais appelées à se renouveler, sur le plan structurel, stra- tégique et spirituel.

La coopération internationale traverse une phase de profonds changements, non seulement en raison des boulever- sements géopolitiques, mais aussi parce que la conception du partenariat entre le Nord et le Sud est en pleine mutation. Jésus nous enseigne que la véritable transformation commence toujours par nous-mêmes. C’est pourquoi je pense que les organisations chrétiennes sont aujourd’hui plus que jamais appelées à se renouveler, sur le plan structurel, stra- tégique et spirituel. Elles pourront ainsi continuer à donner des impulsions cré- dibles à la transformation sociale, telles des phares dans un monde agité.

Michi Dufner Responsable communication, sensibilisation et mobilisation E-mail : michi.dufner@sam-global.org

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Oubliés du monde ?

Ce qui me motive à travailler en contexte difficile

« Vous voulez vraiment vous rendre dans cette région où les gens s’entre-tuent ? » , nous a demandé l’agent des services d’immigration à l’aéroport de N’Djaména. Ma femme Irène et moi-même venions d’arriver au Tchad avec notre fils alors âgé de six mois pour notre premier engagement long terme. Et en effet, lorsque nous avons quitté la capitale pour emmé- nager dans « notre » village après trois mois d’études linguis- tiques intensives, un impact de balle dans le mur de la chambre

des enfants témoignait des combats récents. Heureu- sement, des pourparlers de réconciliation ont rapide- ment eu lieu et un accord de paix a été signé entre les villages. Cela fait maintenant dix ans que je suis responsable du Tchad, du Cameroun et du Burkina Faso chez SAM global. Dans aucune de ces régions, nous ne pouvons

J’ai perdu l’ambition de pouvoir ou de vouloir sau- ver le monde. En revanche, je suis convaincu que je peux influencer directement les gens dans mon environ- nement.

Ainsi, dans « notre » village, nous avons trans- mis aux apprentis des valeurs telles que l’hon- nêteté et la transparence et leur avons appris à conseiller les clients de manière ouverte, à fac-

parler d’« amélioration de la sécurité » ou de « campagnes de paix réussies ». Au contraire : au Burkina Faso, la situation s’est considérablement détériorée pendant cette période. Les attaques de Boko Haram dans l’extrême nord du Cameroun reprennent de plus belle et au Tchad, les bergers (nomades) et les agriculteurs sédentaires s’affrontent dans des combats sanglants depuis des décennies. Selon moi, l’objectif de développement durable « paix, justice et institutions efficaces » (ODD 16) visé par la communau- té internationale ne sera pas atteint d’ici 2030. Selon le deu- xième rapport intermédiaire mondial sur les objectifs de dé- veloppement, la plupart des indicateurs évoluent clairement dans la mauvaise direction. Par exemple, les décès civils liés aux conflits ont augmenté de 72 % en 2023 par rapport à 2022. Des tendances négatives sont également observées dans les domaines de la traite des enfants, de l’accès à la justice, de la corruption dans le monde privé et des affaires ou du jour- nalisme libre. D’un point de vue mondial ou régional, l’hu- manité ne semble malheureusement rien apprendre de l’his- toire (du développement). Dans le livre de l’Exode, nous lisons que la solution (tempo- raire) de Dieu consistait à donner à Son peuple rebelle dans le désert dix commandements comme guides, qui promettaient des relations pacifiques entre eux et avec le Créateur. J’ai per- du l’ambition de pouvoir ou de vouloir sauver le monde. En revanche, je suis convaincu que je peux influencer directe- ment les gens dans mon environnement.

turer les coûts de manière équitable et à livrer les travaux dans les délais. Le soir, nous avons discuté avec des groupes de jeunes de l’amour, de l’acceptation et du pardon. Beaucoup d’entre eux ont pris des responsabilités dans leur famille, leur travail et la société, et ont eu une influence posi- tive sur leur entourage. Nous avons ainsi contribué à la réa- lisation de l’objectif de développement mentionné. Je ne pré- tends pas que les chrétiens vivent ensemble plus paisiblement que les autres. Mais se pourrait-il que les personnes qui ont personnellement fait l’expérience de la grâce de Dieu et du pardon par le sacrifice de Jésus puissent plus facilement par- donner à leur prochain ou soient plus disposées à faire un ef- fort supplémentaire pour Lui ? Je crois qu’une paix vérita- blement durable ne peut exister que si l’accent est mis sur ce qui nous unit, le « nous », et non plus sur le « moi ». Et la paix ultime que nous envisageons ne sera possible qu’avec le retour de Jésus.

