Argenteuil_2020_04_24

A F F A I R E S FROMAGE & CIE : TRANSFORMER DU BON LAIT EN BONTÉ ANDRÉ FARHAT andre.farhat@eap.on.ca

Malgré la pandémie, Nathalie Malo n’avait pas l’intention de baisser les bras. La propriétaire de Fromage & Cie a plutôt décidé de faire du fromage avec du lait voué à être jeté – et à le donner aux banques alimentaires. « Quand ils ont fermé les restaurants, il y a eu chez les producteurs de lait un surplus de 25 millions de litres de lait sur le marché que les hôtels, les écoles, restaurants, etc. ne prenaient plus », explique Nathalie Malo, en pleine transformation de lait en fromage. Ainsi, la table est mise pour expliquer comment l’agricultrice de formation s’est retrouvée avec 4 000 litres de lait à trans- former en cheddar. «Les usines se sont bien adaptées, mais il a fallu jeter 3 millions de litres. Mais, moi, je me dis qu’on a quand même réussi à en placer 22 millions. Il y a des producteurs laitiers qui ont été obligés de jeter beaucoup de lait, parce qu’il y a eu un problème avec la distribution. De mon bord, je me suis dit “ça n’a pas d’allure, il faut trouver une façon de récupérer du lait et en redonner à notre région”. » À la fin mars, lorsque les règles de dis- tanciation physique ont été resserrées et que les salles à manger ont été fermées, Nathalie Malo s’est soudainement retrouvée avec beaucoup de temps libre et de potentiel d’aide. Une recette parfaite pour une femme avec le cœur sur la main. Nathalie Malo a donc fait appel au Pro- gramme de dons dédiés de lait qui, selon les Banques alimentaires du Québec, «aura permis de distribuer tout près de 7,5 millions de litres aux personnes les plus démunies». LES PROFESSIONNELS Dre Lynne Chadwick & Dr Ronald Korzinstone Chirurgiens dentistes • Dental surgeons Tél./Phone : 450 562-3101 Téléc./Fax : 450 409-0699 cliniquedentairelachute@outlook.com 617, rue Principale Lachute QC J8H 1Y8

Après la fermeture obligatoire des salles à manger, Nathalie Malo, de Fromage & Cie, qui fait son propre fromage frais, s’est réorientée rapidement afin de produire du cheddar sous vide pour les banques alimentaires de la région. —photo André Farhat

2 000 blocs de cheddar «C’est de là qu’est venue l’idée de le transformer pour le donner à la banque alimentaire des Laurentides pour que ça puisse revenir en région.» Moisson Lauren- tides lui a passé une commande de 2000 blocs de cheddar – pour des petites familles –, l’équivalent de 4000 litres de lait non transformé. «Mon lait vient de fournisseurs locaux, qui sont principalement entre Grenville et Saint- Philippe, sur la 148. De toute façon, tout le lait qu’on boit pour l’instant au Québec vient

d’une ferme laitière au Québec.» Nathalie Malo a donc orienté sa produc- tion pour les banques alimentaires. «On a décidé de faire du cheddar en bloc emballé sous vide. La beauté, c’est que contraire- ment au fromage frais, il se conserve extrê- mement longtemps, explique la restauratrice et fromagère, il va être encore bon dans quatre mois, ça n’a pas de fin du fromage cheddar sous vide! Il va juste être un peu plus gouteux». Une expérience inspirante La totalité des 4000 litres devrait être

transformée d’ici le vendredi 24 avril. « C’est un travail énorme, mais c’est une fois dans ma vie. J’ai un jeune aide-fromager de 16 ans, et je me dis, «Matisse, quand tu vas être vieux, tu vas pouvoir dire qu’il y a eu une crise et que tu as fait du fromage et contribuer à mettre de la douceur chez les familles.» Pour lui, il y a une belle leçon là-dedans. »

Nathalie Malo a aussi le projet – presque prêt – de vendre du lait frais (et pasteurisé) embouteillé sur place dans des bouteilles de verre. TRICENTRIS : DES EMPLOIS NEUFS DANS LE RECYCLAGE ANDRÉ FARHAT andre.farhat@eap.on.ca lucratif a donc besoin de main-d’œuvre et embauche activement.

« On reçoit en volume 25% de plus de matières recyclables!, a expliqué Grégory Pratte, responsable des affaires sociales chez Tricentris, lors d’une entrevue télé- phonique lundi. Qu’est-ce qui cause une telle hausse? «Les gens cuisinent plus à la maison, a-t-il fait valoir. On voit plus de sacs de farine et de levure, de contenants d’œufs, de lait, etc.» C’est sans compter les boites et enveloppes de livraison d’entreprises en ligne comme Amazon. Mais la hausse la plus impressionnante qu’enregistre Tricentris, ce sont les canettes – consignées ou pas. «On en a 50% de plus depuis quelques semaines», a révélé M. Pratte. En effet, maintenant que les marchés et dépanneurs n’acceptent plus – du moins temporairement – les contenants recyclables comme les canettes d’aluminium, ces der- nières prennent presque systématiquement le chemin du bac bleu. «Pour le citoyen, c’est le chemin le plus simple. Et, en plus, les gens sentent vrai- ment que ça va être recyclé.» Pour Tricentris, cette augmentation n’est pas un problème en soi. «On est bien heureux, ça change tout pour le citoyen, mais pas pour nous ». Les entreprises de recyclage reçoivent un matériau précieux, l’aluminium, qui est en forte demande sur les marchés. Toutefois, cet accroissement de matières à recycler s’accompagne d’un défi : il faut la trier, et pour cela, Tricentris, a besoin

La pandémie et les changements de consommation ne nuisent pas à tout le monde: chez Tricentris, la réception des matières recyclables connait une hausse fulgurante. À commencer par les canettes. L’organisme à but non

566, rue Principale, Lachute (Qc) J8H 1Y7 Tél.: 450-562-2494 Fax.: 450-562-1434 Publié le vendredi par : La Compagnie d’édition André Paquette Inc. Imprimé par : Imprimerie Prescott et Russell, Hawkesbury, ON # convention : 0040012398

d’accroitre son personnel. «On veut des gens qui vont se joindre à notre équipe, et former une belle gang de Tricentriens!, a déclaré M. Pratte. On cherche des gens de jour et de soir à temps plein qui vont rester après la crise.» La gestion des matières recyclées est considérée comme un service prioritaire, et donc, les activités de l’organisme se poursuivent, quoi que Tricentris n’a pas fait dans la demi-mesure afin de respecter les directives sociosanitaires en place. «On a vraiment mis le paquet, a déclaré fièrement Grégory Pratte. Tous les jours, une firme spécialisée effectue une désinfection totale des zones de tri, des espaces communs, de la cafétéria et des vestiaires, et on respecte les 2 m de distanciation, en plus d’avoir des horaires décalés pour limiter le nombre de personnes sur place.» Le confinement a profité à l’organisme à but non lucratif de recyclage Tricentris, qui embauche activement du personnel pour sa chaîne de tri. – photo fournie, montage André Farhat, EAP

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