A F F A I R E S
PÉRIODE DES FÊTES SOMBRE POUR LES TRAITEURS DE PRESCOTT-RUSSELL
OLIVIER FRÉGEAU olivier.fregeau@eap.on.ca
Le temps des Fêtes s’annonce difficile pour les traiteurs de la région. Le 25 novembre dernier, le gouvernement de Doug Ford a demandé à la population de célébrer les Fêtes uniquement avec les personnes qui demeurent dans le même foyer qu’eux. Cette directive, jumelée aux règles restrictives découlant du des zones d’alerte jaune et orange, leur rend la vie difficile. Les conséquences économiques pour les traiteurs de Prescott-Russell se font de plus en plus sentir à l’approche de Noël. C’est le cas du traiteur La Cuisine Gimy de Clarence-Rockland, où les plus gros forfaits offerts sont inexistants. «Habituellement, à cette période-ci de l’année, je suis chargé, a expliqué Stéphane Rollin, chef propriétaire. Je prépare une trentaine de commandes pour des groupes de 30 à 50 personnes, sans compter une autre trentaine pour des groupes de 10 personnes. En ce moment, je n’ai aucune commande en haut de 10 personnes.» Celui-ci précise qu’à l’heure actuelle, tout ce qu’il a à faire, ce sont des commandes sur mesure pour des familles de quatre à cinq personnes. Quant à son chiffre d’affaires, M. Rollin indique qu’il perdra près de 75% de ses revenus, s’il compare avec le mois de décembre de l’année dernière. «Il faut se réinventer, parce que du côté traiteur, il n’y a rien à faire, a-t-il ajouté. Je vends des produits surgelés et d’autres items pour les familles pour essayer de compenser.» La situation est similaire pour le Traiteur La Bonne Bouffe Catering de Casselman. Denis Savage, le propriétaire, précise que ce sera 50% de ses ventes qui seront en moins pour le mois de décembre de cette année. Lui aussi, comme Stéphane Rollin,
doit se réinventer pour compenser. «Nous avons instauré un système de livrai- son pour les familles très nombreuses, allant de 50 à 60 personnes, en leur préparant un forfait comme à l’habitude, mais séparé. Par exemple, si cette famille est divisée en six, nous allons séparer le forfait à six et aller livrer le stock à chaque adresse différente pour qu’elle puisse manger ensemble devant leurs ordinateurs à distance sur Zoom, par exemple», a-t-il expliqué. Du côté du traiteur Les Fins Becs de Saint-Isidore, la situation est encore plus dif- ficile. Sophie Kaisin, la propriétaire, précise qu’elle perdra 90% de son chiffre d’affaires pour cette année. «Je n’ai rien à faire du tout. Avec des rassemblements de cinq personnes, je ne fais pas d’argent du tout. J’en ai eu des commandes, mais lorsque le bureau de santé change la couleur de notre zone, mes clients me rappellent et annulent leurs com- mandes», a-t-elle déploré. En mode survie Les différents traiteurs de la région recon- naissent qu’ils doivent travailler durement en trouvant des solutions pour survivre. L’année 2020 aura été une catastrophe pour eux. «Ce n’est pas avec 900$ de subven- tion de la part du gouvernement que nous allons survivre, car les dépenses restent les mêmes pour nous, mais pas les revenus. S’il faut que je transforme mon traiteur en petit restaurant le vendredi soir pour compenser, je le ferai», a déclaré Sophie Kaisin. «Si je veux garder mon entreprise en vie, mon but ce n’est pas faire de l’argent, mais simplement tenter de réussir à la garder en vie, donc je dois travailler pour», a conclu, pour sa part, Denis Savage.
La période des Fêtes sera difficile pour les traiteurs de Prescott-Russell. Afin de survivre, ils doivent se réinventer en offrant d’autres services. – photo Olivier Frégeau
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