Express_2016_08_16

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Seins nus : un citoyen déplore le manque d’information

STÉPHANE FORTIER stephane.fortier@eap.on.ca

Il y a quelques mois, Steve Marcoux, de Vankleek Hill, s’est rendu sur la plage de L’Orignal avec son épouse et, en toute sim- plicité, son épouse a décidé de se dénuder les seins, semant un grand malaise et des regards agressifs de la part des personnes présentes. Pour Steve Marcoux, il est clair que la plupart sont dans l’ignorance en ce qui a trait à cette pratique. « Il y a clairement un manque d’infor- mation, de sensibilisation à ce sujet », a mentionné M. Marcoux, d’entrée de jeu. Nous avions lu et vérifié auprès du comté, avant l’acquisition de notre propriété dans le comté de Champlain, que les femmes étaient libres d’être torse nu comme les hommes et auxmêmes endroits qu’eux et ceci depuis le cas de Gwen Jacob dans les années 1990 », de poursuivre Steve Marcoux. De fait, en Ontario, les seins nus sont légaux depuis l’arrestation de Gwen Jacob, en 1991, pour avoir circulé seins nus dans les rues de Guelph, puis acquittée par la Cour d’appel de l’Ontario en 1996. La Cour d’appel avait alors indiqué que la pratique des seins nus n’était pas en soi un acte sexuel ou indécent. Les femmes en Ontario ont donc le droit d’être seins nus en public depuis ce temps. « Après vérification faite sur le terrain, nous avons vite constaté l’ignorance des gens de cette possibilité qu’ont les femmes, car après avoir tenté l’expérience, ma femme a fait l’objet de regards insistants, voire même intimidants », a insisté SteveMarcoux. Ce dernier invoque que dans la plupart des pays occidentaux, les femmes ont le

Il reste encore beaucoup de chemin à faire afin d’éduquer la population sur le droit des femmes de se dénuder la poitrine dans un lieu public selon un citoyen. —photo fournie

Droit légitime Mais qu’en est-il de la principale inté- ressée? De fait, du côté d’Isabelle Blouin, la conjointe de Steve Marcoux, elle croit que ce n’est pas demain la veille que ce droit sera accepté de plein gré par la population. « Il reste encore beaucoup de chemin à faire afin d’éduquer la population, non seulement à la connaissance de ce droit mais aussi, au respect des gens, des diffé- rences entre les individus et des principes d’équité des droits entre les hommes et les

droit de circuler sur une plage les seins nus. « C’est drôle, on banalise la violence sous toutes ses formes mais voir des seins nus, cela est inacceptable », a déploré M. Mar- coux. Pour lui, la grande question est de savoir si la femme est à l’égal de l’homme. « Il a été établi par la cour qu’il n’y avait rien de sexuel à se promener les seins nus. On parle ici d’égalité des sexes. Dans le cas qui nous préoccupe, ce que peut faire un homme, une femme a le droit de le faire », a-t-il affirmé.

femmes, croit Mme Blouin. Présentement, le droit égal au torse nu en public, lorsqu’il fait chaud, ne s’applique pas de façon équi- table pour les deux sexes, faisant en sorte que les femmes sont constamment brimées dans ce droit, humiliées et dans l’obligation constante de devoir couvrir le haut de leur corps, même en pleine canicule, contrai- rement aux hommes. Ce qui les empêche d’être libres, en devant porter des vêtements souvent inconfortables, de sentir l’air sur leur peau et aussi, de bronzer uniformément en se sentant bien dans leur peau », a-t-elle maintenu. Du jamais vu pour les policiers Lorsque l’on demande aux policiers de la Police provinciale de l’Ontario ce qu’ils fe- raient si une plainte était déposée à propos d’une femme qui déambulerait torse nu sur la place publique, la première réponse qui leur vient à l’esprit c’est qu’il s’agit là d’une excellente question. De fait, Mario Gratton, responsable des relations avec la communauté au bureau de Hawkesbury de la Police provinciale de l’Ontario, a, d’un premier souffle, répondu qu’ils n’avaient jamais été confrontés à ce genre de cas. « Nous sommes déjà intervenu dans des cas d’exhibitionnisme, mais c’est nor- mal puisqu’il s’agit, dans ce cas, d’un acte criminel, a mentionné M. Gratton. Si cela dérangeait des gens dans un endroit public, on n‘interviendrait pas en vertu de la loi, car elle le permet », précise Mario Gratton. Le problème, c’est que lamajorité de la popula- tion n’est pas au courant de la loi. Il faudrait informer le public », de conclureM. Gratton. STÉPHANE FORTIER stephane.fortier@eap.on.ca

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