Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc
Du 6 juin 2024 - 8 DH - N° 1155
PREMIER HEBDOMADAIRE DE L'INFORMATION FINANCIÈRE AU MAROC
Directeur de la publication : Fatima Ouriaghli
Jackpot au 1 er trimestre BANQUES COTÉES «Tamwilcom se fixe pour objectif de financer 800 startups sur 5 ans» Fonds Innov Invest
Hicham Zanati Serghini, DG de Tamwilcom
P. 29
● Au terme du premier trimestre 2024, les banques cotées affichent une croissance à double digit de leurs bénéfices.
P. 9
Gaz naturel Chariot accélère sa prospection au Maroc
Aïd Al-Adha «Les multiples intermédiaires font flamber les prix»
Le Maroc adhère, Netanyahu dans l'expectative Plan Biden pour Gaza
Entretien avec Pierre Raillard, Directeur Maroc de Chariot Limited
P. 16
P. 12 à 15
P. 27
Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massira El Khadra, Casablanca - Tél. : (0522) 98.41.64/66 - Fax : (0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma
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JEUDI 6 JUIN 2024 / FINANCES NEWS HEBDO
SOMMAIRE
Editorial
3 4 6 7 3 ACTUALITÉ
27 27 POLITIQUE
Fatima Ouriaghli Directeur Général responsable de la Publication
Voyons voir : Le flamboyant Donald Trump Ça se passe au Maroc Ça se passe dans le monde Ça se passe en Afrique
Plan Biden pour Gaza : Le Maroc adhère, Netanyahu dans l'expectative
Croissance – Emploi
L La clause de style
30 30 SANTÉ 33 34 33 29 29
8 8 BOURSE & FINANCES
a campagne agricole 2023-2024 est un reflet criant du défi climatique qui continue de peser lourdement sur l'agriculture marocaine. Les chiffres parlent d'eux- mêmes : les retenues des barrages destinées à l'usage agricole ont atteint 4,16 milliards de m³ à fin mai 2024 contre 4,22 milliards de m³ l'année précédente. Le taux de remplissage alarmant de seulement 30% met en évidence un problème devenu structurel : le déficit
L'UNIVERS DES TPME
Entretien avec Hicham Zanati Serghini : Fonds Innov Invest, «Tamwilcom se fixe pour objectif de financer 800 startups sur une période de 5 ans»
Point Bourse Hebdo : Semaine en demi-teinte, bilan trimestriel globalement positif Banques cotées : Des résultats qui dépassent les attentes au 1er trimestre 100 à 150 Mds USD d’investissements à horizon
hydrique. Avec des précipitations moyennes de 237 mm, marquant une régression de 33% par rapport à la moyenne des trois dernières décennies, la situation est inquiétante et souligne, si besoin est, la vulnérabilité de l'agriculture marocaine face aux aléas climatiques. Ces conditions climatiques défavorables ont entraîné une baisse drastique de la production céréalière de 43%, avec seulement 31,2 millions de quintaux récoltés contre 55,1 millions l'année précédente. Ce repli de la production a entraîné une réduction des opportunités d'emploi en milieu rural : entre le premier trimestre de 2023 et celui de 2024, 159.000 postes y ont été perdus, aggravant la précarité et favorisant l'exode rural vers les zones urbaines. Mais les répercussions ne se limitent pas au seul secteur agricole. Représentant environ 14% du PIB et employant 38% de la popula- tion active, l'agriculture est en effet un pilier essentiel de l'économie marocaine. Elle reste, surtout, le principal driver de la croissance. Une croissance qui reste molle, reflétant les difficultés que rencontre un secteur agricole soumis à des épisodes de sécheresse de plus en plus récurrents et sévères. Ainsi, la croissance a malgré tout atteint 3,4% en 2023 contre 1,5% l'année précédente, avec des activités agricoles qui ont affiché une hausse de 1,4%, selon le haut-com- missariat au Plan. Cette croissance, bien qu'encourageante, reste fragile, volatile et n’est pas suffisamment robuste pour constituer un rempart au chômage endémique (13% au niveau national) auquel est confronté le Royaume. Aujourd’hui, toutes les politiques publiques mises en place se heurtent à cette réalité. C’est pourquoi certains économistes militent pour que le Maroc repense son modèle agricole afin de le rendre plus résilient face aux changements climatiques. Une révolution agricole en quelque sorte, qui permettra au Royaume de garantir sa sécurité alimentaire et de soutenir sa croissance économique. Et qui sera appuyée par un développement encore plus soutenu des métiers mondiaux du Maroc. A défaut, l’économie nationale sera emmurée dans un cycle de croissance faible et à un taux de chômage élevé. Déjà, les objectifs du nouveau modèle de développement (porter la croissance à un rythme moyen annuel supérieur à 6% et doubler le PIB par habitant à l’horizon 2035) et les promesses de création d’emplois du gouver- nement (1.000.000 sur 5 ans) semblent être réduits en une simple clause de style. u
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2030 : D’où va venir l’argent ? Bourse : La semaine en chiffres 12 ECONOMIE Aid Al-Adha : Une facture de plus en plus salée Entretien avec Said Chatibi : Aïd Al-Adha, «La mul- tiplication des intermédiaires fait flamber les prix» Entretien avec Pierre Raillard : Gaz naturel, Chariot accélère sa prospection au Maroc Zone économique francophone : «Une richesse dont nous devons tirer profit» Tourisme : «Go Siyaha» sur le bon cap 11 12 14 16 17
Entretien avec le Pr Samir Ahid : Congrès de la SMEPS, «Les patients impliqués se sentent plus autonomes et responsables»
Gazoduc Nigeria-Maroc : Sur une bonne lancée Entretien avec Anas Abdoun : Nigeria-Maroc, «Amélioration substantielle de l'accès à l'énergie dans les pays traversés par le gazoduc» DEVELOPPEMENT DURABLE