Andreas Zurbrügg est membre de la direction de SAM global et responsable des pays du Sahel. Andreas coordonne des projets et communique avec des partenaires au Tchad, au Cameroun, au Burkina Faso et au Sri Lanka. Il s’occupe également de la gestion de la qualité et des risques.

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Les souvenirs de Fredi Raymann

Vécu autrefois

C’est avec une grande joie et une profonde recon- naissance que je relis une lettre circulaire que j’ai écrite avec mon épouse Annalies il y a plus de 30 ans. À l’époque, on nous appelait des « faiseurs de tentes ». On appelait ainsi des collaborateurs qui ser- vaient par un travail pratique, par exemple l’entretien technique du grand hôpital de Kalukembe avec ses défis liés au bâtiment, à l’eau, à l’électricité et aux vé- hicules.

nelles sont irremplaçables. Un métier donne un statut, une perspective, et ouvre le cœur à la foi en Jésus. » En raison de la guerre, nous avons rejoint la Namibie. Nous avons aidé à organi- ser des transports de médi- caments et de matériel de secours vers l’Angola avec des avions de la MAF et nous avons travaillé dans

la ville de Windhoek. Lorsque les derniers missionnaires ont été évacués d’Angola et que nos visas étaient échus, nous sommes revenus en Suisse. Nous avons postulé pour une nouvelle mission en Guinée, mais à l’époque on cherchait « seulement » un mécanicien sur voitures, sans grand projet de formation. J’ai donc re- pris un travail en Suisse en tant que constructeur de véhicules spéciaux. Plus tard, Dieu m’a ouvert une porte pour devenir maître d’apprentissage. Mais notre cœur pour la mission est resté. Annalies et moi avons suivi le cours ZAMZAM pour le travail parmi les mu- sulmans, une formation que je ne peux que recommander ! En 2012, la dernière de nos trois filles a achevé sa formations. Libres pour de nouvelles aventures, nous sommes partis pour la Guinée et avons choisi Kissidougou. C’est là qu’est né le projet des faiseurs de tentes : une combinaison de formation théologique et d’entraînement technique professionnel, com- plétée par un centre de formation pour des mécaniciens sur voitures et machines agricoles. Aujourd’hui, Renate et Ema- nuel W. poursuivent ce travail avec des spécialistes locaux. En 2016, Annalies est tombée gravement malade et est dé- cédée très rapidement. J’ai également connu quelques pro- blèmes de santé, mais Dieu m’a offert de nouvelles articula- tions des genoux, beaucoup de force, ainsi que ma nouvelle épouse Marianne. Aujourd’hui, nous sommes étonnés et re- connaissants de voir comment Il soutient notre grande fa- mille recomposée. Avec quelques détours, je suis devenu président d’une fonda- tion contre l’excision des filles. En Guinée et dans d’autres pays, cette pratique atroce reste malheureusement une réa- lité. La fondation finance et accompagne actuellement plus d’une douzaine de projets, dont naturellement quelques-uns en Guinée, avec des gens que je connais personnellement. Je reste reconnaissant envers Dieu, qui continue de nous offrir des tâches qui amènent de l’espérance et qui changent posi- tivement des vies !

