FNH N° 1043

L' UNIVERS DES TPME

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JEUDI 11 NOVEMBRE 2021 FINANCES NEWS HEBDO

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Compétitivité des entreprises exportatrices

L'essentiel Les nouvelles propositions fis- cales de l’Asmex L’association présidée par Hassan Sentissi se veut être une force de propositions. C’est à ce titre que dans le cadre de l’élaboration du PLF 2022, l’Asmex a dévoilé récemment les mesures sui- vantes pour accompagner l’essor du commerce exté- rieur national : 1. Œuvrer pour une équité fiscale en matière d’IS entre les entreprises installées dans les zones d’accélé- ration industrielle et les entreprises exportatrices installées hors de ces zones en adoptant un taux unifié de 15% en matière d’IS. 2. Est proposé un crédit d’impôt de 50% de la valeur des exportations vers les nouveaux marchés, à impu- ter dans la limite de 70% sur l’IS. Cette mesure pour- rait être accordée en faveur des entreprises qui opèrent dans les zones écono- miques comme la CEDEAO par exemple. 3. Pour encourager les exportations à forte valeur ajoutée, l’association recommande l’adoption d’un crédit d’impôt de 10% de la valeur de la hausse des exportations lorsque celles-ci intègrent 30% de valeur ajoutée et 15% lorsque celles-ci intègrent 50% de valeur ajoutée. 4. L’Asmex prône l’exo- nération de la TVA, les charges de promotion, de prospection, d’intermédia- tion et de communication réalisées à l’étranger afin d’accompagner l’effort promotionnel des entre- prises exportatrices. 5. La dernière doléance est l’instauration d’une ristourne en faveur des entreprises dont les marchés sont déficients

Au-delà des doléances fiscales

de l’Etat turc est visible- ment payante, puisque le pays, membre du G20, et avec qui le Royaume a conclu un accord de libre-

échange, est une véri- table puissance com- merciale. En 2019, ce pays émergent, qui a réussi à réduire sen- siblement son déficit commercial, a expor- té pour près de 171,5

Toute subvention publique doit être conditionnée par l’atteinte d’objectifs clairement définis.

Mds de dollars. Dans ce sens, l’Associa- tion marocaine des expor- tateurs (Asmex), qui a fait des propositions fiscales dans le cadre de l’élabo- ration du PLF 2022 (voir l’essentiel), est une inter- locutrice de choix pour le nouveau gouvernement. Ce dernier doit mettre en place urgemment une stratégie nationale, laquelle gagne- rait à s’appuyer sur une approche transverse afin de permettre aux exportations nationales de transcen- der les multiples obstacles connus de tous (coûts pro- hibitifs du fret maritime, faible sophistication de cer- tains produits, etc.). ◆

◆ Le soutien de l’offre exportable du Maroc devrait passer, entre autres, par l’instauration de mécanismes de subventions publiques. Par M. Diao

pour bon nombre d’écono- mistes. Le soutien de l’offre exportable du Maroc, peu diversifiée, devrait passer, entre autres, par l’instau- ration de mécanismes de subventions publiques des frais liés à la promotion du Made in Morocco, notam- ment pour les ETI (parti- cipation aux salons, com- munication, frais de dépla- cement à l’étranger, etc.). A l’évidence, toute sub- vention publique doit être

conditionnée par l’atteinte d’objectifs clairement défi- nis. La Turquie, dont les opérateurs économiques sont de plus en plus pré- sents sur le marché domes- tique, est un cas d’école en matière de soutien aux entreprises mues par l’ob- jectif d’étendre leurs acti- vités à l’étranger. L’Etat turc prend en charge une partie des frais d’exploi- tation de cette catégorie d’entreprises. La stratégie

L a compétiti- vité d’un sec- teur dépend en grande partie de ses opérateurs, contraints de cerner les véritables enjeux à court et long termes pour ne pas disparaître. L’outil fiscal peut donner un coup de pouce à une branche d’ac- tivité, mais ce levier n’est qu’une composante parmi tant d’autres susceptibles de pérenniser les quelques 6.000 entreprises exporta- trices du Maroc. C’est dire la centralité pour les opéra- teurs et l’Etat de se pencher promptement sur la mise en place d’une réelle stratégie nationale dédiée au com- merce extérieur. D’autant plus que le secteur impacte d’une manière ou d’une autre la croissance, dont le caractère volatile est une source de préoccupation

en vue de faire face à la concurrence exacer- bée et à la hausse des droits de douane sur lesdits marchés. ◆

AVEC LA PARTICIPATION DE TAMWILCOM

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