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Entreprises publiques : ONCF, la stratégie gagnante Expropriation pour utilité publique : Une nouvelle réforme en cours pour pallier les limites de la loi 07-81 Statut des ingénieurs : La profession en quête de dialogue avec l’Exécutif Mobilité durable : Les loueurs donnent des pistes pour booster la voiture électrique Céréaliculture : Des variétés plus résistantes face à la sécheresse Habitats insalubres et à risque : Casablanca veut accélérer la cadence de relogement des familles
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36 36 HIGH-TECH
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GITEX 2024 : L’épicentre de l’innovation et de la technologie en Afrique Entretien avec Mohamed Benouda : AIoT, à la découverte des plateformes d’Aba Technology Intelligence artificielle : Ouverture d'un forum de haut niveau à l'UM6P- Rabat
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• Directeur des rédactions & Développement : David William
• Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai
• Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Ibtissam Zerrouk, Malak Boukhari, Meryem Ait Ouaanna, Désy Mbakou • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique & maquettiste : Abdelillah Chamseddine
• Département commercial : Samira Lakbiri, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sochpress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05
• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com
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FINANCES NEWS HEBDO / JEUDI 6 JUIN 2024
VOYONS VOIR
Le flamboyant Donald Trump
suprématie de la loi sur tout individu, quel que soit son statut ou son influence. Cela envoie un message clair : personne n'est au- dessus de la loi. Cette condamnation pour- rait également marquer un tournant dans la politique américaine, incitant à une réflexion profonde sur les mécanismes de contrôle et de contre-pouvoir nécessaires pour préser- ver l'intégrité de la fonction présidentielle. Pour les partisans de Trump, cette décision est perçue comme une attaque politique, un coup monté par ses adversaires pour l'écarter définitivement de la scène politique. Ils voient en lui un martyr, une victime d'un système qu'ils estiment corrompu et biaisé. Cette polarisation exacerbée ne fait qu'ac- centuer les fractures au sein de la société américaine, déjà profondément divisée. Pour ses détracteurs, cette condamnation est une victoire pour la justice et la démo- cratie. Elle est la preuve que Trump doit
répondre de ses actes. Mais au-delà des passions et des prises de position, il semble utile de se pencher sur les répercussions de cette condamnation, car Trump se trouve désormais au cœur d'un tourbillon médiatique et juridique qui pour- rait profondément influencer les élections présidentielles de 2024. Quid des présidentielles ? Les partisans de l’ancien locataire de la Maison Blanche perçoivent cette condam- nation comme une preuve supplémentaire de la persécution dont il est victime de la part de l'establishment politique et judi- ciaire. Cette victimisation pourrait galvaniser sa base électorale, la rendant encore plus déterminée à le soutenir. En revanche, ses opposants voient cette condamnation comme une validation de leurs critiques et pourrait les mobiliser à voter en masse pour éviter un retour de Trump au pouvoir. Dès lors, le Parti républicain se trouve face à un dilemme. Soutenir Trump signifie prendre le risque de s'aliéner une partie de l'électorat modéré et indépendant, crucial pour rem- porter l'élection générale. À l'inverse, se dis- tancier de lui pourrait entraîner une scission au sein de la base électorale républicaine, composée de nombreux fidèles trumpistes. Cette fracture interne pourrait affaiblir le parti, rendant plus difficile la présentation d'un front uni contre le candidat démocrate. Pour le Parti démocrate, la condamnation de Trump représente une opportunité stra- tégique. S’ils peuvent capitaliser sur ce scandale pour renforcer leur image, une trop grande insistance sur les démêlés judi- ciaires de Trump pourrait cependant détour- ner l'attention des questions de fond qui préoccupent les électeurs, comme l’emploi, la santé, les droits civiques… L’ex-président américain connaitra sa peine en juillet prochain. Qu’il écope de prison ferme, sursis ou travaux d’intérêt général, ses turpitudes judiciaires font d’ores et déjà des prochaines élections présidentielles américaines parmi les plus surveillées de l'histoire moderne du pays. ◆
P our la première fois dans l'histoire des États- Unis, un ancien président a été reconnu coupable par un tribunal pénal, à l'issue d'un procès à New York pour des paiements destinés à acheter le silence d'une actrice, à quelques jours de l'élection présidentielle de 2016. Donald Trump, personnage flamboyant et controversé, marque une fois de plus l'his- toire, mais cette fois-ci d'une manière qui ébranle les fondements mêmes de la prési- dence américaine et de l'Etat de droit. Par D. William
Cette condamnation n'est pas simplement un événement isolé; elle est le point culmi- nant d'années de tumultes, de polémiques et de comportements qui ont souvent flirté avec les limites de la légalité. Que l'on soit partisan ou opposant, il est indéniable que Trump a redéfini ce que signifie être pré- sident, brouillant les lignes entre le pouvoir exécutif et les intérêts personnels. Les implications de cette décision judiciaire sont multiples. D'un côté, elle réaffirme la
Trump a redéfini ce que signifie être président, brouillant les lignes entre le pouvoir exécutif et les intérêts personnels.