Remise des diplômes de la première volée de mécaniciens à Kalukembe, 1992

Simultanément, nous accompagnions les collaborateurs du pays sur des questions liées à la foi et nous avons commen- cé, en plus de l’école biblique et de la formation en soins in- firmiers, à former des jeunes gens aux métiers techniques. La direction de l’église choisissait des apprentis venant de diffé- rentes provinces. Six d’entre eux ont tenu quatre ans et ont reçu festivement leur diplôme des mains du pasteur Eliseu S. J’écrivais : « La guerre en Angola a détruit bien des choses et nous a fait quitter notre travail beaucoup trop tôt. Je suis convaincu que dans des pays tels que l’Angola, en plus de l’annonce de l’Évangile, des formations médicales, sociales et profession-

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Je n’ai jamais développé d’intérêt particulier ni de penchant pour l’Afrique, y aller ne m’a en fait jamais vraiment attiré. Je suis plutôt quelqu’un de casanier, avide de connaissances et curieux, qui aime avoir un chez-soi avec de l’intimité. Pen- dant plus de cinquante ans, j’ai beaucoup apprécié la Suisse et l’Europe, car presque tout y est bien organisé, relative- Ma deuxième vie à C tion suivante : « Devons-nous et voulons-nous passer les dix à quinze dernières années de notre vie professionnelle à faire la même chose qu’auparavant ? Est-ce que cela a vraiment un sens ? Ne serait-il pas plus attrayant et surtout plus signi- ficatif de se lancer dans quelque chose de complètement nou- veau ? Avons-nous déjà exploré toutes nos limites et utilisé ou comment je suis redevenu un apprenti

ment sûr et souvent beau. Ma femme Conny et moi sommes devenus pa- rents, puis même grands-parents. De plus, nous avons hérité d’une petite maison au Tessin, dans la région où nous avons travaillé pendant plus de vingt ans. En fait, rien ne lais- sait présager un changement radical dans notre vie. Pourtant, ma femme et moi vivons et travaillons depuis six ans à Conakry, une métropole en pleine expansion, animée et sale, si- tuée à l’ouest de l’Afrique. Comment

les dons que Dieu nous a donnés ? » Il nous a fallu un long processus pour comprendre progressivement qu’un engagement à Conakry pourrait être notre voie. Ce que nous avons vécu sur place nous a motivés à nous engager En 2017, nous avons participé à un voyage de découverte en Guinée orga- nisé par Jürg Pfister. Cela nous a don-

Pendant plus de cinquante ans, j’ai beaucoup apprécié la Suisse et l’Europe, car tout y est bien organisé, ordonné, relativement sûr et souvent beau.

en sommes-nous arrivés ici et qu’est-ce qui nous a poussés à partir là-bas et à y rester pendant des années ? C’est ce que je vais raconter ici. Sans vouloir paraître particulièrement pieux, j’ai l’impres- sion que c’est finalement Dieu qui nous a incités et poussés à franchir ce pas. Ce n’était pas Sa voix directe, mais celle de Claire-Lise Wiher, une femme courageuse qui nous a plu- sieurs fois signalé le poste vacant à Conakry et qui ne nous a pas lâchés. En couple, nous nous sommes alors posé la ques-

né un aperçu plus réaliste de la vie et du travail des collabo- rateurs de SAM global en Guinée et de ce qu’il y avait à faire sur place. J’ai également pu pour la première fois vraiment ressentir, percevoir et comprendre la réalité de la pauvreté de

nombreux Guinéens : 80 % d’entre eux sont pauvres sur le plan matériel. Pour moi, Suisse privilégié, cela a été une expérience salutaire, et cela l’est toujours. Après ce voyage, nous avons eu l’impression que nous de- vions nous lancer dans cette nouvelle aventure passion- nante. Nous nous sommes donc rendus à Conakry en janvier 2019 et avons com- mencé à travailler à la maison d’accueil et au siège de SAM global, en menant d’autres projets à côté. Au début, tout était nouveau, étrange et donc passionnant. À 54 ans, je suis redevenu un apprenti, car tant de choses fonction- naient très différemment de ce à quoi j’étais habitué. Nous avons rencontré quan- tité de nouvelles personnes aux visages inconnus, com-

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Conakry pliqués à interpréter. Beaucoup avaient des noms inhabituels, difficiles à comprendre au début ; en outre, ils communiquaient d’une manière diffé- rente. J’ai appris à téléphoner davan- tage et à écrire moins. Beaucoup de paroles ont été prononcées, qui n’ont pas toujours été suivies d’actes. Je de- vais sans cesse m’assurer qu’une ré- union allait bien avoir lieu et qu’un accord était bien compris et respecté.

