Viva España Vacances à la montagne. Quand j’étais enfant, c’était chaque année la même chan- son. Début juillet, à une heure honteusement matinale, toute la famille s’installait dans la voiture avec armes et bagages, redoutant déjà les interminables kilomètres d’asphalte des autoroutes allemandes. La destination était toujours la même : une modeste pension de famille dans un petit village tyrolien dans l’Oberinntal. Nous y passions quatorze jours interminables, entre promenades et randonnées. J’aurais tellement voulu échanger mes vacances contre celles dema petite voisine. Elle était passée maître dans l’art de me faire saliver. Elle me régalait d’histoires fantastiques sur le soleil espagnol qui, dans un ciel bleu acier, dardait ses rayons sur des plages interminables et unemer bleu azur. J’étais vert de jalousie. C’était l’époque de Spain is different. C’est avec ce slogan que le régime franquiste a tourné le dos à l’éco- nomie autarcique et ouvert ses frontières. L’économie espagnole vivait des heures sombres. Mais avec les devises du tourisme de masse, les autorités ont pu financer la construction d’infrastructures indispensables et soutenir une industrie mori- bonde. La campagne connut un succès retentissant. Belges, Néerlandais, Allemands et Anglais découvraient avec délices le son des castagnettes, la corrida et la paella. Tous ensemble, ils se mirent à franchir les Pyrénées pour passer des vacances pas chères, au soleil et à la mer. Il ne fallut que quelques années pour que de paisibles petits villages de pêcheurs comme Torremolinos et Benidorm deviennent les épi- centres de l’industrie touristique. L’économie espagnole renaissait de ses cendres. Mais finalement, j’ai survécu à ces funestes vacances en famille sans traumatisme majeur. Et depuis, j’ai largement réussi à compenser les dégâts. J’ai notamment ap- pris que l’Espagne avait infiniment plus à proposer que le soleil, la mer et la plage. Les immenses hôtels qui longent les côtes neme font plus rêver. Montrez-moi plutôt la Giralda à Séville, la Sagrada Familia de Gaudí à Barcelone et les moulins à vent de La Mancha. Aujourd’hui, je me rends compte aussi que l’Autriche ne se limite pas à spazieren, schnitzel et schnaps. Je ne saurais trop vous recommander la ville de Salzbourg, ses châteaux et ses forteresses aux pieds des Alpes, mais aussi son festival international de musique classique. Et pas question non plus de manquer Vienne. Ne serait-ce que pour sa fameuse école d’équitation… espagnole !
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La prochaine édition de VAB-Magazine paraîtra le 4 juin 2020.
Sommaire
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3
10
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4
48 HEURES À Séville
6
8 AUTOROUTE 10 SYSTÈMES D’AIDE À LA CONDUITE 12 TESTEZ VOS CONNAISSANCES 14 TESTÉE POUR VOUS Volkswagen Golf & Opel Corsa
14
6
2
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