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JEUDI 6 JUIN 2024 / FINANCES NEWS HEBDO
ÇA SE PASSE AU MAROC
Marhaba 2024
Coup d’envoi de l’opération
S ous la présidence effective du Roi Mohammed VI, la Fondation Mohammed V pour la solidarité lance la 24 ème édition de l’opération Marhaba d’accueil des Marocains résidant à l’étranger, qui se tient annuellement du 5 juin au 15 septembre. Le mercredi 5 juin, la Fondation a mis en service le dispositif global d’accueil, activé simultanément au Maroc, en France, en Espagne et en Italie, indique la Fondation. Destiné à servir de plate- forme pour l’accompagnement et l’assistance des membres de la communauté durant les phases d’arrivée et de retour, ce dispositif s’intègre avec l’ensemble des dispositions et
mesures mises en place par les diffé- rentes parties prenantes intervenant dans la mise en œuvre de l’opération. La Fondation est présente à travers ses 24 sites d’accueil Marhaba, où sont fournis les services d’assistance sociale et de prise en charge médi- cale, dont 18 espaces opérationnels au Maroc et 6 situés à l’étranger. ■
Investissement
Approbation de 27 projets pour près de 7,7 Mds de DH L e chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présidé, mardi 4 juin à Rabat, la 5 ème Commission nationale des investissements instituée par la nouvelle Charte de l’investisse- ment, opérationnelle depuis mars 2023. Cette 5 ème Commission a approuvé 22 projets de conventions et 5 avenants à des conventions dans le cadre du dispositif principal instauré par la nouvelle charte de l’investissement. Les 27 projets approuvés portent sur un montant global de près de 7,7 mil- liards de dirhams permettant la création de près de 7.000 emplois, dont 5.300 directs et 1.700 indi- rects. La Commission n°5 a également approuvé la convention d’investissement d’un projet à carac- tère stratégique dans le secteur de la mobilité électrique, dans la région de Rabat-Salé-Kenitra, pour un montant de 12,8 milliards de dirhams et permettant la création 17.600 emplois directs et indirects. S’agissant du dispositif principal, le montant d’investissement approuvé lors de cette commission est porté à 89% par des entreprises marocaines. ■
Séisme d’Al Haouz
Barrages à usage agricole : 1,2 Md de DH d’aide directe accordée à 63.363 familles L e chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présidé le 4 juin 2024, la 10ème réu- nion de la commission interministérielle chargée du programme de reconstruction des zones sinistrées par le séisme d’Al-Haouz. La commission a constaté que 56.607 familles ont reçu à fin mai 2024 un premier versement de 20.000 DH pour la reconstruction des loge- ments, soit 1,1 milliard de dirhams et un taux de réalisation de 95%. Par ailleurs, 6.927 familles ont touché le deuxième versement pour 122 millions de dirhams et 872 familles le troisième versement pour 11 millions de dirhams. Enfin, 63.363 familles ont bénéficié d’une aide men- suelle de 2.500 DH jusqu’à fin mai 2024, pour une enveloppe de 1,2 milliard de dirhams. ■ L es retenues des barrages à usage agricole ont atteint quelque 4,16 milliards de m 3 à la date du 31 mai 2024, contre 4,22 milliards de m 3 à la même période de la saison écoulée, avec un taux de remplissage de 30%, selon le ministre de l’Agriculture, Mohamed Sadiki. Le cumul moyen de précipitations a atteint 237 ml jusqu’à présent, soit un niveau similaire à celui de la même période de l’année écoulée
Les retenues ont atteint 4,16 milliards de m 3 à fin mai
(237 ml), et une régression de 33% par rapport à la moyenne des trois dernières décennies (355 ml). Les précipitations du mois de mars ont eu «un impact très positif» sur les semis des principales cultures de printemps. En outre, la superficie totale cultivée en cultures printa- nières a atteint jusqu'à présent environ 144.000 hectares, soit 89% de l'objectif programmé (161.000 hectares). ■
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JEUDI 6 JUIN 2024 / FINANCES NEWS HEBDO
ÇA SE PASSE EN AFRIQUE
Afrique du Sud
Cameroun
Le FMI prévoit une croissance économique de 3,9% en 2024
Les investisseurs s’inquiètent au lendemain des élections législatives
Afrique australe
Le taux d’électrification s’élève à 56% L e taux d’accès à l'électricité dans la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) est passé de 36% en 2014 à 56% en 2023, selon le ministre angolais des Ressources minérales, du Pétrole et du Gaz, Diamantino Pedro Azevedo. « Cette tendance indique que les pays de la région doivent optimiser leurs stratégies en vue de promouvoir la production d'une énergie accessible, viable et propre, au pro- fit de leurs citoyens », a déclaré Azevedo lors d’une réunion, lundi à Luanda, du Comité conjoint des ministres responsables de l'Énergie et de l'Eau au sein du groupement régional. Notant que ces chiffres sont légèrement supérieurs à la moyenne de l'Afrique subsa- harienne, il a souligné l’importance de pour- suivre les efforts de l'intégration régionale au Réseau du groupe énergétique d'Afrique australe. ■ Le «Dialogue national» sur la justice recommande une réforme profonde du système Sénégal L a quatrième édition du « Dialogue national » sur la justice au Sénégal a recommandé une dizaine de « mesures phares » pour réformer en profondeur la justice, un des chantiers prioritaires du pré- sident Bassirou Diomaye Faye. Les assises, tenues du 28 mai au 4 juin, ont notamment préconisé une rupture avec le système judiciaire actuel hérité de l'ex-puis- sance coloniale pour qu'il « soit le reflet de nos valeurs propres et pour que cette justice soit plus souveraine », a dit à Diamniadio (30 km de Dakar), le rapporteur de l'une des deux principales commissions, Ahmadou Bamba Kassé. ■
L e Fonds monétaire international (FMI) a annoncé que la croissance économique du Cameroun devrait atteindre 3,9% en 2024. Selon les chiffres publiés par le FMI le 3 juin, le redressement écono- mique du Cameroun s'est poursuivi en 2023 avec une croissance globale estimée à 3,3%, qui devrait passer à 3,9% en 2024. L'inflation du pays a diminué, passant de 7,3% à fin 2022 à 5,9% à fin de 2023. Et le chiffre sera de 5,5% d'ici à la fin de l'année, d’après le FMI. « Lors de l'élaboration de la Loi de Finances rectificative pour 2024, les auto- rités ont exprimé leur détermination à maintenir la stabilité macroécono- mique et à réduire le déficit budgétaire primaire hors pétrole à 2% du PIB », a affirmé l'institution dans son document. ■