Vécu aujourd’hui

changement conscient de comportement qui com- mence par de petits pas. La transformation, en revanche, vient de Dieu, lorsque je m’abandonne à Lui et que je Le laisse me remodeler.

Mon environnement à Conakry façonne et marque mon carctère, qui était beaucoup plus préservé en Suisse, car je ne connaissais pas du tout certaines difficultés ou pouvais les éviter consciemment.

Je veux continuer à che- miner avec les autres, en

Honnêtement, cela reste encore aujourd’hui un défi et c’est souvent épuisant pour moi.

mouvement, en mutation et en transformation vers un but bon et éternel. N’est-ce pas là une partie importante de la vie de disciple et de la famille spirituelle ?

Peter F. et sa femme Cornelia travaillent depuis longtemps à Conakry (Guinée) dans le cadre du projet « Accueil & Admin ». Grâce à une bonne administration et une logis- tique efficace, ils veillent au bon fonctionnement des équipes dans

Le caractère se forge La vie en Guinée m’a appris l’humilité, la persévérance, la té- nacité et bien d’autres choses encore. J’ai également beaucoup appris des habitants, en particulier de certains de nos collabo- rateurs qui vivent leur foi de manière convaincante, maîtrisent

bien leur vie malgré de nom- breuses difficultés et ont ain- si développé une véritable ré- silience. Mon environnement à Conakry façonne et marque mon caractère, qui était beau- coup plus préservé en Suisse, car je ne connaissais pas du tout certaines difficultés ou pouvais les éviter consciem- ment. Des aspects négatifs et des traits de caractère qui sont encore immatures, non sanc- tifiés ou non transformés ap- paraissent également ici. J’ai ainsi découvert en moi une certaine arrogance, pas tou- jours consciente, et une du- reté qui se manifeste davan- tage ici et qui peut maintenant être transformée. Cette prise de conscience est parfois dou- loureuse, mais je crois que seule la sincérité envers soi- même est un bon point de dé- part pour changer et que la compréhension est le meilleur chemin vers la transforma- tion. Pour moi, il s’agit d’un

toute la Guinée. Ils supervisent également des projets, apportent une aide de voisinage et forment des femmes dans une école des métiers du ménage, leur offrant ainsi une réelle chance de trouver un emploi et de mener une vie digne.

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Protéger & transmettre ce qui vous tient à cœur

La majorité de la population en Suisse décède sans avoir réglé sa succession. C’est ce que révélait une enquête de l’association Swissfundraising il y a cinq ans. Avez-vous déjà réfléchi à faire du bien avec votre héritage et à entamer des démarches concrètes en ce sens ? Peter Röthlisberger, notre expert maison dans le domaine des finances et de l’administration, traite les demandes à ce sujet. Notre rédacteur Tobias Göttling lui a posé quelques questions.

Cher Peter, quand t’es-tu intéressé pour la première fois à la question des legs ?

En détails en fait seulement à l’âge de 30 ans et pour des raisons professionnelles. J’avais pourtant déjà assisté durant mon enfance à des disputes inutiles dans mon environnement familial parce qu’une ques- tion d’héritage n’avait pas été réglée correc-

tement. Même si à l’époque je ne m’intéressais pas encore vraiment à ce sujet, je me souviens aujourd’hui encore des his- toires que cela faisait, même si en tant qu’enfant je ne voyais certainement que la pointe de l’iceberg. Quelle est la plus grande erreur qu’on puisse commettre en matière de testament ? L’un des plus grands dangers est certainement de remettre le sujet à plus tard et de ne pas du tout s’en préoccuper. Les erreurs de forme de toutes sortes ou des disputes évitables avec la parenté sont également particulièrement irritantes. La majorité des Suissesses et des Suisses décède avant d’avoir réglé sa succession. Penses-tu que cela soit en en lien avec des tabous ? C’est probablement une question de génération : pour cer- taines personnes âgées, cela pourrait encore être un tabou alors qu’à mon avis chez les plus jeunes, c’est plutôt parce que cela semble trop compliqué de traiter de ce sujet et qu’il paraît encore lointain. Que puis-je faire si je désire faire du bien avec mon hé- ritage ? Je recommande de se renseigner sur le site DeinAdieu.ch et de limiter son soutien à quelques œuvres seulement, afin d’évi- ter trop de taxes administratives. En cas de relations fami- liales compliquées, il faudrait s’adjoindre l’aide d’un notaire,

