Finances News Hebdo N° 1066

F OCUS AGRICOLE

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JEUDI 19 MAI 2022 FINANCES NEWS HEBDO

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Récoltes céréalières

◆ Les pluies du printemps ont réduit la pression sur les ressources hydriques et profité à plusieurs filières. ◆ Les tarifs de location des machines agricoles sont en hausse à cause des prix de carburant. Les exploitants subissent la conjoncture

pluviométrique a également été caractérisé par une mau- vaise répartition temporelle et territoriale. Près de 55% du cumul pluviométrique ont eu lieu aux mois de mars et avril et moins d’un tiers des

rendements. Mais les agri- culteurs demeurent toute- fois pénalisés par plusieurs contraintes, dont le renché- rissement de certaines pres- tations comme la location des engins agricoles, notam- ment les moissonneuses-bat- teuses, la presse à balle de paille ou les tracteurs agri- coles. Interrogés à ce sujet, les pro- fessionnels du pole machi- nisme avancent quelques explications. «Normalement, lorsqu'une campagne agricole est médiocre, le prix de la loca- tion des machines agricoles s‘inscrit à la baisse. Pour la moisson, les prix varient entre 200 à 250 DH/ha, pour la presse à balle, les tarifs sont de 2 à 2,50 DH/l’unité. Mais cette année, les tarifs ont aug- menté d’au moins 30 à 40% à cause des prix du gasoil qui ont quasiment doublé. Ces frais représentent 60% des charges d’exploitation, sans oublier que d’autres charges ont explosé. Donc, soit on augmente les prix, soit on va travailler à perte» , explique Abdelaziz Hajajji, propriétaire de machines agricoles. ◆

précipitations a été enre- gistré durant les mois de novembre et décembre. «Les pluies des mois de mars et avril ont pu limi- ter les dégâts et réduire la pression sur les res- sources hydriques. Elles ont eu des effets très

Les propriétaires des machines agricoles veulent bénéficier de la subvention du car- burant lancée par le gouvernement.

bénéfiques sur plusieurs filières, notamment les légu- mineuses, l’arboriculture, les cultures maraichères. Les apports en eau ont égale- ment profité à la nappe phréatique. Actuellement, la plupart des puits sont assez approvisionnés pour assurer les opérations d’irrigation, d’abreuvement ou d’alimen- tation en eau potable», sou- ligne Abderrahim Mouhajir, ingénieur agronome. Sur le terrain, les exploitants ont entamé depuis un cer- tain temps les travaux de récolte. La hausse des prix des produits devrait compen- ser quelque peu la baisse des

d'orge. Face à cette situation, le Maroc devrait importer une bonne partie de ses besoins en céréales. Il faut préciser que la cam- pagne agricole a été impac- tée par un déficit hydrique important. A fin avril 2022, la pluviométrie a atteint 188 mm, soit une baisse de 42% par rapport à la moyenne des 30 dernières années (327 mm) et de 35% par rapport à la campagne précédente (289 mm) à la même date. Outre la faiblesse des précipi- tations et leur retard, le profil

L e ministère de l’Agri- culture a dévoilé récemment les résul- tats prévisionnels de la campagne agricole au titre de la saison 2021/2022. Comme il fallait s’y attendre, les récoltes seront nettement en deçà de la moyenne. Ainsi, la production prévisionnelle des céréales principales (blé tendre, blé dur et orge) au titre de la campagne agricole 2021/2022 est estimée à 32 millions de quintaux, soit une baisse de 69% par rapport à la campagne précédente qui avait enregistré une pro- duction parmi les records. Cette production résulte d’une superficie semée au titre de cette campagne de 3,6 millions d’hectares des 3 espèces de céréales. La récolte céréalière est répartie entre 17,6 millions de qx de blé tendre, 7,5 millions de qx de blé dur, 6,9 millions de qx Par C. Jaidani

Les pluies des mois de mars et avril ont pu limi- ter les dégâts et réduire la pression sur les ressources hydriques.

Les exportations maintiennent le cap

Le ministère de l’Agriculture a noté avec satisfaction les performances des exportations des produits agricoles. Durant la campagne en cours, les exportations des agrumes ont connu une hausse remarquable par rapport à la campagne précédente. Elles ont atteint 711.000 tonnes, contre 549.000 tonnes la campagne précédente, soit une hausse de 30%. De même, des performances positives ont été observées aussi pour les exportations des fruits et légumes, avec un volume exporté dépassant 1,5 million de tonnes, soit une croissance de 16% par rapport à la dernière saison. Cette bonne performance est due notamment à la hausse des exportations des légumes divers (+11%) et des fruits divers (+63%), en particulier raisin, pêche, nectarine, avocat, melon bio, abricot…

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