L es investisseurs en Afrique du Sud s’inquiètent alors que de nouveaux boule- versements des marchés financiers se profilent au lendemain de la procla- mation des résultats des élections législatives très disputées de mercredi dernier, ont indiqué mardi des experts. « L'Afrique du Sud est à la croisée des chemins » après le revers électo- ral historique subi par le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis 30 ans, a déclaré Anne Frühauf, Directrice géné- rale du groupe de conseil en risques «Teneo». Le parti de Nelson Mandela a perdu, pour la première fois, sa majorité à l’Assemblée nationale en n’obtenant que 40% des suffrages exprimés lors des élections légis- latives. Affaibli lors de ce scrutin très disputé, l’ANC doit désormais nouer des alliances avec d'autres partis politiques pour for- mer un gouvernement de coalition. ■
La Corée du Sud promet des milliards de dollars d'aide et d'investissements Afrique
L e président sud-coréen Yoon Suk Yeol a annoncé plusieurs milliards de dollars d'aide et de soutien à l'investissement pour l'Afrique, au moment où la Corée du Sud cherche à renforcer ses relations commer- ciales avec le continent. Séoul accueille cette semaine des délégations de 48 pays africains pour un important sommet grâce auquel elle souhaite conclure des accords allant de l'approvisionnement en minerais critiques aux projets d'infrastructures. A l'ouverture du sommet, Yoon s'est engagé à ce que la Corée du Sud double son aide publique au développement en faveur de l'Afrique pour atteindre 10 milliards de dollars d'ici à 2030, et à fournir 14 milliards de dol- lars de financements à l'exportation pour aider les entreprises coréennes à développer leurs échanges commerciaux et leurs investissements sur le continent. ■
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FINANCES NEWS HEBDO / JEUDI 6 JUIN 2024
ÇA SE PASSE DANS LE MONDE
USA
Allemagne
Italie
Croissance moins forte qu'annoncé du PIB au 1 er T, à 1,3%
La croissance économique confirmée à 0,3% au premier trimestre
L'inflation remonte à 2,4% sur un an en mai
L’ inflation en Allemagne est repartie à la hausse en mai, pour la première fois depuis six mois, en raison d'un effet de base lié au prix des trans- ports publics, qui ne devrait pas avoir d'impact sur la baisse des taux de la Banque centrale euro- péenne (BCE) attendue début juin. L'indice des prix à la consom- mation a atteint 2,4% sur un an dans la première économie euro- péenne, soit 0,2 point de plus qu'en avril, selon une estimation provisoire publiée récemment par l'institut de statistiques Destatis. Sur un mois, les prix ont aug-
menté de 0,1%. Cette hausse, la première depuis novembre 2023, correspond aux prévisions des experts de la plateforme d'ana- lyse financière Factset. Elle s'explique par la fin d'un effet de base lié à l'introduction en mai 2023 d'un abonnement à 49 euros par mois permettant de voyager sur l'ensemble du réseau de transports publics allemands. Jusqu'au mois d'avril, le prix des transports, comptabilisés dans l'inflation, étaient comparés à leur coût, nettement plus important, datant d'avant l'introduction de ce billet. ■
L’ Italie a vu son produit inté- rieur brut (PIB) augmenter de 0,3% au premier tri- mestre par rapport au précédent, grâce à la consommation des ménages et aux investissements, selon l'Institut national des sta- tistiques (Istat). Le PIB de l'Italie s'était accru de 0,1% au quatrième trimestre par rapport au troisième, sous l'effet de la bonne tenue du secteur de la construction. Sur l'en- semble de l'année 2023, la crois- sance avait atteint 0,9%, dépas- sant les objectifs du gouvernement Meloni. Au premier trimestre cette année, la croissance a été tirée par les investissements (+0,5%) et la consommation des ménages (+0,3%), alors que les dépenses de l'administration publique ont connu une hausse limitée de 0,1%. ■
L a croissance du PIB des Etats- Unis au premier trimestre 2024 a ralenti plus qu'initialement annoncé, à 1,3% en rythme annuali- sé au lieu de 1,6%, selon la deuxième estimation publiée par le départe- ment du Commerce. « La mise à jour reflète principalement une révision à la baisse des dépenses de consom- mation », notamment pour les voi- tures, a précisé le département du Commerce. Cette révision est cependant un peu moins forte qu'attendu, puisque les analystes anticipaient une crois- sance de 1,2%, selon le consensus de Market Watch. L'estimation finale sera publiée le 27 juin. La croissance du PIB (Produit intérieur brut) avait été de 3,4% au 4 ème trimestre 2023. Les Etats-Unis publient leur crois- sance en rythme annualisé, qui compare le PIB à celui du trimestre précédent, puis projette l'évolution sur l'année entière à ce rythme. ■
Espagne
L’ Espagne a été visitée par près de 24 millions de tou- ristes internationaux au cours des quatre premiers mois de l'année, soit 14,5% de plus qu’au cours de la même période de 2023, selon les données publiées par l'Ins- titut national de la statistique (INE). En outre, ces touristes ont dépensé 31,513 millions d’euros en Espagne entre janvier et avril, soit 22,6% de plus, des chiffres qui battent tous les précédents records. Pour le seul mois d'avril, le nombre de touristes arrivant en Espagne a atteint 7,8 millions, soit 8,3% de plus qu'au cours du même mois en 2023, ce qui constitue également un record, précise l'institut des statistiques. ■ Près de 24 millions de touristes entre janvier et avril, un record
Pétrole
L'OPEP+ prolonge sa baisse de production jusqu'en 2025
L es membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés, ont convenu de prolonger leur réduction de production jusqu'à fin 2025, afin de soutenir les prix du pétrole, confrontés à de nombreuses incer- titudes. A l'issue d'une réunion virtuelle des ministres du Pétrole de l'OPEP+, l'OPEP a fait savoir que « le niveau de la production globale de pétrole brut » pour les pays de l'alliance serait étendu à l'ensemble de l'année 2025.