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Régler son héritage simplement et sûrement

La collaboration avec notre partenaire « DeinAdieu.ch » vous permet en cas d’in- térêt d’établir, sans engagement ni frais, un testament pour votre situation personnelle.

afin que tout soit vraiment bien organisé. Je conseille égale- ment de parler directement avec une personne de confiance ainsi qu’avec les proches concernés, afin que les relations de ceux qui restent ne soient pas chamboulées après le dé- cès du proche. Pourquoi intégrer SAM global dans mon testament ? Parce que SAM global réalise un travail intégral et durable et pas quelque chose qui va partir en fumée sous peu. Celui qui lègue aujourd’hui dix mille francs peut par exemple garan- tir l’approvisionnement en eau potable pour six villages en Inde ou financer un apprentissage pour au moins 30 élèves, afin qu’ils puissent ensuite exercer un métier. L’effet est par- ticulièrement grand à l’étranger en raison du coût de la vie nettement moins élevé. Mais ce qui me fascine dans notre travail, c’est qu’il concerne les besoins concrets des individus et va en même temps au-de- là de la vie ici-bas. Cette combinaison de collaboration trans- culturelle et « d’espérance pour l’éternité » est ce qui nous distingue chez SAM global, parce que nous vivons les deux aspects. Et que faire si je ne m’en sors pas avec le processus sur « DeinAdieu.ch » ? Nous sommes bien entendu à disposition pour répondre à tes questions. Nous pouvons vous aider à analyser votre situa- tion individuelle, que ce soit en ligne via la plateforme men- tionnée ou personnellement avant que vous ne vous adres- siez à votre fiduciaire. Aimerais-tu ajouter encore quelque chose ? J’aimerais ajouter ceci : la même chose est valable pour la question du testament et pour ma relation avec Dieu et les autres : je ne sais pas combien de temps il me reste à vivre sur terre. C’est pourquoi je ne devrais pas être au clair seu- lement avec mes finances, mais aussi avec mes relations, ou profiter de l’occasion de les mettre à jour ou de les renforcer avant qu’il ne soit trop tard.

Vous trouverez l’outil en scannant ce code QR.

app.deinadieu.ch/testament/step/0

En cas d’intérêt, vous pouvez au préalable obtenir un conseil spécialisé et sans frais au- près de « DeinAdieu ». Notre département financier à Winterthur est également à disposition pour répondre aux questions :

Peter Röthlisberger Membre de la direction

Co-responsable finances & administration peter.roethlisberger@sam-global.org +41 52 269 04 82 Vous trouverez en tout temps d’autres infor- mations sur le sujet sur notre site internet : www.sam-global.org/legate

Merci beaucoup, cher Peter, pour ton analyse très per- sonnelle et pour ta disponibilité pour l’interview !

AU GRÉ DES ÉVÉNEMENTS

Suisse / Base au pays Remerciements, départs de la base au pays En raison de mesures de restructuration et d’économies, nous avons dû prendre des décisions douloureuses et supprimer des postes dans les départements des ressources humaines et de la communication. La baisse continue du nombre de col- laborateurs à l’étranger a rendu cette décision nécessaire. C’est ainsi que Michelle Vögeli (coordinatrice des courts- termes) et Tobias Göttling (rédaction / communication) nous quitteront malheureusement à la fin de l’année.

Arrivée à la base au pays À la mi-octobre, Joy Jattos est venue renforcer l’équipe fi- nancière, elle se présente ici :

Bonjour à tous, je suis très heureuse d’être ici. Je m’appelle Joy Dorinda Jat- tos, j’ai 27 ans et j’habite dans un village d’une magnifique région de Thurgovie. Depuis le 15 octobre 2025, j’ai le plai- sir de soutenir SAM global en tant que comptable. Après avoir suivi une forma-

tion continue en comptabilité, j’ai décidé de me consacrer à des études de licence en théologie, que j’ai pu commencer en septembre dernier. Pendant mon temps libre, j’aime être dans la nature, faire partie des pompiers volontaires, m’impliquer dans mon église ou rester chez moi dans ma cuisine pour es- sayer de nouvelles recettes. Je suis reconnaissante de pouvoir exercer une activité utile en plus de mes études et j’ai hâte de faire connaissance avec vous. Guinée Départ après 23 ans !

