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BOURSE & FINANCES
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 11 NOVEMBRE 2021
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Assurances
Les compagnies Takaful face au défi de la rentabilité
◆ Le dispositif réglementaire complet. ◆ Démarrage effectif de l’activité au printemps. ◆ Un ticket d’entrée à 50 MDH difficile à rentabiliser les premières années.
ajoute à cette liste les produits d’épargne qui disposeront des mêmes avantages fis- caux que l’épargne conventionnelle. Ces 3 produits devront servir de test grandeur nature des échanges et de la coopération entre les futures compagnies et les régu- lateurs : ACAPS et Conseil supérieur des oulémas (CSO). Viendront ensuite d’autres produits comme l’accident de travail, les décès groupes, la maladie, etc… Il s’agit de plu- sieurs risques qui pourront être couverts pour les entreprises qui souhaitent voir
leurs finances rester dans un éco- système participatif. Mohamed Nadi insiste également sur le caractère inclusif du Takaful, qui devrait ame- ner une tranche de la population à découvrir l’assurance à travers ces produits en ciblant, entre autres, la
Le démarrage effectif de l’activité début 2022 serait «un délai raison- nable».
microfinance.
compagnies sont complets, le démarrage effectif de l’activité début 2022 serait «un délai raisonnable» . Les chantiers urgents Pour les opérateurs, l’attente a trop duré. Surtout pour les banques participatives, dont les montants des financements Mourabaha immobilière atteignent les 16 Mds de dirhams, sans aucune couver- ture contre le décès des emprunteurs. D’ailleurs, les premiers produits de cette nouvelle industrie seront en lien direct avec les financements immobiliers. Il s’agit des contrats décès emprunteurs et la mul- tirisque habitation. Mohamed Nadi, direc- teur Takaful Axa, qui témoignait lors d’une rencontre de l’Académie de la finance par- ticipative (APAF) organisée cette semaine,
Le défi de la rentabilité Si la feuille de route est toute tracée pour les premières années d’activité, le chemin ne sera pas de tout repos et les action- naires ne manqueront pas de faire pres- sion. Ces derniers ont mis des minimums de 50 MDH en fonds propres pour pouvoir prétendre à un agrément. Mais face à une liste restreinte de produits et à un univers de placement étroit (voir encadré), il sera difficile d’atteindre le seuil de rentabilité. Un constat confirmé par Khalid Boussaid, directeur Takaful MAMDA-MCMA, qui a avoué durant cette rencontre que «beau- coup d’assureurs ne seraient pas partis dans le Takaful si leur objectif était simple- ment de rentabiliser immédiatement leur investissement» . Mais cela n’est pas une raison pour laisser à l’industrie le temps
C oup d’accélérateur pour les compagnies Takaful. Après la publication de l’arrêté minis- tériel fixant les modalités de l’activité, l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) s’est empressée de publier fin octobre sa circulaire la régis- sant. Un texte complet qui permettra d’ac- compagner le développement du secteur. L’ACAPS en a profité pour révéler qu’elle planche désormais sur les agréments des futures compagnies. Un processus que le régulateur veut mener activement, selon Issam Achiki, chef de service Veille et Normalisation au sein de l’ACAPS. Selon le responsable, si les dossiers des futures Par A. Hlimi
Face à une liste restreinte de produits et à un univers de placement étroit, il sera difficile d’at- teindre le seuil de rentabilité.
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