Concrètement, les quotas de production pour l'année prochaine resteront globalement inchangés pour les pays membres de l'OPEP+, à l'exception des Emirats Arabes Unis dont le plafond de production sera relevé de 300.000 barils par jour (bpj) pour atteindre 3,519 millions de bpj, une augmentation qui « sera introduite progressivement à partir de janvier 2025 jusqu'à la fin du mois de septembre 2025 ». ■
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JEUDI 6 JUIN 2024 / FINANCES NEWS HEBDO
BOURSE & FINANCES
Point Bourse Hebdo Semaine en demi-teinte, bilan trimestriel globalement positif
Evolution de l'indice Masi depuis début juin 2023
Le marché actions ne parvient pas à se relancer malgré une saison de publications globalement positive. Quels secteurs ont vu leurs revenus s'envoler au premier trimestre, et lesquels ont connu une dégringolade ? On vous propose un bilan.
L
Par Y . Seddik
e marché actions n’as pas trouvé dans les publications trimestrielles suffisamment d’arguments pour se relancer après 3 semaines de baisse. L'indice Masi a donc terminé sa séquence hebdomadaire en baisse de 0,45% à 13.310 points. S'il parvient à se maintenir au- dessus de son support majeur à 13.100 points, cette stabili- sation témoigne d'une certaine prudence ou d'un manque d’ini- tiatives des opérateurs à court terme. Les volumes traités sur le marché central ont toutefois net- tement augmenté cette semaine, atteignant 1,10 milliard de DH, alimentés principalement par les large-caps. Les résultats trimestriels des entreprises cotées sont globa- lement positifs. Selon les esti-
mations du courtier M.S.IN, le chiffre d'affaires global a pro- gressé de 3,9% au premier tri- mestre, atteignant 76,8 milliards de dirhams, soit 3 milliards de dirhams supplémentaires par rapport à la même période de l'an dernier. Cette performance est principalement soutenue par la bonne dynamique du secteur bancaire et de quelques valeurs individuelles. Pour le courtier, cette évolu- tion positive intervient dans un contexte économique mitigé, marqué par une atténuation de l'inflation au premier trimestre 2024 après les pics atteints en 2022 et 2023. La campagne agri- cole 2023/2024 a été difficile en raison de conditions clima- tiques défavorables, et le mois de Ramadan, qui a eu lieu en
TOP Performances
FLOP Performances
Résidences Dar Saada SNEP Sanlam
-11,36%
+6,32% +5,96%
Oulmès Maroc Leasing Cartier Saada
-10,07%
-7,19%
+4,59 %
mars 2024, a également impacté l'activité économique. Le secteur bancaire a été le prin- cipal moteur de la croissance du chiffre d'affaires global au premier trimestre, avec une progression de 3,9 milliards de dirhams. Il est suivi par le secteur des assurances, qui a enregis- tré une hausse de 497,2 millions
de dirhams (+6,4%), grâce à la bonne performance des activités Vie et non-Vie. Le secteur de la santé arrive en troisième posi- tion, avec un chiffre d'affaires additionnel de 231 millions de dirhams (+60,8%), porté par la seule valeur du secteur, Akdital, qui a bénéficié de son expansion géographique. ◆
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FINANCES NEWS HEBDO / JEUDI 6 JUIN 2024
BOURSE & FINANCES
une hausse de 21,6%, pour se situer à 22 milliards de dirhams. Cette progression substantielle des revenus s'explique par la stagnation des taux d'intérêt et la bonne tenue du marché des actions. Les banques ont su tirer parti de cette conjonc- ture pour optimiser leurs reve- nus. L'analyse des différents composants du PNB révèle des progressions notables : le résul- tat des opérations de marché a bondi de…764,1%, grâce aux performances positives des mar- Des résultats qui dépassent les attentes au 1 er trimestre Par Y. Seddik L Banques cotées
optimisation des processus internes, ce qui leur a permis de dégager des marges opération- nelles solides.
