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BOURSE & FINANCES
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 11 NOVEMBRE 2021
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de s’installer doucement. Il faudra gagner du temps et les pistes sont nombreuses. La première, selon Mohamed Nadi, est de capitaliser sur la mutualisation des res- sources avec les maisons-mères conven- tionnelles. Cela réduira les coûts de struc- ture (ressources humaines, locaux, etc…). L’autre défi est le lancement de l’indice boursier Charia Compliant pour rapide- ment élargir le champ du possible en matière d’investissement et offrir de meil- leurs rendements aux compagnies. Enfin, il s’agit d’intensifier la vulgarisation et la formation pour rendre ces produits plus accessibles. En matière de distribution, les compa- gnies Takaful pourront compter sur le réseau classique des agents et courtiers, à condition que ces derniers valident des formations exigées par le régulateur pour pouvoir distribuer le Takaful. Bonne nou- velle pour le secteur qui pourra compter sur un réseau de distribution éprouvé. Chose qui bloque considérablement le développement des banques participa- tives. La circulaire de l’ACAPS prévoit égale- ment que toutes les branches de l’assu- rance conventionnelle se retrouvent dans le Takaful, a confirmé Issam Achiki, qui exclut un ou deux produits seulement. Libre ensuite aux compagnies de dévelop- per ces produits et de les commercialiser, après avis du régulateur et du Conseil supérieur des Oulémas. C’est d’ailleurs ainsi que des contrats-types de place pour les 3 produits de lancement ont été développés et validés. Les assureurs tra- vaillent uniquement sur les clauses spéci- fiques à chaque compagnie. Un dispositif qui ressemble à celui mis en place pour les produits des banques participatives. Une faible mutualisation des risques au démarrage A la différence de l’assurance conven- tionnelle, le Takaful disposera d’une faible profondeur au démarrage. Ainsi, pour garantir la viabilité du modèle, il faudra s’attendre à des primes plus élevées que dans le conventionnel. Mais la tarification ne doit pas être un frein, comme l’ont sou- ligné les deux experts. Car les excédents techniques et financiers du fonds Takaful reviennent aux participants (assurés). Ce qui en fait d’ailleurs un argumentaire com- mercial de taille pour le Takaful. La com- pagnie ne se rémunère que sur les frais de gestion du fonds. ◆
L’univers de placement des compagnies Takaful
T out d'abord, il faut rappeler que l'assurance Takaful est organisée à l'image du secteur de la gestion d'actifs. Ainsi, de la même manière que dans un OPCVM, on distingue un fonds et la société de gestion qui le gère. Dans le Takaful, il y a une distinction entre les fonds Takaful et la compagnie Takaful. La circulaire de l’ACAPS montre que l'univers de placement des fonds akaful est plutôt restreint, ce qui est moins le cas pour les réserves techniques des compagnies. Placements des fonds Takaful Le fonds Takaful, dont les excédents reviennent aux participants aux fonds, c'est-à-dire aux assurés, peut détenir plusieurs classes d'actifs, selon cette circulaire de l'ACAPS. Citons en premier les biens immobiliers bâtis dans les périmètres urbains ou tout autre bien immobilier dans ces zones. Chacun de ces types de placement ne doit pas dépasser 10% des placements du fonds. Le fonds peut également détenir des certificats de Sukuks, des actions cotées en Bourse après avis du Conseil supérieur des oulémas, des certificats d'investissements auprès de banques participatives et les placements monétaires auprès de ces banques. Ces différents placements peuvent atteindre 12,5% du fonds pour chaque ligne quand l'émetteur est une banque participative, une assurance Takaful ou lorsqu'il fait appel public à l'épargne (APE). Autrement, l'exposition ne doit pas dépasser 7,5% du fonds. D'autres placements peuvent être effectués après accord de l'ACAPS, qui les étudiera au cas par cas. Placements des compagnies Takaful Quant aux réserves techniques des compagnies, les actifs acceptés sont plus nombreux. Il s'agit tout d'abord des Sukuks souverains, des avances sur les contrats de la branche vie et autres participa- tions au Fonds de solidarité des assurances. Ces actifs représentent au minimum 30% des réserves techniques, qui permettent aux compagnies de faire face à leurs engagements. D'autres actifs comme les OPCI, les placements étrangers, les biens immobiliers, les parts et actions dans des entreprises immobilières - y compris les avances en compte courant associé -, les sukuks autres que ceux assortis du risque souverain, les actions cotées et parts d'OPCVM autorisées par avis du Conseil supérieur des oulémas etc., doivent représenter au maximum 70% des réserves tech- niques des compagnies Takaful. Les opérateurs attendent désormais la validation par le CSO d'un indice boursier Charia Compliant permettant à ces nouveaux gestionnaires d'actifs d'avoir un référentiel sur le plan boursier. ◆
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