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Fin subite pour le centre Mélaric
gouvernement ne fait pas un pas significatif, on reprend le bâtiment, auraient prévenu les responsables de l’institution financière selon M. Pantelakis. Ces derniers ont mis leur menace à exécution en notifiant au centre Mélaric, par voie d’huissier, le lundi 11 janvier vers 13 h 30, qu’il avait 20 jours pour quitter les lieux. Le lendemain, la direction informe les résidents de la fermeture de l’établissement et leur explique qu’ils doivent être relogés ailleurs. « On a prévenu le système correctionnel. Aujourd’hui, la Sûreté du Québec nous aide à placer les gens. Le système correctionnel, les agents de formation, tout lemonde nous aide à placer les clients. On en a 43 qui viennent des prisons, ils ne peuvent pas partir dans la rue comme ça. Il faut qu’on leur trouve une place, une nouvelle adresse, ou une autre ressource », a insisté M. Pantelakis. Bourgault exige 60 $ par jour Lise Bourgault, présidente du conseil d’administration du centre et directrice générale adjointe-administrative, rappelle que le chèque des prestataires d’aide sociale du centre était de 747 $ par mois et Mélaric prélevait, pour ses dépenses, 400 $. Mais avec la réforme, les usagers ne reçoivent plus que 200 $. Ainsi, le centre n’est plus en mesure de leur facturer les 400 $, unmanque à gagner que l’établissement demande au gouvernement de payer. « On a une politique de remboursement des frais de séjour à 37,08 $ pour un résident, en chambre de quatre, et 49,88 $ en chambre
FRÉDÉRIC HOUNTONDJI frederic.hountondji@eap.on.ca
Mélaric, le centre de référence pour alcooliques et toxicomanes de Saint-André- d’Argenteuil, a fermé ses portes le mardi 12 janvier et sa clientèle devait quitter les lieux le jour même. Le manque de liquidités pour pouvoir continuer à offrir des services aux résidents est à l’origine de cette situation. La direction estime que cela faisait plusieurs mois qu’elle tentait de proposer des plans de sauvetage au gouvernement, qui les a rejetés. Elle condamne notamment les réformes au chapitre de l’aide sociale qui lui auraient fait perdre beaucoup d’argent. « Tous les audits demandés par le gouvernement ont prouvé que l’on avait besoin de 350 000 $. C’est ce qu’on a perdu depuis le changement de l’aide sociale et ils nous ont donné 35 000 $. Ils nous ont annoncé 100 000 $ et on s’était dit que c’était un bon début. On croyait qu’on allait avoir les 100 000 $, mais ils ont dit que « tout de suite, c’est 35 000 $, 50 000 $ dans six mois et 15 000$ dans huit mois », et on a répondu que ça nemarche pas », a expliqué Dimitri Pantelakis, directeur général adjoint- clinique du centre. 43 résidents viennent des prisons Le créancier principal de l’établissement, qui est la Caisse Desjardins et qui détient l’hypothèque de la maison, entre dans le jeu en dictant ses conditions : si le
Le siège du centreMélaric de Saint-André-d’Argenteuil sans ses résidents. Le quotidien de ses 16 employés rime désormais avec chômage.
de deux. Moi, je demande 60 $ par jour, peu importe si tu couches seul. C’est leminimum que ça coûte pour traiter convenablement des adultes et répondre aux normes de certification, et donner un service de qualité aux gens qui viennent. Je ne suis plus capable
d’offrir ces services », s’est désolée Mme Bourgault. Avec cette fermeture, ce sont 16 employés du centre qui se retrouvent ainsi au chômage du jour au lendemain.
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