Michelle a enrichi notre équipe grâce à sa « vision sur l’extérieur et sur l’inté- rieur » et a apporté sa longue expérience en Guinée dans son travail au sein des ressources humaines. Elle a accompagné avec compétence de nombreux collabo- rateurs à court terme avant, pendant et

après leur engagement ! Elle aimait également participer à l’organisation d’événements et assumer des responsabilités.

Tobias a rédigé des dizaines d’articles, collecté et édité des textes, et marqué notre communication et nos relations publiques de son sens journalistique, son énergie créative et sa grande fiabilité. À l’avenir, il se concentrera sur son travail d’animateur jeunesse.

En mai dernier, Daniela S. est revenue en Suisse après 23 ans (!) en Guinée. Elle a passé vingt ans dans le nord du pays où elle s’est engagée dans le projet AV Nord, dans le domaine de la formation scolaire : tantôt comme enseignante, à

Nous sommes très reconnaissants à Michelle et Tobias pour leur collaboration au cours des trois dernières années et re- grettons beaucoup cette situation. En même temps, nous fai- sons confiance à Dieu pour qu’Il transforme cette crise en une opportunité et qu’ils puissent trouver une nouvelle voie. Dans cet esprit, nous leur souhaitons de tout cœur que Dieu les guide et les bénisse.

l’école ou à domicile, tantôt comme coach des enseignants ou encore comme promotrice et conseillère de la direction de l’école chrétienne. Daniela s’est investie comme enseignante à l’école du dimanche et a formé d’autres enseignants ; elle était une amie, une voisine, une « mère de substitution, voire une grand-mère » ! Daniela avait tellement de tâches différentes que les énumérer dépasserait le cadre de cet article. Mais elle ne cessait d’encourager les gens, de leur donner les moyens d’assumer leurs responsabilités dans la vie, de les traiter avec amour et respect, et de les gagner à une vie avec Jésus. Ain- si, elle a accompagné, encouragé et marqué des dizaines d’en- fants et d’adolescents pendant des années jusqu’à l’âge adulte, et ce dans la langue pular, qu’elle parle couramment ! Daniela a vraiment laissé une empreinte durable en Guinée ! Daniela a décidé de passer ses dernières années de vie active en Suisse. Malheureusement, peu après son arrivée, une tumeur a été diagnostiquée sur la plèvre droite, qui est actuellement traitée. Pour l’instant, la relation de travail avec SAM global continue, du point de vue administratif. Nous tenons à remer- cier chaleureusement Daniela pour son engagement exception- nel, son dévouement et son travail très précieux ! Nous prions pour son rétablissement complet et demandons à Dieu de bé- nir l’avenir de Daniela !

Malheureusement, Deborah Rüegg (ser- vice comptabilité) a décidé de quitter SAM global. Avec une collègue, elle se lance en indépendante, transformant ainsi son hobby en métier et créant sa propre entreprise (kukka kids). La for- mation en gestion d’entreprise qu’elle

suit lui est très utile dans cette démarche. Deborah a mis à profit ses compétences professionnelles dans les activités quotidiennes et ne s’est pas contentée d’en- registrer des chiffres, de verser des salaires et d’envoyer de l’argent aux projets, mais a également optimisé les processus internes et perfectionné les procédures. Son sourire a enrichi toute l’équipe. Nous remercions chaleureusement Deborah pour sa précieuse collaboration et lui souhaitons beaucoup de succès dans sa carrière professionnelle.

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Cambodge Engagement Maxi, Lauriane L.

Transfert à F. – Astrid B.

