SPÉCIALE EDITION COVID-19
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matière de préservation des emplois et d’atténuation des répercussions sociales de cette crise. Priorité à la santé… La réponse sanitaire du gouverne- ment a été ferme et sans équivoque. Dès le 20 mars, le Maroc décrétait l’état d’urgence sanitaire, accompa- gné d’une restriction de la circulation des personnes, appelée communé- ment confinement. Au cours de cette période d’état d’urgence, le gouvernement a donc pris toutes les mesures nécessaires permettant d’assurer la sécurité sani- taire des citoyens et ce, par le biais de décrets, décisions administratives, circulaires ou communiqués officiels. Objectif : limiter la circulation du coronavirus, tout en assurant la conti- nuité des services vitaux, mais sur- tout éviter la saturation des hôpitaux, à l’instar de ce qui s’est passé dans des pays comme l’Italie où, malheu- reusement, des milliers de malades sont morts faute de soins adéquats. Le drame qu’ont vécu certains pays, a indéniablement permis au Maroc de mieux de se préparer à cette crise, en étant davantage dans la prévention que la réaction. Même si un mort est déjà trop, la réactivité du gouverne- ment a considérablement permis de limiter la casse, le Royaume ayant enregistré, au 4 juillet, 232 décès et 9.214 guérisons, pour 13.434 cas de contamination enregistrés. Pour le chef de gouvernement, Saad Eddine El Otmani, «les mesures prises par le Royaume lui ont permis d’évi- ter le pire» , puisqu’il a été parmi les premiers pays à prendre une série de mesures préventives et à instaurer l’état d’urgence partout au Maroc. Un pays qui a choisi de donner la priorité à la santé et à la sécurité des citoyens, sans négliger le soutien et l’appui aux catégories vulnérables et celles touchées par cette pandémie. … Sans omettre l’économique et le social Si la réponse sanitaire du Royaume a été ferme, elle a eu tout autant des conséquences économiques lourdes. Le confinement a ainsi coûté au pays 1 Md de DH par jour, du fait de l’arrêt
reluisantes au titre de cet exer- cice. Les dernières projections de Bank Al-Maghrib font ainsi état d’une contraction de 5,2% de l’économie en 2020, la plus forte depuis 24 ans, sous l’effet conjugué de la sécheresse et des restrictions pour limiter la propa- gation de la Covid-19. Pis encore, «au regard de l’évolution rapide et incer- taine de la situation, ces prévisions restent entourées de fortes incerti- tudes, avec une balance des risques orientée à la baisse» , indique la Banque centrale. Qui note que, «selon les scénarios d’une reprise plus lente de l’activité ou de la persistance de la faiblesse de la demande étrangère et des perturbations des chaînes d’ap- provisionnement, la récession serait beaucoup plus profonde». Les espoirs sont maintenant tour- nés vers le plan de relance qui devrait permettre, un tant soit peu, de redonner du souffle à l’activité économique. Mais il faudra du temps avant de retrouver cette dynamique attendue. Cette pandémie a néanmoins ceci de positif qu’elle a permis au Maroc de se surpasser dans bien des domaines (les volets industriels, matériels sani- taires, de l’éducation..) et de mon- trer sa capacité d’adaptation face à des situations inédites comme cette crise que nous vivons. De quoi, évi- demment, inspirer ceux qui sont en charge d’élaborer la feuille de route du nouveau modèle de développe- ment, la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD) en l’occurrence. u
brutal de l’activité économique. Tous les indicateurs économiques sont passés au rouge. Et pour soutenir l’activité écono- mique, l’Etat a su se montrer parti- culièrement généreux. A travers le Comité de veille économique, plu- sieurs mécanismes ont été mis en place pour venir en aide aux entre- prises impactées, aux salariés et au secteur informel. Des mécanismes qui ont mobilisé toutes les institu- tions économiques et financières du Maroc, qu’elles relèvent du public ou du privé. Bank Al-Maghrib, la Caisse centrale de garantie (CCG), l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS), l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), le Groupement profession- nel des banques du Maroc (GPBM), la Confédération générale des entre- prises du Maroc (CGEM)…, tous se sont mobilisés pour maintenir sous perfusion l’économie nationale. Au final, cette crise sanitaire, avec en toile de fond le confinement, a fait mal à l’économie. Très mal. En témoignent les perspectives peu
Les espoirs sont maintenant tournés vers le plan de relance qui devrait permettre, un tant soit peu, de redonner du souffle à l’activité économique.
8 FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°39 ]
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