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ANNIE LAFORTUNE annie.lafortune@eap.on.ca 25 ans de sacerdoce pour l’abbé Albert Kaumba

de sa maîtrise en théologie biblique, il est ordonné prêtre devant toute sa famille qui est, bien entendu, fière et heureuse. Il retourne auSéminaire St-Paul pour, cette fois, y enseigner l’hébreu et l’écriture Sainte. Pendant ses neuf années d’enseignement, le prêtre Albert Kaumba Mufwata évoluera aussi comme secrétaire des évêques du Séminaire. À l’âge de 35 ans, il décide de poursuivre son doctorat en écritures Saint- es au Collège universitaire dominicain, à Ottawa. Un changement drastique point de vue température et architecture. Il quitte donc sa terre chaude en 1998, au moment où la guerre reprend de plus belle, pour le calme et le froid du Canada où il défendra sa thèse en 2004 pour la publier en 2006. Pendant ses années d’études, l’abbé Ka- umba célèbre des messes pour l’aider à payer ses études. En 1999, avec l’accord de l’évêque duquel il dépend toujours au Congo et de l’Évêque en Ontario, il s’installe pendant trois ans à la paroisse St-Joseph d’Orléans pour ensuite se diriger vers les églises Saint-Viateur de Limoges et Saint- Guillaume de Vars où il célèbre des mess- es. «Au Congo, nous avions beaucoup de prêtres, explique-t-il, mais ici, au Canada, il en manquait considérablement.» Aujourd’hui, l’homme est heureux, heu- reux de l’accueil que la population lui a fait à son arrivée en 2010 à la paroisse Saint-Jacques d’Embrun et celle de Sainte- Thérèse de Marionville. «Je me sens bien ici, je me sens chez moi en excluant le froid, dit- il avec un air un peu coquin et son rire qui éclaire toute la pièce. Il aime l’enseignement et chérit le jour où il pourra cependant reve- nir à ses premières amours. «J’ai un mes- sage de reconnaissance pour tout le monde grâce à l’accueil que j’ai reçu dans ce pays et dans les paroisses où j’ai travaillé», insiste- t-il. Il tient à souligner la bonté des jeunes dans les écoles de la paroisse et des gens qui la colorent. «Tous ont été et sont une vraie bénédiction pour moi.» Le 22 septembre, l’abbé Kaumba fêtera ses 25 ans de sacerdoce, et le comité de la paroisse, à Embrun, lui réserve une surprise, une fête. Bien sûr, il ne pourra s’empêcher de bénir tous ceux qui seront là, avec lui, parce que c’est ce qu’il aime. Mais aussi parce que c’est sa devise. Il le dit tout haut et ses paroissiens connaissent ses paroles : «Sois bénédiction.»

EMBRUN l C’est en 1962 que le Congo bel- ge voit naître un bonhomme qui grandira avec une idée en tête, celle de faire aussi bien que le prêtre de son village. Voici l’histoire d’Albert Kaumba Mufwata, curé des paroisses d’Embrun et Marionville, qui fêtera prochainement 25 ans de sac- erdoce. Quatrième garçon d’une famille de 10 enfants, Albert est un enfant espiègle aimant défier l’autorité et qui ne s’arrête que lorsqu’il dort, au plus grand soulage- ment de sa mère d’ailleurs qui remercie le Seigneur chaque fois que le premier garçon de la famille (trois sœurs sont nées avant lui) se retrouve dans les bras de Morphée. Malgré la période de guerre qui sévit à ce moment - et qui dure encore aujourd’hui - le jeune Albert est entouré d’amour dans une famille dont le père est forgeron, un homme à tout faire, et la mère qui reste à la maison pour élever sa marmaille. Ils vivent à Kanzenze, petit village de 3000 âmes où tout le monde se connaît. Les enfants por- tent tous le nom de famille de leur père, tandis que le deuxième nom leur vient d’un membre de la famille dont on est fier et dont on peut suivre l’exemple. Mufwata est le nom de son grand-père qui était le chef du village. À huit ans, Albert chante déjà lors des messes célébrées dans son village. Il fait partie des enfants de chœur et il aime ça! «J’aimais chanter mais aussi écouter le prêtre de mon village qui était gentil, hu- main et sociable. Il pouvait se mettre au même niveau que les enfants, se souvient l’abbé Kaumba, tout sourire. Je me rap- pelle même l’avoir imité plusieurs fois en donnant moi-même des messes lorsque je jouais avec mes amis.» Tout au long de son enfance, les filles cherchent et adorent sa compagnie parce qu’il a cette facilité d’approche et d’écoute que les garçons n’ont pas nécessairement. «C’est grâce à mes sœurs», dit-il en riant. Vers l’âge de 12 ans, ses parents l’inscrivent au pensionnat du village. Il y restera pen- dant trois ans. À 15 ans, il intègre un autre pensionnat pour y poursuivre ses études, un pensionnat pour les grands destinés à la prêtrise. Pendant trois années, Albert se de- mande s’il veut poursuivre ses études dans le but de devenir prêtre. Il finira par se di- riger vers les ordres parce que ce qui l’attire est de communiquer, d’animer des messes. «Et il y avait un manque chez nous. J’ai senti l’appel malgré les doutes. Et ma décision a été prise à mes 18 ans», raconte-t-il. Il se retrouve donc, à 18 ans, dans la métropole du Congo, à Lubumbashi, et en- tre au Séminaire St-Paul où il étudie la phi- losophie, matière forte qui prend toute la place contrairement à ce que l’on pourrait penser. On forme les étudiants d’un point de vue humain, explique t-t-il. Sa préférence? Les philosophes humanistes, comme Em- manuel Kant ou encore Karl Marx pour sa dimension sociale. Après trois années d’études, le jeune Albert sort avec son BAC de philosophie en poche. Il quitte alors la province et arrive à Kinshasa, la capitale du Congo, à 2000 km de la métropole. De 21 à 26 ans, il étudiera la théologie à l’Université catholique. Une année avant l’obtention

Photo Annie Lafortune

L’abbé Albert Kaumba, curé d’Embrun et de Marionville

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