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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 21 JANVIER 2021
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Plan de relance
◆ L’inflation est plus exposée, sur le court terme, à des chocs d’offre alimentaire qu’à la demande ou bien à une impulsion monétaire. ◆ Une hausse des prix est à craindre, en revanche, à moyen/long terme sur l'habitat, l'éducation et la santé... Des risques inflationnistes à l’horizon ? D ans le cadre de l’opérationnalisa- tion des orienta- tions royales du discours du Trône, termes de financement des fonds de roulement et d’in- vestissement. Par Y. Seddik
dépend de deux principaux facteurs : la composition du panier qui reflète le mode de consommation de la popu- lation cible, notamment la population urbaine pour le cas du Maroc et, deuxième- ment, la confrontation offre/ demande et son évolution à moyen terme. Un output gap négatif D’un côté, l’offre est détermi- née par la capacité de pro- duction du pays, mesurée par le PIB potentiel. Ainsi, à l’horizon de prévision du cadre de la politique moné- taire, qui est de 8 trimestres pour le cas du Maroc, l’output gap est négatif. Il a même fortement reculé pour s’éta- blir à -5% au T2-2020 contre seulement -2,2% enregistré la même période une année auparavant. Cela signifie que le potentiel de produc- tion dépasse le niveau de la demande. De l’autre côté, et selon la note, l’évolution de la demande est conditionnée par trois principaux facteurs, en l’occurrence la situation du marché de l’emploi et des salaires, les transferts des MRE et la distribution des crédits, principale- ment ceux destinés aux ménages. A cet égard, une politique monétaire expansionniste devrait favoriser à court terme les crédits et, à moyen/ long terme, l’améliora- tion du marché de l’emploi.
Toutefois, cela resterait en deçà d’un niveau pouvant induire une augmentation des salaires, compte tenu de la hausse du chômage enre- gistrée, suite à la pandémie, à 12,7% au T3-2020, contre 9,4% une année auparavant. La consommation des ménages, qui a subi un fort impact de la crise Covid-19, devrait se redresser en 2021, mais ce rebond résulterait particulièrement de l’effet de base. Notons que l’évolution de l’in- flation au Maroc, suivie par l’Indice des prix à la consom- mation (IPC), dépend dans une large mesure du com- portement de la composante alimentaire, aussi bien de par son poids prépondérant dans la structure du panier (44,8%) que de sa volatilité tributaire des résultats de la campagne agricole. Par conséquent, l’inflation est plus exposée, sur le court terme, à des chocs d’offre alimentaire qu’à la demande ou bien à une impulsion monétaire. En effet, l’ensemble des facteurs déterminants de la consommation intérieure seraient toujours impactés par la crise en 2021, notam- ment la hausse prévue du chômage, le faible recul des transferts des MRE et la len- teur de la reprise des cré- dits à la consommation. «La conjonction de ces éléments nous oriente vers un scenario qui exclut une surchauffe des prix émanant de la confronta-
Dans un récent papier de recherche, les analystes de CDG Capital ont apprécié, sur la base d’un certain nombre d’hypothèses, les enjeux et impacts macroéconomiques potentiels que pourrait avoir cette nouvelle injection de liquidité dans l’économie. Risques inflationnistes contenus à court terme L'un des sujets évoqués dans cette note est le risque inflationniste. Et, selon CDG Capital, les risques inflation- nistes restent contenus sur le court terme, et pourraient se limiter à la formation poten- tielle de bulles inflationnistes sur certaines catégories d’ac- tifs sur le moyen et le long terme. En effet, le comportement de l’inflation par rapport aux impulsions monétaires
le ministère de l’Économie et des Finances a élaboré un plan de relance global et intégré, qui vise l’accompa- gnement d’un redémarrage progressif de l’activité écono- mique nationale. Dans ce cadre, l’État a prévu d’injecter dans l’économie nationale 120 milliards de DH, dont 75 milliards de DH sous format de crédits garan- tis par l’État, et 45 milliards de DH affectés au Fonds Mohammed VI pour l’inves- tissement. Cette enveloppe sera orientée aussi bien vers le financement des stratégies sectorielles et des plans de développement régionaux que vers la relance du sec- teur privé, particulièrement en
L'orientation expansion- niste de la politique monétaire pourrait générer un renchérisse- ment des prix de certaines catégories d’actifs.
La mise en œuvre de cette stratégie de relance sera confrontée à la gestion de certains risques d’ordre sys- témique.
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