DEVELOPPEMENT DURABLE
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FINANCES NEWS HEBDO JEUDI 16 JANVIER 2025
De plus, le réseau électrique se modernise grâce à des inves- tissements massifs enregistrés en 2024 et qui se poursuivront à l’horizon 2030. La ministre de la Transition énergétique, Leila Benali, a récemment annoncé un plan d’investissement de 30 mil- liards de dirhams pour moder- niser le réseau électrique natio- nal de transport entre 2024 et 2030. Ce plan marque un tournant important, car pour la première fois, le secteur privé est invité à contribuer à ce financement. «Dans un pays aussi étendu que le Maroc, il est essentiel d’opti- miser les flux d’énergie entre le nord et le sud, notamment avec l’émergence de deux pôles por- tuaires majeurs aux deux extrémi- tés du pays ayant une région for- tement énergivore entre les deux. Ceci pour dire que s’il vaut mieux préserver les finances publiques à d’autres financements (notam- ment celui de l’Etat social), le recours au secteur privé serait bénéfique», analyse le professeur Bennouna.
30 milliards de dirhams pour moderniser le réseau électrique national de transport sont prévus entre 2024 et 2030.
Energie
Avec 27% d’électricité verte, une dépendance énergétique réduite à 12,9% et des émissions de CO2 en baisse, le Maroc consolide son indépendance énergétique. 2024, une dynamique de transition énergétique qui s’affirme Par Désy M. E
Une baisse marquée des émissions
En parallèle, le Royaume a consi- dérablement réduit son intensité spécifique d’émissions de GES liées à la production électrique, atteignant 620 g CO2/kWh en 2024. Cette baisse, directement imputable à la diminution de la part des énergies fossiles dans le mix énergétique, revêt une impor- tance stratégique. Elle permet aux entreprises maro- caines exportant vers l’Union européenne d’éviter la taxe car- bone d’importation. Elle amé- liore l’empreinte écologique des véhicules électriques au Maroc, moins polluants que les véhicules diesel. Bien que le Maroc contri- bue faiblement aux émissions mondiales de GES, ces avancées renforcent sa crédibilité interna- tionale et sa compétitivité écono- mique. Avec ces avancées, le Royaume démontre qu’une transition éner- gétique réussie est non seule- ment possible, mais également bénéfique sur le plan économique et écologique. ◆
n 2024, le Maroc a poursuivi sa dynamique de transformation énergétique en s’affirmant comme un leader régional dans le déve- loppement des énergies renouve- lables. Dans un contexte global marqué par les enjeux climatiques et les fluctuations des marchés énergétiques, le Royaume inten- sifie ses efforts pour répondre à ses engagements environnemen- taux et garantir son indépendance énergétique. La mise en service de nouveaux projets, l’optimisa- tion du réseau électrique et la modernisation des infrastructures témoignent de cette ambition. À travers une planification straté- gique et des investissements signi- ficatifs, le pays s’impose comme un modèle en matière de transition énergétique, tout en renforçant sa compétitivité économique. D’après le professeur Amin Bennouna, spécialiste des ques- tions énergétiques, «la part des
Les STEP, un levier pour stabiliser le mix énergétique Pour pallier l’intermittence des énergies renouvelables, le Maroc mise sur les Stations de transfert d’énergie par pompage (STEP). Ces infrastructures stratégiques permettent de stocker les excé- dents d’électricité générés pendant les périodes de faible demande et de les réinjecter dans le réseau en période de pic. «Les STEP ne produisent pas d’élec- tricité renouvelable, mais elles jouent un rôle crucial dans la ges- tion des excédents et la stabilité du réseau» , précise Bennouna. Le projet de la STEP d’Abdelmoumen (350 MW), lancé en 2024, porte la capacité totale de stockage à 814 MW, en attendant l’ajout de 300 à 400 MW supplémentaires grâce à la future STEP d’El Menzel, dont trois groupements ont récem- ment été préqualifiés par l’ONEE pour sa construction.
énergies renouvelables dans la production d’électricité a atteint 27% en 2024, soit environ 11.600 GWh. Cette progression régu- lière, amorcée depuis mi-2022, reflète les efforts soutenus du Maroc pour intégrer davantage de sources propres dans son mix énergétique». Et d’ajouter que «la part de l’électricité renouvelable a grimpé à 27% de la production nationale, avec une contribution majeure de l’éolien (82%) et du solaire (15%)». Cette augmentation a permis de compenser à la fois la baisse de la production hydroélectrique éva- luée à 3%, liée à une sécheresse persistante, et l’arrêt progressif de certaines centrales à charbon, notamment à Jerada. Ce bascule- ment vers des sources d’énergie plus propres et durables consti- tue un pas décisif vers l’objectif de souveraineté énergétique du Maroc.
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