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BOURSE & FINANCES
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 11 FÉVRIER 2021
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Petits porteurs et foncières cotées
◆ Entre incompréhension des fondamentaux du secteur et déceptions sur l'évolution du cours de Bourse, le désamour des petits porteurs avec les foncières cotées n'est pas prêt de disparaître. Le grand malentendu
Par A. Hlimi
E n avril 2018, Immorent Invest devenait la première foncière moderne au Maroc à fran- chir le pas de la Bourse si l'on ne compte pas Balima, de taille et de liquidité beaucoup plus modestes. En conférence de presse qui précède l'IPO, un journaliste demande si la société investit ou compte investir dans le logement social. On reproche également au management le timing de l'opération qui intervient au moment où l'immobilier est en crise. Le manage- ment a dû s'expliquer longuement pour prouver que le secteur n'a rien à voir avec le résidentiel et le logement social. Mais visiblement sans trop convaincre. Bien entendu, cette confusion n'était pas généralisée à l'époque. Mais les incompréhensions étaient nombreuses. Deux ans plus tard, l'IPO Aradei Capital montre que la méconnaissance du sec- teur par le grand public reste entière, ce qui provoque frustrations et mésen- tentes avec les petits porteurs. Deux principaux sujets reviennent souvent : la cherté et l'évolution du cours Bourse. Aidés dans notre réflexion par
Utiliser le PER pour ce secteur est une erreur pour la simple rai- son que les foncières ne disposent pas encore de plan comp- table adapté.
Derrière les frus- trations des inves- tisseurs privés, l'absence de vola- tilité des cours des foncières.
un conseiller en investissement, nous tentons de mettre à plat ces questions.
vé le niveau stratosphérique du ratio cours/ bénéfices par action de la fon- cière. Dans l'absolu, cette affirmation est vraie. Mais utiliser le PER pour ce secteur est une erreur pour la simple raison que les foncières ne disposent pas encore de plan comptable adap- té. Le résultat net consolidé, tel que publié, ne donne pas une image fidèle de la réalité économique. Lors de son IPO, Immorente avait utili- sé la notion de résultat analytique pour contourner ce manquement, en s'ins- pirant du référentiel comparable pour les SIIC en France. Ce référentiel neu- tralise les charges d'amortissement qui alourdissent les charges comptables, mais n'ont pas d'impact sur les flux de trésorerie. Il donne aussi de la visibilité sur la capacité de distribuer du rende- ment et permettrait de détecter la vraie capacité d'une foncière à rémunérer ses actionnaires. A l'époque, on reprochait au mana-
Pourquoi il faut laisser de côté le PER Lors de l'IPO d'Aradei Capital, beau- coup de personnes physiques, sur les réseaux sociaux notamment, ont rele-
Le secteur est considéré comme défensif.Mais il n'est pas hermétique à la crise sanitaire. Immorente a perdu8%de savaleur en2020, soit dans l'exactemoyennedumarché actions, alors queAradei Capital cote 1,5%sous soncours d'IPO. Il faut dire que le confinement aprovoqué la fermeturedesmagasins et l’arrêt de l’activité économique, plus oumoins prononcé selon les villes et la nature des actifs. Aradei Capital a par exemple réduit les loyers «par solidarité» pour les locataires dont les locaux avaient été fermés, ce qui a entraîné une baisse du chiffre d'affaires au deuxième trimestre, en plus de la baisse des autres revenus (Stands temporaires, régie publicitaire, etc...). Immorente a, pour sa part, profité d'un effet périmètre avec l'acquisition de nouveaux actifs. Ceci devrait se traduire par une hausse des loyers à fin 2020. Mais la pandémie a retardé les investisse- ments prévus en 2020. Un secteur exposé aux conséquences de la crise sanitaire
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