Au cours des huit dernières années, Astrid B. a travaillé sous l’égide de SAM global, dans le cadre du projet ProTIM 2-2-2 Nord. Au fil des ans, grâce no- tamment à son engagement sans faille, un travail médical précieux a vu le jour dans un village, ainsi que le « Ministère d’Envoi ». Astrid a joué un rôle déter-

Lauriane L. , détachée par SAM global France, s’engage comme long-terme au Cambodge depuis le mois d’août. Elle se présente :

Bonjour, je m’appelle Lauriane, j’ai trente ans. Je suis née dans la plus belle ville de France : Strasbourg et j’ai gran- di en Alsace. Mes passe-temps favoris sont les voyages, la nature et le sport. J’ai voya- gé sur plusieurs continents, fait du trek-

minant dans ces deux domaines. Parallèlement, l’équipe s’est transformée en une « équipe mixte » composée de collabo- rateurs de SAM global et de l’organisation F. Astrid, actuellement responsable de l’équipe, a vu qu’il serait plus judicieux pour elle de devenir également collaboratrice de F. C’est pourquoi elle a changé d’« organisation d’envoi » depuis le 1 er octobre, mais continue à travailler en Guinée. Nous remercions chaleureusement Astrid pour son engage- ment extrêmement précieux jusqu’à présent et nous nous ré- jouissons de continuer à avoir des contacts avec elle à l’ave- nir, notamment dans le domaine du « Ministère d’Envoi ». Suite à cette modification administrative, Fabienne S., qui fait également partie de cette équipe, sera « détachée » auprès de l’organisation F, mais restera collaboratrice de SAM global.

king et gravi de nombreux sommets. J’ai déjà pratiqué le saut à la perche, le rugby, la boxe française, la gymnastique ryth- mique et le judo. J’ai fait une formation universitaire dans le domaine du sport. À l’âge de 25 ans, la grâce de Dieu à ouvert les yeux de mon cœur et j’ai dit OUI à Jésus-Christ ! Pendant ma formation à l’Institut biblique de Genève (2023- 2025), j’ai effectué un stage de 7 mois à Lighthouse Battam- bang, au Cambodge. Une trentaine de jeunes lycéens et étu- diants issus de familles défavorisées de la campagne y vivent. Dans ce foyer, ils trouvent un environnement sécurisé qui leur permet de poursuivre leur scolarité avec les meilleures chances de réussite. Mon stage s’est terminé en juin, mais je suis retournée avec un cœur plein d’enthousiasme à Battambang en août 2025 pour un engagement de 2 ans, cette fois-ci comme entraîneuse sportive/coach dans le projet de notre organisation partenaire « Salt Academy ». (https://www.saltacademycambodia.com/) Naissances Leno I. a vu le jour le 27 juillet. Félicitations à ses heureux parents, Miriam et Laurent I. pour la naissance de leur fils. Raphael et Mirela Pfister ont également eu le plaisir d’accueil- lir leur fille Mia , née le 3 août. Nous souhaitons aux deux couples beaucoup de joie avec leurs enfants et beaucoup de sagesse dans leur éducation.

Arrivée de Nathalie H. Nathalie H. est partie en Guinée fin août pour un engage- ment long terme, après avoir déjà effectué plusieurs courts termes avec nous dans ce pays. Elle se présente :

À l’été 2018, après avoir obtenu mon diplôme d’enseignante du primaire, je me suis rendue pour la première fois en Guinée. J’ai accompagné les en- fants de l’équipe ProESPOIR en tant qu’aide-enseignante. À l’époque, j’envi- sageais déjà de travailler à l’étranger à plus long terme, c’est pourquoi j’ai pro-

longé mon contrat et pris en charge l’enseignement maternel dans le cadre du projet ActionVIVRE Sud. Depuis mon re- tour au printemps 2020, j’ai travaillé à plein temps comme enseignante en maternelle et j’ai suivi en parallèle des études à l’AWM de Korntal pour obtenir un master en études inter- culturelles. Je suis restée en contact avec SAM global grâce à la communauté gather4. Au printemps 2024, j’ai finale- ment été appelée pour une année supplémentaire en tant qu’aide-enseignante dans le cadre du projet AV Sud en Gui- née. Avec l’ouverture prochaine d’une école primaire et mon désir de m’investir auprès des enseignants et de leurs familles, une nouvelle tâche m’attend. Je suis motivée et me réjouis de pouvoir les accompagner en tant que coach.

JOBS Nos postes vacants pour des courts ou longs termes sont à voir ici :

fr.sam-global.org/einsatz

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