FNH N° 1121

JEUDI 14 SEPTEMBRE 2023 / FINANCES NEWS HEBDO

www.fnh.ma

SÉISME D'AL HAOUZ

12

Au cœur de la tragédie

◆ Des familles se retrouvant du jour au lendemain sans abri, des enfants devenus orphelins, des familles décimées, des villages complètement détruits. Voici quelques-unes des conséquences les plus désastreuses du séisme ayant frappé le Maroc le soir du 8 septembre 2023. Nous avons rencontré des sinistrés Zoom sur un drame épouvantable

Il s’agit du troisième tremblement de terre le plus puissant de l’histoire du Royaume, après ceux d’Agadir en 1960 et Al Hoceima en 2004.

enclavées où les habitations manquent de bases solides. En outre, l’accès à ces villages est difficile en raison de l’absence d’infrastructures, ce qui complique grandement la tâche des secouristes. «J’ai senti que la terre tremblait for- tement. Mon premier réflexe a été de récupérer ma fille ainsi que ma mère qui se trouvaient à l’étage. Nous l’avons vrai- ment échappé belle, puisque quelques fractions de secondes après avoir quitté le foyer, le plafond a complètement cédé» , nous confie un habitant de la rue de Tétouan sis à Marrakech. Il s’agit d’une des zones les plus ravagées par le séisme au niveau de l’ancienne médi- na de la ville ocre. Au lendemain des faits, des messages de soutien et de condoléances venant des Chefs d’Etat à travers le monde ont été adressés au peuple marocain. Plusieurs pays, notamment l’Espagne, le Royaume-Uni, Qatar, les Emirats Arabes Unis ont proposé leur aide au Maroc, où les Forces armées royales

sont blessés. Ma petite fille a une frac- ture. 72 personnes ont été retirées des décombres, mais il y a encore des gens portés disparus. Les sinistrés ont des besoins urgents en alimentation. Ceux qui peuvent offrent des paniers pleins de produits pour au moins venir en aide aux enfants. Notre emplace- ment reculé rend difficile les opérations d’assistance. Nous avons besoin aussi d’ustensiles et de bonbonnes de gaz. J’appelle à porter assistance à notre village «Tafegart», terriblement touché, et aux régions avoisinantes» , raconte avec beaucoup d’amertume une resca- pée rencontrée samedi, le lendemain du séisme. A l’heure où nous rédigions ces lignes, le bilan du séisme d’Al Haouz s’élè- vait déjà à 2.901 morts et 5.530 bles- sés, selon des données communiquées par le ministère de l’Intérieur. Ce bilan conséquent s’explique notamment par le fait que les zones principalement touchées par cette catastrophe natu- relle sont situées dans des régions

U n ressenti que beaucoup ont qualifié des plus trau- matisants de toute leur vie. Dans la nuit du vendredi 8 septembre, aux alentours de 23h10, un séisme d’une violence inédite, soit une magnitude de 7 sur l’échelle de Richter, a frappé plusieurs villes maro- caines allant de Marrakech. L’épicentre a été situé dans la commune d’Ighil, à 80 kilomètres au sud-ouest de la ville ocre. Il s’agit du troisième tremblement de terre le plus puissant de l’histoire du Royaume, après celui d’Agadir en 1960, d’une magnitude de 5,7, qui a fait plus de 12.000 morts, et celui d’Al Hoceima en 2004. Ce dernier, d’une magnitude de 6,3, a entraîné la mort de plus de 600 personnes. «Nous étions en famille au moment où notre maison s’est effondrée. Tout le douar est sous les décombres. Mon mari, mon beau-frère, mes enfants Par M. Ait Ouaanna & M. Boukhari

Comme ce fut le cas pen- dant la crise sanitaire liée au Covid-19 ou lors de l’affaire du petit Rayan, les Marocains ont fait preuve d’une solidari- té exemplaire.

Made with FlippingBook flipbook maker