4,8 milliards de DH de bénéfices en 3 mois
Au dernier étage de la crois- sance, l’on retrouve le résultat net part du groupe (RNPG) qui a augmenté de 43,4%, attei- gnant 4,8 milliards de dirhams. Cette envolée des bénéfices s'explique par la bonne tenue du PNB et une maîtrise exem- plaire des charges d'exploita- tion. Toutefois, il convient de noter que le coût du risque des banques a grimpé de 49,8% pour atteindre 3,7 milliards de dirhams, un signe de prudence et d’effort de provisionnement soutenu et anticipateur, déployé par les établissements bancaires depuis plusieurs années déjà. Parmi les banques cotées, Attijariwafa bank se distingue particulièrement par une contri- bution significative à la crois- sance du RNPG, enregistrant une progression de 654 mil- lions de dirhams (+35,9%). La Banque Centrale Populaire (BCP) et Bank of Africa (BOA) suivent avec des croissances respectives de 477 millions de dirhams (+78,2%) et 20 millions de dirhams (+37,9%). En somme, les résultats finan- ciers du premier trimestre 2024 confirment la résilience et la robustesse du secteur ban- caire marocain coté. Les indi- cateurs clés, tels que la crois- sance des crédits, la gestion des dépôts et la performance du PNB, démontrent (encore une fois) une tendance positive, faisant du secteur une option attrayante pour les investisseurs en Bourse. Notons que selon les analystes, à horizon 2025, les bénéfices agrégés des banques cotées devraient franchir les 17 milliards de DH, à travers un TCAM cible de 9,2% sur 2023- 2025, alors que le ROE 2025 franchirait un nouveau palier à 11,4% supérieur de 140 pbs aux niveaux observés historique- ment, soit autour des 10%. ◆
Au terme du premier trimestre 2024, les banques cotées affichent une croissance à double digit de leurs bénéfices. Profitant de l'effet conjoint de la stagnation des taux et des performances positives du marché boursier, le résultat des opérations de marché a bondi de…764,1%.
chés financiers. La marge d'inté- rêts a augmenté de 6,1%, tandis que la marge sur commissions a progressé de 1,8%, reflétant là aussi une diversification et une stabilité des sources de revenus. Quant au résultat d'exploitation du secteur, il a également connu une forte croissance de 35%, pour s’établir à 8,8 milliards de dirhams. Selon les différentes communications des banques, cette performance est le fruit d'une gestion efficace des charges d'exploitation et d'une
e secteur bancaire marocain continue de surprendre par ses performances pour le moins exceptionnelles. Au cours de ce premier trimestre, il affiche des résultats financiers en très forte croissance, en dépit d'un environnement économique complexe. Les banques cotées ont donc réussi, durant les 3 premiers mois de l’année, à atteindre des niveaux de béné- fices inédits, grâce à une combi- naison d'une gestion rigoureuse et d'un contexte favorable sur les marchés financiers. Le premier palier de croissance se reflète sur le produit net ban- caire (PNB) des sept banques cotées, lequel a enregistré
Le résultat d'exploitation du secteur a également connu une forte croissance de 35% pour s’établir à 8,8 milliards de DH.
Au cours de ce premier trimestre, les banques affichent des résultats finan- ciers en très forte croissance.
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BOURSE & FINANCES
Ainsi, le ralentissement de l'activité économique anticipé pour 2024 est en grande partie dû à une hypo- thèse de récolte céréalière limitée à 27 millions de quintaux. Le déficit budgétaire devrait, pour sa part, se stabiliser en 2024, principale- ment grâce à une augmentation des recettes fiscales et à une réduction des dépenses de compensation. Selon la Banque centrale, cette sta- bilisation pourrait amener le déficit à -4% du PIB en 2025. Par ailleurs, S&P Global Rating a récemment amélioré la perspective du Maroc de «stable» à «positive», tout en maintenant la notation BB+, reflé- tant ainsi une confiance accrue dans la gestion macroéconomique du pays. Sur le front du commerce extérieur, une baisse des importations de 4% a été enregistrée à fin mars 2024, principalement due à une diminu- tion de la facture énergétique. En parallèle, les exportations ont pro- gressé de +3% pour atteindre 113,6 milliards de dirhams, portées par la performance du secteur automobile et la reprise des exportations de phosphates. Ces développements contribuent à maintenir les réserves de change à un niveau confortable, favorisant ainsi une meilleure rési- lience économique. Transformation structurelle Dounia Filali a invité le public à sortir la tête du guidon et à regar- der les accomplissements de notre économie sur un horizon plus long. Selon elle, l'économie marocaine a connu une transformation structu- relle significative au cours des der- nières décennies. Les exportations de biens et services ont considéra- blement évolué, avec une diversifi- cation notable des secteurs expor- tateurs. En 2023, l'industrie auto- mobile représentait 33% des expor- tations, suivie de l'agriculture et de l'agro-industrie (19%) et des phos- phates et dérivés (18%). Cette diver- sification est le fruit de politiques industrielles stratégiques, telles que le Plan d'accélération industrielle et le Pacte national d'émergence industrielle, qui visent à renforcer la compétitivité et à stimuler l'innova- tion. ◆
Les infrastruc- tures sportives liées à la CAN 2025 et la Coupe du monde 2030 nécessiteraient entre 2 et 3 Mds de dollars.
