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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 21 JANVIER 2021
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à savoir : le développement du secteur informel et la hausse de la circulation fiduciaire, qui a explosé en 2020, la hausse des importa- tions et la pression qui pourrait en découler sur les réserves de change. Et, enfin, la montée des créances en souffrance et son impact sur les bilans des banques. ◆
tions énergétiques, d’équipement et de consommation et la situation budgétaire fortement déstabilisée par le recul important des recettes fiscales après le déclenchement de la pandémie. Parallèlement, la mise en œuvre de cette stratégie de relance sera confrontée à la gestion de cer- tains risques d’ordre systémique,
tion offre/demande» , résume CDG Capital.
Trois risques systémiques à gérer Sur le plan macroéconomique, et bien qu’une vague inflationniste semble improbable dans ce qui vient d'être dit, l’impact sur l’équi- libre extérieur et celui des finances publiques est imminent, en raison de la forte dépendance de notre modèle économique aux importa-
Risque inflationniste sur certaines catégories d’actifs Toutefois, la stimulation de la distri- bution des crédits, associée à des niveaux bas des taux débiteurs, pourrait générer une hausse des prix de certaines composantes de l’inflation non alimentaire, notam- ment l’habitat et les services (éducation et santé). Ce qui indui- rait une pression inflationniste à moyen/long terme, dont l’impact serait limité sur l’inflation globale (compte tenu de la structure du panier de l’IPC). «De surcroit, cette orientation expansionniste de la politique monétaire pourrait égale- ment générer, à moyen/long terme, un renchérissement des prix de certaines catégories d’actifs, par- ticulièrement immobiliers, et ce suite à une reprise de la demande sur cette catégorie de biens et un assouplissement des taux de cré- dit», lit-on dans la note.
Un impact significatif sur l’équilibre extérieur
En plus de l’inflation, ce plan de relance peut également avoir un impact significatif sur l’équilibre extérieur, en liaison avec le taux de pénétration élevé des importa- tions. A l’instar de la majorité des écono- mies en voie de développement, le Maroc a une forte dépendance aux importations. Au cours de la der- nière décennie, la part des impor- tations dans le PIB et celle de la demande globale s’élèvent en moyenne à respectivement 43% et 37%. Ceci reflète leur fort taux de pénétration dans le modèle écono- mique national. «Ainsi, sur la base de ces deux moyennes permettant de retenir un taux de sortie de capitaux d’envi- ron 41%, la part des 120 milliards de DH qui pourrait sortir hors du circuit monétaire national, pourrait avoisiner à moyen terme les 49,5 milliards de DH. Ceci est l’équiva- lent de 15% des avoirs officiels nets actuels, qui s’élèvent à fin 2020 à 321 milliards de DH», constate CDG Capital.
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