SPÉCIALE EDITION COVID-19
Services publics
Le coronavirus, un catalyseur vers l’administration 2.0
L’état d’urgence sanitaire a permis de «déboucher» les principaux services administratifs. Le rendement des administrations publiques et des collectivités territoriales figure parmi les priorités pour le plan de continuation des grands services publics.
L es services publics au Maroc étaient déjà en voie de digitalisation bien avant l’apparition de la pandémie de la Covid-19. Cela dit, cette transfor- mation s’est accélérée compte tenu des défis majeurs posés par la crise sanitaire. Face à une telle situation, le Maroc n’avait d’autres choix que de redoubler d’efforts afin de généraliser les outils de numérisation et assurer la continuité des services publics. Ainsi, les administrations maro- caines se sont tournées vers des solutions numériques, à travers le développement d’une série de services digitaux. Dans ce sens, l’Agence de développement du digital (ADD) a pris, en coor- dination avec le ministère de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, un ensemble de mesures visant à appuyer les administrations publiques dans l’adoption de ce type de solutions. Ces services comprennent le portail du Bureau de contrôle numérique pour la correspon- dance administrative «www. courrier.gov.ma/virtualbo», qui est une plateforme de digitali- sation du bureau d’ordre, per-
mettant aux administrations et organismes publics de créer des bureaux d’ordre digitaux, en vue de gérer électroniquement les flux des courriers entrants et sortants. Ainsi, les citoyens, entreprises, administrations et organismes publics remettaient leurs corres- pondances respectives à distance avec, en échange, un récépissé numérique confirmant la récep- tion. Parmi les autres services numé- riques, figure le service élec- tronique de correspondance administrative. Ce qui a permis aux services de gérer les cor- respondances entrantes et sor- tantes entre eux, mais également aux niveaux central et décentra- lisé. Ces solutions informatiques s’ajoutent au dit «parapheur élec- tronique», qui permet aux ser-
vices compétents de procéder à la signature électronique des documents administratifs et à gérer des Workflows. Dans la pratique, certains orga- nismes avaient déjà donné le ton, comme la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) qui a mis en place un site électronique «covid19.cnss.ma» destiné au dépôt des demandes pour béné- ficier d’une indemnité forfaitaire mensuelle. Concernant la gestion des régimes de retraites, la Caisse marocaine des retraites (CMR) a mis en place le service de bureau d’ordre élec- tronique sur son portail «www. cmr.gov.ma», espace E-services/ Bureau d’ordre digital. Ainsi, les usagers et les parte- naires de la CMR peuvent déposer les courriers et les dossiers à dis- tance en contrepartie d’un accusé de réception électronique. En parallèle, l’Administration des douanes et impôts indirects (ADII), l’Office des changes, les régimes de retraite, le ministère de la Justice, ainsi que le minis- tère public avaient également apprivoisé les technologies de l’information et de la communica- tion (TIC), pour offrir aux usagers la possibilité de profiter de leurs services sans forcément avoir à
L’administration publique au Maroc a démontré une grande capacité d’adaptation à la pandémie de la Covid-19.
52 FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°39 ]
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