D’où va venir l’argent ? Les projets d’envergure que lance le Maroc à l’horizon 2030 devraient constituer un besoin entre 100 à 150 Mds de dollars. L’Etat compte sur une multitude de stratégies pour financer ses besoins. Par A. Hlimi 100 à 150 Mds USD d’investissements à horizon 2030
L
e Maroc a décidé de miser sur des projets d'envergure à l’horizon 2030, notamment les infrastructures sportives, les projets liés à l'ha- bitat, les infrastructures de trans- port, touristiques, hydrauliques ou encore industrielles qui constituent des axes majeurs de développe- ment. Ces projets sont estimés entre 100 et 150 milliards USD à l'hori- zon 2030 par BMCE Capital Global Research, dont la directrice Equity, Dounai Filali, s’exprimait à l’occa- sion d’une rencontre à la Bourse de Casablanca. Ils devraient être financés par l'État, la coopération internationale et des financements privés. Dans le détail, les infrastructures sportives liées à la CAN 2025 et la Coupe du monde 2030 nécessi- teraient, selon les estimations du bureau de recherche, entre 2 et 3 Mds de dollars. La CDG, en tant que carrefour de l’épargne natio- nale, sera chargée de la structura- tion des financements. Et bien que ces échéances sportives soient en
tête de liste en matière de médiati- sation, force est de constater que d’autres chantiers vont demander encore plus de ressources. On parle notamment de la mise en œuvre de la stratégie industrielle 2030 (35 à 60 Mds de dollars), les infrastruc- tures hydrauliques (40 Mds USD) ou encore les grands projets logis- tiques qui entrent dans la straté- gie nationale du développement de la compétitivité logistique (3 Mds USD). Selon BKGR, ces projets seraient essentiellement financés par la coopération internationale et le concours du secteur privé. L’Etat devrait, lui, cofinancer d’autres pro- jets comme le programme de relance du logement social et la généralisa- tion de la protection sociale, en plus d’une partie des financements liés aux infrastructures de transport. Selon Dounia Filali, cela ne devrait pas provoquer de pressions sur les finances de l’Etat et les taux obli- gataires, étant donné, d'une part, les délais de réalisation étalés sur plusieurs années. Et, d'autre part,
le mix de financement choisi qui devrait soulager le Trésor en faisant contribuer le privé et les partenaires internationaux. Ces projets devraient permettre à la croissance du Maroc de s'améliorer au cours des pro- chaines années pour atteindre 6% à l'horizon 2035.
Vers un nouveau palier de croissance
Dounia Filali a profité de l’évène- ment pour dresser un tableau de la santé économique du Royaume. Selon l'experte, malgré une rési- lience notable face aux crises suc- cessives, les projections de crois- sance pour 2024 restent prudentes, oscillant entre 2,1% et 3,5% selon les estimations des différents orga- nismes qui publient des prévisions économiques. Ce ralentissement est principalement attribuable à une contraction significative de la valeur ajoutée agricole, conséquence directe des conditions pluviomé- triques défavorables prévues pour l'année.
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BOURSE & FINANCES
Moroccan Equity Summit
BOURSE LA SEMAINE EN CHIFFRES
B MCE Capital annonce la tenue de la 3 ème édition du Moroccan Equity Summit, qui se déroulera les 6 et 7 juin 2024 à Casablanca. Cette rencontre réunira une large palette d'investisseurs locaux et étrangers ainsi que des entreprises cotées au Maroc, en Tunisie, et dans la zone UEMOA (Union économique et monétaire ouest-afri- caine). Cette année, le Moroccan Equity Summit se distingue par l'intégration de nouveaux émetteurs tunisiens ainsi qu'une représentation plus élargie d’émetteurs d'Afrique de l'Ouest, enrichissant ainsi le paysage financier régional et ouvrant de nouvelles opportunités d’investissement. L'événement vise, avant tout, à offrir un cadre unique d'échanges et de discus- sions, permettant aux investisseurs et aux entreprises cotées de partager des informations fiables, de renforcer leurs liens et d’explorer de nouvelles possibilités de collaboration et d’investissement. Les participants auront, à cette occasion, l'opportunité de prendre part à divers formats de rencontres et d'ateliers, conçus pour optimiser les échanges et fournir toutes les informations nécessaires pour guider leurs décisions d'inves- tissement. Cet événement confirme et renforce l'engagement de BMCE Capital à soutenir la communauté des investisseurs institu- tionnels et à contribuer à la croissance des marchés bour- siers au Maroc et en Afrique. ◆ BMCE Capital annonce la tenue de la 3 ème édition
Capitalisation sectorielle
13 400 La Bourse de la semaine du 29 mai au 4 Juin 2024
13 347
13 360
13 314
13320
35,57%
13 310
13 313
35,09%
13 280
13 200 13 240
13 338
Mer
Jeudi
Vend
Lundi
Mardi
1,01% - Performance Hebdomadaire Masi
Capitalisation globale (Mds DH)
11,63% 12,,81%
4,90%
688
Mds
Banques Batiments et Matériaux de construction Télécommunications Mines
Autres
Les plus fortes hausses de la semaine
Oulmès
+6,32% +5,96% +4,59% 3,99% +3,57% 233 MDH 106 MDH 71 MDH 55 MDH 49 MDH
Oulmès
Maroc Leasing Cartier Saada
L es Eaux Minérales d’Oulmès (LEMO) a démontré une résilience remarquable au cours du premier trimestre 2024, réalisant un chiffre d’affaires de 543,8 MDH, en hausse de 20,2% par rapport à 452,2 MDH enregistrés au T1 2023, porté par l’ensemble des marques. Cette performance s’inscrit dans une conjoncture macroéconomique complexe et un contexte géopolitique instable. Face à ce contexte, LEMO a déployé un plan de développement commercial innovant, qui capitalise sur l’étendue de son réseau de distribution et l’efficacité de sa chaîne logistique. Ces résultats témoignent de la capacité de LEMO à répondre aux attentes de ses consom- mateurs et à renforcer sa position de leader dans le secteur des boissons rafraîchissantes et de l’hydratation saine. Au cours du premier trimestre 2024, LEMO a réalisé des inves- tissements (CAPEX) de 87,2 MDH contre 19,3 MDH enregistrés à la même période en 2023. Ce niveau d’investissement reflète les ambitions de LEMO de développer son portefeuille de marques et de renforcer ses capacités de production et son infrastructure logistique, afin d’accompagner la croissance de la demande et de s’adapter aux évolutions des habitudes de consommation. En parallèle, l’endettement net a augmenté de 16,8%, passant de 1.255,3 MDH au T1 2023 à 1.466,1 MDH au T1 2024. Cette augmentation est principalement due aux inves- tissements stratégiques réalisés pour soutenir la croissance continue et assurer la pérennité des activités. Perspectives Grâce à une politique d’investissements réfléchie, les activités de LEMO devraient maintenir leur croissance en 2024. Cette dynamique, combinée à des efforts d’investissement à forte valeur ajoutée et une accélération de la feuille de route digitale, devrait renforcer l’efficience de l’entreprise et améliorer son efficacité opérationnelle. ◆ Croissance soutenue du chiffre d’affaires à fin mars 2024
Addoha Salafin
Les valeurs les plus actives de la semaine
Attijariwafa bank
Addoha CFG Bank Label Vie Marsa Maroc
Marché obligataire
Un montant de plus de 1,6 Md de DH a été desservi face à une demande totale de 2,7 Mds de DH, suite à l'opération d'adjudication de bons du Trésor (BdT) de ce mardi, indique la Direction du Trésor et des finances extérieures (DTFE) relevant du ministère de l’Économie et des Finances. Il s'agit de bons de 13 semaines et 2 ans (+1,2 Pb) portant sur des montants respectifs de 600 MDH et 1 Md de DH, précise la DTFE dans un communiqué.
