FNH N° 1117

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ECONOMIE

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 20 JUILLET 2023

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F.N.H. : Comment peut-on dynami- ser l’investissement productif au Maroc ? Me N. R. : Pour dynamiser l’inves- tissement productif au Maroc, plusieurs approches peuvent être envisagées. Tout d’abord, la mise en place d’avantages fis- caux spécifiques pour certaines activités à forte production d’emplois pourrait être un levier efficace. Des incitations fiscales telles que des réductions d’impôts, des crédits d’impôt ou des exemptions fiscales

pourraient encourager les entreprises à investir dans des secteurs stratégiques pour l’économie marocaine, favorisant ainsi la création d’emplois et stimulant la croissance économique. En outre, pour certains sec-

Pour certains secteurs clés, il pourrait être pertinent de créer des procédures judiciaires ou d’encadrer plus étroitement les mécanismes extra-judiciaires.

teurs clés, il pourrait être pertinent de créer des procédures judiciaires ou d’encadrer plus étroitement les mécanismes extra- judiciaires. Cela permettrait de sécuriser davantage les investissements, de réduire les risques et d’améliorer la confiance des entreprises dans le climat des affaires au Maroc. Une meilleure sécurité juridique encouragerait les entreprises à investir à long terme dans des projets productifs. Le développement d’accords et de par- tenariats avec d’autres pays ou entités économiques représente également une opportunité pour dynamiser l’investisse- ment productif. Cela contribuerait à ren- forcer la compétitivité de l’économie maro- caine et à favoriser la diversification des investissements. Enfin, un cadre réglementaire clair, trans- parent et stable est essentiel pour attirer l’investissement productif avec la simplifi- cation des procédures administratives, la réduction de la bureaucratie et l’applica- tion cohérente des réglementations. Une telle approche renforcerait l’attractivité du Maroc en tant que destination d’investis- sement, en mettant l’accent sur les oppor- tunités d’affaires et la facilité de faire des affaires dans le pays. F.N.H. : Le Comite national de l’environnement des affaires est au cœur de cette feuille de route. Dans ce nouveau déploiement, quel sera son apport en matière de dialogue entre les operateurs du secteur public-privé ? Me N. R. : Le Comité national de l’envi- ronnement des affaires (CNEA) joue un rôle central dans la mise en œuvre de la

feuille de route pour améliorer l’environne- ment des affaires au Maroc. Son apport en matière de dialogue entre les opérateurs du secteur public-privé est essentiel pour favoriser la concertation et la collaboration entre les différentes parties prenantes. Conformément au décret n° 2-10-259 publié au bulletin officiel le 2 décembre 2010, le CNEA a pour mission principale de proposer au gouvernement des mesures visant à améliorer l’environnement et le cadre juridique des affaires. Pour ce faire, il coordonne la mise en œuvre de ces mesures et évalue leur impact sur les secteurs concernés. Le comité opère en étroite concertation avec les partenaires publics et privés impliqués dans le pro- cessus. Dans cette perspective, le CNEA a plu- sieurs responsabilités spécifiques. Tout d’abord, il propose un programme d’ac- tion annuel visant à améliorer l’environne- ment des affaires, en mettant en évidence les domaines prioritaires nécessitant des réformes. Il développe également un plan de communication à l’échelle nationale et internationale pour sensibiliser les parties prenantes aux efforts entrepris pour amé- liorer l’environnement des affaires. De plus, le CNEA élabore un rapport annuel sur l’amélioration de l’environnement des affaires, mettant en évidence les mesures prises pour cette amélioration. Il s’efforce de collecter toutes les informations per- tinentes liées à ses attributions et gère la

base de données correspondantes. Pour soutenir ses missions, le CNEA est assisté par une commission technique de préparation et de suivi, qui rassemble des représentants des autorités gouverne- mentales, des organismes publics et des organisations professionnelles concer- nées. Cette commission joue un rôle crucial en facilitant le dialogue entre les différents acteurs du secteur public-privé et en veillant à une mise en œuvre cohé- rente des mesures proposées. Grâce à la coordination du CNEA et à la contribution de sa commission technique, il est envisageable que le dialogue entre les services publics et les opérateurs économiques privés soit renforcé. Les discussions régulières entre les acteurs publics et privés devraient permettre de mieux comprendre les besoins et les défis du secteur des affaires, et ainsi d’identifier les mesures les plus appro- priées pour améliorer l’environnement des affaires au Maroc. Il est important de souligner que l’amélio- ration de l’accès aux marchés publics, en particulier pour les petites et moyennes entreprises (PME), est l’un des chan- tiers majeurs de la feuille de route. Le CNEA peut jouer un rôle clé dans cette démarche en facilitant les échanges et en favorisant une approche inclusive et équitable dans l’accès aux marchés publics pour toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. ◆

L’amélioration de l’accès aux marchés publics, en particulier pour les PME, est l’un des chantiers

majeurs de la feuille de route…

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