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JEUDI 25 MARS 2021
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Le traitement à base d'anti- corps développé par GSK et Vir Biotechnology a démontré une «grande efficacité» après des résul- tats intermédiaires, ont annoncé, le 11 mars, le géant pharmaceu- tique britannique et le laboratoire californien. Selon un comité indépendant, les résultats intermédiaires d'un essai impliquant 583 patients ont démontré une réduction de 85% des hospitalisations et décès des patients traités avec l'anticorps monoclonal VIR-7831 par rapport à ceux qui avaient reçu un placebo. Le produit a été «bien toléré» et une étude in vitro a démontré son effi- cacité face aux variants actuels. Les labora- toires GSK et Vir Biotechnology optimistes !
Les anticorps mono- clonaux ciblent la zone d'attache des virus, c’est-à-dire la protéine Spike du coronavirus SARS- CoV-2.
monoclonal n’arrive pas à détruire com- plètement le virus. C’est pour cette raison que les cher- cheurs scientifiques préconisent de sélectionner le plus efficace de ces anticorps contre une partie identifiée du virus et de le reproduire en culture. L’utilisation d’un cocktail d’anticorps permet d’augmenter l’efficacité contre les nouveaux variants et d’éviter leur émergence. F.N.H. : Le traitement à base d’an- ticorps monoclonal protège les catégories-cibles. Cependant, quels sont les risques qu’en- courent les patients traités ? T. H. : Il y a bien évidemment le risque d’intolérance ou d’allergie qui peut être potentiellement grave, et c’est pour cela d’ailleurs que nous envisageons une perfusion intraveineuse d’une heure à l’hôpital. Elle ne s’effectue ni en ambulatoire ni en cabinet pour jus- tement intervenir en cas de problème. Cela impose une surveillance virolo- gique stricte pour mesurer l’efficacité et, surtout, pour détecter une éventuelle résistance aux anticorps. F.N.H. : Les anticorps monoclo- naux sont-ils moins protecteurs que les vaccins ? T. H. : Ce sont deux schémas diffé- rents. Les anticorps monoclonaux sont un traitement qui est prescrit à des gens qui ont déjà contracté le virus. Par contre, les vaccins sont administrés pour ne pas choper le virus. Les vac-
cins s’adressent à des milliards de per- sonnes, tandis que le traitement d’anti- corps concerne une petite catégorie de personnes porteuses du virus, qui sont âgées et ont des facteurs de risque très élevés. En un mot, les anticorps mono- clonaux sont un traitement dédié à une petite partie vulnérable de la population. Alors que les vaccins sont destinés aux personnes saines, pour justement les protéger contre la maladie et le virus. ◆
Une piste prometteuse, mais coûteuse !
Depuis l’apparition du virus, l’Allemagne a été le 1 er pays à avoir acheté 200.000 doses de médicaments à base d’anticorps de synthèse, qui avaient servi, rappelons-le, à traiter l’ancien président américain Donald Trump, alors atteint du corona- virus en novembre 2020 (l’anti- corps du laboratoire américain Eli Lilly). Berlinadûdébourser la coquette somme de 400millions d’euros. Le but étant de compen- ser la pénurie de vaccins.
Développé par le laboratoire américain Eli Lilly, le bamlanivimab, qui coûte 1.000 euros la dose, est le premier traitement à base d'anticorps monoclonal. Il vient d'être autorisé en France par l’Agence nationale de sécurité dumédicament et des produits de santé (ANSM). Le traitement par anticorps monoclonaux est très coûteux, le prix de la dose varie entre 1.000 et 2.000 euros, plusieurs traitements sont mis sur le marché. Cette technique de traitement existe depuis 1980 et a déjà fait ses preuves dans d’autres pathologies cancéreuses notamment.
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