Marché de change
Le Dirham s’est déprécié de 0,51% face à l’Euro et de 0,61% vis-à-vis du Dollar américain durant la semaine du 23 au 29 mai 2024, selon Bank Al-Maghrib (BAM). Au cours de cette période, aucune opération d’adjudication n’a été réalisée sur le marché des changes, indique BAM dans son bulletin hebdomadaire. Les interventions de BAM se sont établies, en moyenne quotidienne, à 110,4 Mds de DH. Elles sont réparties entre des avances à 7 jours pour un montant de 26 Mds de DH, ainsi que des pensions livrées à long terme et des prêts garantis pour des montants respectifs de 51,2 Mds de DH et 33,2 Mds de DH.
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ECONOMIE
Aid Al-Adha
En dépit de l’abondance de l’offre, les prix des moutons destinés au sacrifice ont connu cette année une augmentation significative. A en croire les professionnels du secteur, celle-ci varie entre 15% et 30%. Une facture de plus en plus salée Par M. Ait Ouaanna
en ces moments pénibles. Sans un accompagnement adéquat, il sera difficile pour nous de continuer à élever les moutons et de répondre à la demande du marché» , poursuit-il. De son côté, Bouabid El Khiyari, également éleveur, souligne qu’en dépit de l’abondance de l’offre, les familles défavorisées seront fort probablement incapables d’acheter le mouton de l'Aïd, vu les prix exorbitants propo- sés cette année. Par ailleurs, Bouabid se dit préoccupé par une pratique très cou- rante, celle de vendre les femelles ovines. «La vente des femelles ovines met en péril la productivité et la durabilité du cheptel natio- nal et prive les éleveurs de la capacité de renouveler leur troupeau et de mainte- nir une production suffisante. Cela entraîne une diminution progressive du nombre de moutons disponibles, ce qui pourrait se traduire dans les années à venir par une hausse des prix plus impor- tante et une pénurie sur le marché», explique-t-il. Dans ce souk qui se tient tous les mardis, nous avons également fait la rencontre de Mohamed, père de famille venu faire un repérage avant de procéder à l’achat de son mouton de l’Aid. « Les prix ont atteint des niveaux jamais vus auparavant, ce qui rend impossible pour de nombreuses familles de célé- brer cette fête religieuse si importante. Une brebis agée est proposée aujourd’hui à 2.000 dirhams, c’est inadmis- sible !», se plaint-il.
De nombreuses familles risquent de ne pas célébrer
l’Aïd Al-Adha à cause des prix élevés des moutons.
C
ette année encore, les Marocains devront débour- ser plus pour le mouton de l'Aïd Al-Adha. Malgré les récentes précipitations, la baisse du taux d’inflation et la légère diminution des prix du carburant, les prix des animaux destinés au sacri- fice demeurent hors de por- tée pour beaucoup, et bien loin de ceux pratiqués avant la crise. D’après les estimations du ministère de l’Agriculture, l’offre nationale en cheptel devrait grimper à 7,8 mil- lions de têtes, dont 6,8 mil- lions d'ovins et un million de caprins, pour une demande estimée à environ 6 millions
de têtes. A en croire les chiffres de la tutelle, l'offre excède donc la demande. Pourtant, contrai- rement à la règle écono- mique qui veut que les prix baissent dans ce cas, ces derniers flambent. Selon les professionnels du secteur, cette hausse varie entre 15% et 30%. Afin de s’enquérir de la situa- tion, Finances News Hebdo s’est rendu au souk heb- domadaire de la commune rurale de Sidi Yahya Zaër, région Rabat-Salé-Kénitra, où nous avons rencontré vendeurs et acheteurs. «On ne peut le nier, les prix des moutons ont flambé cette
année, atteignant une hausse de près de 1.500 dirhams par tête. Cette augmentation est due à plusieurs facteurs, dont la sécheresse persis- tante qui frappe notre pays depuis plusieurs années déjà. Ainsi, le coût de production a considérablement augmenté, surtout que le prix de l'ali- ment du bétail a explosé. Par conséquent, il est deve- nu très difficile de nourrir nos animaux et de maintenir notre activité», nous confie l’éleveur Mustapha Tlihi. «Nous avons besoin d'aide pour faire face à la hausse du coût de production et à la sécheresse. Le gouver- nement doit nous soutenir
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