La NCAA et le rêve suisse via Hawkesbury
«Mon but ultime est de jouer en Suisse après l'uni- versité et là-bas, ils ne connaissent pas vraiment la Ligue centrale et c'est la division I qu'ils re- cherchent, a indiqué le numéro 77 des Hawks. J'ai discuté avec Mercyhurst et ils sont venus me voir jouer à Ottawa et m'ont invité pour une visite de l'école par la suite. C'est une très très belle école au niveau académique et sur le plan du hockey. Après la visite, ils
Smith voulait briller, mais son entraîneur en avait alors décidé différemment. « Plusieurs gars de cette année-là ont été repêchés dans la Ligue nationale, donc Anthony Beauvillier, Jérémy Roy et Jean- Christophe Beaudin. Je ne jouais donc pas vraiment et le coachmemettait à la défense alors que je suis un joueur offensif. Je voyais que je n'avais pas ma place, ne jouant que deux ou trois minutes par match. Après la saison, j'ai décidé de prendre la voie des prep schools avec Stanstead College. Là-bas, j'ai joué beaucoup et j'ai gagné en confiance en faisant ma 11e et ma 12e année. » L'école terminée, Chris Smith a sauté sur une offre des Clippers de Nanaimo de la British Columbia Hockey League (BCHL), un circuit dur reconnu pour ses liens avec les rangs universitaires américains. Mais le voyage dans l'Ouest a été de courte durée, la réalité du hockey n'étant pas toujours facile à avaler. « Avec les Clippers, il y avait neuf des 15 attaquants qui avaient déjà accepté des offres d'universités, a expliqué Chris Smith. J'ai joué cinqmatchs hors-concours, mais les deux premières lignes étaient des gars signés et la troisième avec des vétérans défensifs de 20 ans. La BCHL, c'est une ligue où ça va vite et ça frappe. Je voulais être là. Avant de partir, le coach m'avait dit que je ferais partie du top 6, mais après sept matchs sans but, il m'a dit que si je ne marquais pas, qu'il ne serait plus capable de nourrir sa famille. Après le premier match de la saison, j'ai été enlevé de l'alignement et jeme suis retrouvé sur la cin- quième ligne lors d'une pratique.
y vas quand une école t'a approché tandis qu'ici, tu joues pour attirer l'attention des écoles. Avec les Hawks, j'ai la chance de jouer avec de bons joueurs et j'ai du temps de glace car mon entraîneur (Rick Dorval) me fait confiance. Rick m'a beaucoup aidé et je n'ai pas compté mes buts tout seul. Ça demeure un jeu d'équipe et nous en avons une très bonne qui peut aller loin. » Les séries et l'avenir Les Hawks flirtant avec le premier rang de la division Robinson, les séries élimina- toires seront l'ultime test pour les Hawks, qui n'ont pas fait long feu en séries depuis belle lurette. Pour Chris Smith, il s'agit d'une autre occasion de se défoncer et de prouver qu'il mérite sa place dans l'élite du hockey. « Je crois que nous avons l'équipe pour se rendre jusqu'au bout à la coupe RBC et nous allons être aussi forts et même plus la saison prochaine, a-t-il expliqué. Je reviens avec les Hawks à 100 % et ça va être quelque chose avec Charles et Jonathan Cyr de retour aussi. (…) Comme je disais, 2018-2019 c'est loin pour moi, mais si je gagne ici et que l'équipe se rend le plus loin possible, peut-être que je pourrais aller àMercyhurst pour 2017-2018. Rien n'est impossible. » La Suisse et demeurer réaliste Le rêve d'une carrière en Suisse vient du fait que Chris Smith a un passeport suisse, ses grands-parents étant originaires du petit pays d'Europe centrale. La Ligue nationale A est également le circuit européen avec les
Avec les Hawks, les attaquants Charles Lévesque et Chris Smith s'amusent à dérouter la défensive des équipes adverses. Les deux joueurs ont accumulé 110 points à eux seuls.
STÉPHANE LAJOIE stephane.lajoie@eap.on.ca
m'ont offert une bourse pour 2018. C'était une très bonne offre que je ne pouvais refu- ser, même si je trouve que 2018 est loin. Mais on ne sait jamais ce qui peut arriver. Je pourrais me casser le bras et perdre tout. D'un autre côté, si j'y vais à 21 ans, je vais être fort et je ne passerai pas ma première saison sur le banc. » Un chemin parsemé d’embûches Si son jeu explosif et son cœur au ventre lui ont permis de devenir un attaquant d'élite avec les Hawks, Chris Smith ne l’a pas eu facile dans les rangs mineurs. Dans l'aligne- ment des Gaulois midget AAA du Collège Antoine-Girouard à l'âge de 15 ans, Chris
Le meilleur marqueur des Hawks, Chris Smith, a accepté l'offre des Lakers de Mercyhurst University pour la saison 2018-2019, devenant ainsi le premier joueur depuis le capitaine Hunter Racine à joindre les rangs de la division I de la National Collegiate Athletic Association (NCAA). C'est un grand coup pour le Québécois de 18 ans, pour qui la NCAA américaine est la porte d'entrée pour du hockey de haut niveau et une occasion en or d’impression- ner les dépisteurs européens.
meilleures foules du continent, avec une moyenne de 6762 spec- tateurs. Elle est une destination prisée par de nombreux anciens de la LNH, la Suisse étant reconnue pour
On me disait que je devais continuer de travailler fort, mais le lendemain, j'ai été échangé et j'avais le choix d'aller à Hawkesbury ou un autre endroit. » Retour dans l'Est À la croisée
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son niveau de vie élevée et ses
BERTRAND CASTONGUAY Président
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infrastructures. « À l'université, j'aimerais étudier en cri- minologie ou en gestion, a dit
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des chemins, Chris Smith a choisi les Hawks,
Chris Smith. J'ai envisagé une carrière de policier, mais si je vais jouer au hockey en Suisse, je vais être trop vieux à la fin de ma carrière de joueur. Mais il faut être réaliste et ça ne sera pas facile de jouer en Suisse. Mon passeport va faciliter les choses, car les clubs sont limités pour les joueurs de l'extérieur et ces places-là vont souvent à des anciens de la LNH. En acceptant l'offre de Mercyhurst, ça m'enlève un gros poids sur les épaules. Ma famille n'est pas riche et ma bourse est proche d'une full ride, ce qui va couvrir la majorité des frais. Je peux maintenant me concentrer à jouer au hockey et à gagner, ce que je veux faire depuis le tout début. »
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une équipe qui l'avait déjà approché avant son départ
pour la Colombie-Britannique. Après avoir traversé le pays pour voir son rêve de hockey être mis en pièces, le jeune atta- quant a trouvé sa place à Hawkesbury où il est maintenant le meilleur marqueur de l'équipe avec une production de 31 buts en 46 rencontres. « Ici, avec Charles (Lévesque) et Joe Smith, notre ligne a toute une chimie et ça va très bien, a-t-il dit. Dans la Ligue centrale, ils te donnent la chance de te prouver, ce qui n'a pas été le cas dans la BCHL. Là-bas, tu
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Le vendredi 19 février 2016
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